La troupe El Amal illumine la soirée d’ouverture du Festival de la chanson chaouies
KHENCHELA – La troupe folklorique El Amal a illuminé, samedi soir au théâtre de verdure Zouleïkha-Louadj de Khenchela, le gala d’ouverture du 11ème Festival culturel local de la musique et de la chanson chaouies.
Le public, nombreux, a vibré sur les morceaux chaouis interprétés par l’un des doyens du genre, Belkacem Khencheli, meneur de la troupe, et a longuement dansé sur des airs connus du terroir local, comme “Soussem Soussem”, créant ainsi une belle image de communion entre spectateurs et artistes.
L’ambiance est montée d’un cran lorsque la célèbre chanson “Kerdiouane Hanouggir” (préparez-vous au départ) fut entonnée, le public reprenant en chœur, et avec enthousiasme, les paroles de cette chanson qui ne manque jamais de faire son effet sur les spectateurs, notamment sur les femmes qui n’ont pas été avares en youyous stridents.
Après cette entame pour le moins tonitruante, l’artiste Achour Leghmassi et sa troupe “Tis Abaï” d’Oum El Bouaghi prirent le relais sur scène pour gratifier l’assistance de morceaux du terroir, rythmés par le Bendir, qui enflammèrent le théâtre de plein-air.
C’est au chanteur batnéen à la voix d’or, Naresddine Horra, que revint l’honneur d’inaugurer la soirée en interprétant une ritournelle particulièrement appréciée du public chaoui, en l’occurrence “Ya Fatma”.
Occupant à son tour la scène, Chaba Djamila a excellé dans l’interprétation de “Arb Echaouia” et du fameux “Sob Errachrache” immortalisé par la regrettée Zoulikha qui a à nouveau déchaîné l’enthousiasme du public.
Le Festival se poursuivra dans la soirée de dimanche avec, entre autres, les artistes Hakim Hallaka, Adel Bladah, Hammoudi Djeghlal et la troupe des “Rahaba” qui sera, sans doute, l’attraction de la seconde soirée du Festival, le public khencheli étant particulièrement friand des chants ancestraux, polyphoniques et entraînants, soutenus par la Gasba et le Bendir.
Festival “L’Eté en musique”: Le chanteur Mohamed Allaoua galvanise son public à Alger
Accueillis à l’hémicycle du Théâtre de verdure du Casif à Sidi Fredj, les deux spectacles ont été programmés dans le cadre du 6e Festival international “L’Eté en musique”, organisé du 22 au 30 août, par l’Office national de la Culture et de l’Information (ONCI), en collaboration avec l’Entreprise de Gestion touristique de Sidi Fredj. Déjà surchauffé avec les diffusions en boucle des tubes de chansons algériennes, le public a chaleureusement accueilli les vocalistes du Quintet italien “The Roomors” et leur “Humane Beatbox” (personne qui donne le rythme avec la voix), avant d’être séduit par la précision époustouflante de leur interprétations polyphoniques, orchestrales et mélodiques, ne se servant que d’un clavier qu’ils utilisent à l’entame de chaque nouvelle interprétation uniquement, pour repérer la tonalité de chaque pièce.
Faisant part de “leur bonheur de se produire à Alger devant un public si accueillant”, les six membres de “The Roomors”, ont rendu dans un élan créatif de grande musicalité, une dizaine de pièces entre compositions et reprises dont, “Englishman in New York”, “Bianca”, “Tell Me Lies”, “Marielle”, “Melancholy”, ainsi que d’autres titres encore du groupe “Massive Attack”.
Présents pour la première fois en Algérie, les vocalistes sardes (de Sardaigne : ile à l’ouest de l’Italie), Manuel Cossu, Omar Terki, Federico Liguori, Valentina Porru, Elisabetta Secchi et Valentina Lodi Rizzini, focalisent leur créativité depuis six ans déjà, sur un genre qui mêle la Pop à la World Music, un choix judicieux qui a donné naissance à “Bianca”, unique CD, jusque là, à l’actif du groupe.
Un accueil triomphal a été ensuite réservé à Mohamed Allaoua qui est apparu sur scène jovial et pimpant, sous les salves d’applaudissements, les youyous nourris et les cris de joie du public, heureux de retrouver son idole. Mohamed Allaoua, a enflammé l’hémicycle, interprétant, une vingtaine de pièces, aux refrains repris en chœurs par le public qui a occupé la piste de danse dans une ambiance euphorique.
Plusieurs pièces ont été entonnées par la vedette de la chanson algérienne qui n’a pas omis de rendre hommage à plusieurs de ces prédécesseurs décédés. Des danses folkloriques, brillamment exécutées par de jeunes ballerines et danseurs du “Ballet d’Art Assirem” de Tizi Ouzou, ont relevé le spectacle, lui donnant une grande esthétique. Six musiciens virtuoses, Moatassim Dahane à la batterie, Tarik Sipa à la percussion, Madjid Halit à la basse, Amine Larouk et Sid Ali polyphène, aux guitares électriques, Kaci Ferhat au clavier, ainsi que Nabil Boumati au premier clavier et à la direction artistique de ce bel ensemble, ont soutenu l’artiste, au même titre que la Chorale “Tighri N’ weghdud” (TNW) de Tizi Ouzou, qui a donné de l’épaisseur à la prestation.
A l’issue de sa remarquable prestation, Mohamed Allaoua a tenu à “remercier le public, venu de toutes les régions d’Algérie.
Khenchela: coup d’envoi du 11e Festival de la musique et de la chanson chaouies
Abderrazak Baba, sous-directeur au ministère de la Culture et des arts, a présidé, à la maison de la culture Ali-Souaihi, l’ouverture de ce festival organisé, cette année, sous le slogan “La chanson chaouie, message des ancêtres”, devant un public nombreux.
La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle a été marquée par la présentation d’un spectacle folklorique, œuvre des troupes participantes, et par une exposition de livres et d’instruments de musique utilisés dans la chanson chaouie.
Un spectacle chorégraphique intitulé “Izourane” (racines), dirigé par Tarek Achba, a été également présenté sur la scène de la maison de la culture, suscitant l’admiration de l’assistance. Un spectacle coloré à travers lequel les danseurs ont revisité l’histoire et les racines de ce genre musical.
Le secrétaire général de la wilaya de Khenchela, Abdelmalek Aïssaoui, avait auparavant prononcé une allocution au cours de laquelle il a souhaité la bienvenue à Abderrezak Baba, sous-directeur au ministère de la Culture, représentant la ministre, ainsi qu’à tous les artistes participants, venus de plusieurs wilayas du pays.
M. Aïssaoui a mis notamment l’accent sur “la nécessité de préserver ce patrimoine culturel de la région des Aurès”.
Pour sa part, le commissaire du Festival Mohamed Alouani, a indiqué que cette 11ème édition, qui se poursuivra jusqu’au 29 août, verra la participation de 16 artistes et de 8 associations représentant les wilayas de Khenchela, Batna, Oum El Bouaghi, Tébessa et Biskra.
Il a également fait savoir que l’artiste ou la troupe qui remportera la première place du concours organisé pour l’occasion, sera retenue pour participer au Festival national de la chanson amazighe prévu à la fin de l’année à Tamanrasset.
La première journée de cet événement artistique a été marquée, également, par un concert au théâtre en plein air “Zouleïkha-Louadj”, animé par les chanteurs Nasreddine Horra, Chaba Djamila, Achour Leghmassi, ainsi que le groupe “Tis Abai” d’Oum El Bouaghi et l’artiste Tahar Laâkoubi accompagné de la troupe “Assala”.
De même que la bibliothèque de Khenchela accueillera, dès dimanche, un forum scientifique intitulé “la chanson chaouie, du folklore au moderne”, au cours duquel des enseignants-chercheurs, dont Aïssa Boudraâ, Tarek Mebarki et Kaba Mokhtar, interviendront autour de cette thématique, a ajouté le commissaire du Festival, soulignant que des ateliers de formation pour jeunes artistes figurent également au programme.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’ancien commissaire du Festival, Abdelouahab Benzaïm, et les chanteurs Nasreddine Horra, Abdelhamid Bouzaher et Djemaï Hoggas ont été honorés pour leurs contributions au rayonnement de la chanson chaouie.
Mascara: coup d’envoi des festivités de la 10e édition des “Journées de l’art guenaoui”
MASCARA – Le coup d’envoi de la 10ème édition des “Journées de l’art guenaoui” a été donné, samedi, à la Maison de la culture “Abi Ras-Ennaciri” de Mascara sous le slogan “Diwan, un art algérien authentique”.
L’ouverture de cette manifestation, organisée par la Maison de la culture “Abi Ras-Ennaciri” de Mascara, a été marquée par la tenue de plusieurs expositions mettant en exergue des habits traditionnels portés par les membres de troupes “guenaouies” ainsi que des instruments de musique à cordes propres à ce art, tels que le “Goumbri” et “Tadinit”.
Une exposition de photographies de troupes locales et leur participation à des festivals locaux, nationaux et internationaux a été également organisée à cette occasion. Ces expositions ont drainé un bon nombre de visiteurs qui s’intéressent au genre Guenaoui de la wilaya, en plus d’hommes et femmes qui activent dans divers domaines artistiques.
En outre, une soirée musicale sera animée, samedi à la Maison de la culture de Mascara, par les associations “Aïn Soltane Baba Ali” de Mascara et “Noudjoum Ellil” de Sig.
Au programme de cette manifestation de trois jours, des soirées dans le genre “guenaoui” et “Diwan” qui seront animées par la troupe “Sidi Blel” et “Belaïlia” de la commune de Mohamamdia, “Errachidia” et “Sidi Blel” de Mascara et “Choubban Guenaoua” d’Alger.
Le programme prévoit aussi une conférence intitulée “Ahl Diwan entre le passé et le présent” qui sera animée par un spécialiste de la chanson guenaoui, selon les organisateurs. L’organisation de cette manifestation vise à découvrir des voix prometteuses dans le genre “guenaoui” et “Diwan”, à renforcer des efforts de sauvegarde de ce patrimoine de la région et à faire connaître au public local ce style de chansons, selon la même source.
Festival “L’été en musique”: trois prestations de qualité pour un public varié
Le public, constitué de familles et de jeunes, de l’hémicycle du Théâtre de verdure du Casif à Sidi Fredj a eu droit à trois concerts dans différents genres de musique auxquels il a vite adhéré, cédant dès le départ au relâchement dans des atmosphères festives.
Premier à monter sur scène, le duo, “Abdou et Neyla”, un jeune chanteur-guitariste, à qui les connaisseurs en musique prédisent un bel avenir, et sa femme Neyla, une chanteuse dotée d’une voix suave à la tessiture large, portée sur la musique électronique.
Soutenus par une orchestration préenregistrée, le jeune couple d’artistes, établi à Paris, a rendu parmi ses titres inscrits dans le genre, “Mediterranean Pop”, “Je suis là”, au genre, chaâbi-cubain, “Dellali” et “Bariz” (Paris) deux pièces rendues dans une sorte de raï-pop en hommage à Cheikha Rimiti, pour clore leur prestation très applaudie par l’assistance avec, “On ira”, une chanson dans le genre électro.
Le duo, “Abdou et Neyla” compte déjà à son actif “Partir loin”, sorte de funky-rai, mêlé à la cadence dansante du berouali et trois clips, “Rimiti”, “Like Me” et “On ira”, avant de sortir, “En compagnie”, intitulé d’un “Mini album EP” (Extended Play : enregistrement plus long qu’un single et plus court qu’un album), et un “Mixtape” de huit titres, en cours d’enregistrement.
Présente pour la troisième fois en Algérie, après les deux remarquables prestations qu’elle avait données à Constantine et à Annaba, la Tunisienne, “Wiwi Percu. a enchanté l’assistance avec un spectacle-Show, empreint d’improvisations rythmiques rendues dans une musicalité de grande créativité, exploitant intelligemment les mesures et les contretemps sur une panoplie de percussions dont une paire de timbales.
Les envolées phrastiques de la grooveuse tunisienne, issue d’une famille de musiciens avec une mère percussionniste oriental notamment, étaient soutenues par un enchaînement de tubes appartenant à de grands noms de la Pop-Music, à l’instar de Bob Sinclar, David Guetta, les DJ, Bali, Mylo et l’Algérien, Snake, ainsi que la grande Madonna, que le DJ Hillel, également “formateur avec une expérience de 30 années dans la discipline”, a judicieusement alignés.
Le très attendu Djamel Laroussi est ensuite apparu sous les applaudissements et les cris de joie d’un public survolté, qui, d’entrée, a eu droit à une belle randonnée onirique à plusieurs stations à travers toutes les villes d’Algérie, sublimées dans “Zina, Zina” un des succès du guitariste-gaucher.
Accompagné par un Sextuor de virtuoses, Djamel Laroussi a rendu une dizaine de pièces, authentiques dans leurs contenus, car renvoyant à des variations modales et rythmique du terroir et ouvertes sur la modernité, au regard de la richesse de leurs partitions écrites dans des arrangements trempés dans les dissonances du Jazz. Dans son élan de grande générosité à vouloir donner du bonheur à un public amplement réceptif qui a chanté avec lui, l’artiste a exprimé son talent d’interprète et de grand instrumentiste à travers les titres, “Kama toudine”, “Laâfou”, “Kifach hilti”, “Daâni ya nadim”, “Ya Karimou ya Moulana”, “Hasna ya Leila”, “Hé lalla ya tougra” et le légendaire “Oh ya Djillali dawi hali”, sur lesquels les musiciens se sont exprimés dans des solos endiablés.
La soirée s’est déroulée sous un éclairage de grands soirs, soumis aux nuances multicolores des filtres de gélatines et les ambiances lumineuses et décoratives des projections sur grands écrans, des artistes et des musiciens à l’œuvre, ainsi que le son lourd des enregistrements et des instruments soumis aux bons soins d’une équipe de techniciens professionnels.
Prévues du 22 au 30 août au Théâtre de verdure du Casif à Sidi Fredj, les soirées du 6e Festival international “L’été en musique” sont organisées par l’Office national de la Culture et de l’Information (ONCI).
Festival L’été en musique: le rappeur Flenn enflamme le théâtre du Casif
Se produisant dans le cadre du 6e Festival international L’été en musique, Flenn aura été à la hauteur des attentes du nombreux jeune public qui a fait le déplacement et attendu son apparition sur scène jusqu’à une heure tardive.
Le public qui a poussé le théâtre du Casif bien au-delà de sa capacité d’accueil habituelle, à réservé au rappeur un accueil triomphale et a repris avec lui chacun de ses titres déjà connus par cœur.
“Mchat Lyam” qui avait connu un franc succès, “Fast Life”, “Calme” ou encore “Bondia”, autant de titres qui parlent aux très nombreux fans du rappeur qui se distingue par une recherche de mélodies et d’arrangements originaux et variés.
Ayant également signé les bandes originales de quelques productions télévisuelles à succès, le live de “Lyam” et “Chayef Ch’hal” aura été un moment de communion exceptionnel entre l’artiste et son public.
En ouverture de cette deuxième soirée du festival, le public a également découvert avec beaucoup de plaisir le dernier spectacle, tout en puissance, et à consonance pop-jazz de Samira Brahmia.
Puisé dans la musique algérienne, enrobé de jazz et de World music, soutenu par de brillants musiciens, le nouveau spectacle de la célèbre auteure de “Fabuleux destin”, est lui aussi ancré dans le raï avec des pièces comme “Manich Menna” et “Koubou”.
Cette soirée de “L’été en musique” à également fait escale dans l’univers du diwan en y posant guitares, batteries, claviers et basses pour une prestation du groupe “Bania”, mené par Hafid Bidari.
Cette troupe également accompagnée de Youcef Boukella et Khlif Miziallaoua, à proposé au public du Casif du diwan et des fusions avec le reggae, le rock et la pop avec différents arrangements.
Dans ce même esprit de fusion, le groupe explore également les musiques de la région du Touat-Gourara avec une recherche d’harmonie et d’ouverture musicale.
Inauguré mardi, le 6e Festival international L’été en musique se poursuit jusqu’au 30 août au Théâtre de verdure du Casif avec encore au programme le groupe raï El Besta, Takfarinas, ou encore des hommages à des figures du raï comme les frères Zergui et Cheikha Rimiti, rendus par le chanteur Djamel Reffas et le collectif “Les héritières”.
Des troupes comme “The Roomors” d’Italie, le guitariste sénégalais Magou Samb, la brésilienne Simone Moreno ou encore le tunisien Farid Extranjero, sont aussi au programme de cette manifestation organisée par l’Office national de la culture et de l’information (Onci).
SOURCE : APS