MOREZ – HORLOGERIE
L’horloge comtoise de Miliana sonne de nouveau, http://www.leprogres.fr/jura/2016/01/…
Deux Algériens passionnés ont réparé une horloge comtoise datant de 1840 à Miliana, leur ville d’origine.
Brazzi Toufik (debout ) et Houatmi lotfi, les deux restaurateurs de l’horloge jurassienne. Photo Marie-Noëlle MOREL )
Deux dentistes algériens passionnés de mécanique horlogère, Brazzi Toufik et Houatmi lotfi, ont fait une découverte extraordinaire dans leur ville de Miliana (Algérie). Ils ont trouvé une horloge jurassienne fabriquée à Morez, datant de 1840 et portant la marque Francis Paget, repreneur de la partie horlogerie des Ets Prost en 1910.
Envoi de manuels d’entretien
Cette horloge, qui a sonné jusqu’en 1997, est installée dans la tour de la ville de l’ancienne mosquée Elbathaa, dont la salle de prière a été détruite lors de la colonisation française en 1840.
Ces deux amis ont donc décidé de faire revivre cette horloge. Depuis le mois de novembre, ils occupent tous leurs week-ends à la nettoyer et à la graisser. L’Association de protection des horlogeries monumentales « L’Horlogerie comtoise » contactée leur a envoyé des manuels d’entretien qui les ont aidés dans leur rénovation.
Une inscription datant de 1918
Au bout de sept semaines, le 26 décembre 2015 à 19 heures, l’horloge a sonné et ce fut un moment inoubliable à Miliana. La population émerveillée est restée longtemps à écouter ces cloches.
Lors de leurs recherches, les deux restaurateurs ont découvert une inscription sur la porte en bois datant de 1918 : « Mr Dumont Bernard le 5 janvier 1918 », ce qui implique que sa mise en place date d’avant 1918.
Un système de remontage électro-mécanique a été installé plus tard en 1932.
Ils ont confié le remontage de cette horloge à trente-six heures à un technicien en attendant de refaire le mécanisme de remontage électrique.
Une horloge citée par Alphonse Daudet
« Pour être plus libres, nous avons financé entièrement la réparation et le changement de cadran, soit 300 euros, bien sûr avec l’aval du maire M. Thabet », explique M. Lotfi. Qui raconte : « Lors de son séjour en 1863 en Algérie, Alphonse Daudet a parlé de cette horloge dans les “Lettres de mon moulin” en citant “un marabout aux grêles murailles qui porte un gros cadran municipal au milieu de la poitrine et qui sonne les vêpres” ».