Depuis 2020, l’Algérie a entrepris une transformation ambitieuse de son réseau ferroviaire pour en faire un véritable moteur de développement économique. Comptant déjà 5 000 km de voies en 2023, le pays vise à tripler cette distance d’ici 2030, avec pour objectif de stimuler la croissance économique, de désenclaver les régions isolées et de favoriser l’équilibre régional. Ce projet, au cœur de la politique de modernisation des infrastructures, est essentiel dans un pays d’une grande superficie où les connexions entre villes sont cruciales.
Au-delà de l’extension des lignes ferroviaires, l’Algérie adopte une stratégie de développement basée sur des infrastructures mixtes. Les nouvelles lignes visent à transporter à la fois des passagers et des marchandises, répondant aux besoins économiques des régions traversées. Par exemple, la ligne récemment mise en service entre Ranchela et Constantine est pensée pour permettre aux passagers d’arriver tôt à destination, facilitant leur accès aux entreprises, administrations et universités locales. En desservant 13 stations le long de son trajet, cette ligne crée de nouvelles opportunités économiques et commerciales tout en offrant une alternative plus rapide et confortable aux autres moyens de transport.
L’expansion ferroviaire ne se limite pas au transport de voyageurs. Un volet essentiel de ce projet concerne le fret, avec des connexions aux ports stratégiques de Skikda et Jijel pour le transport de céréales et de carburant. Avec des lignes spécialement dédiées aux matières premières, notamment le minerai de fer et le phosphate, le réseau ferroviaire soutient l’industrie nationale en connectant les zones d’extraction et les centres de production.
L’Algérie se positionne également pour un impact continental avec la construction de la ligne transarienne reliant Alger à Tamanrasset, un axe de plus de 2 000 km qui traversera plusieurs régions sahariennes jusqu’à la frontière avec le Niger. Cette pénétrante stratégique facilitera le transport de masse entre le Nord et le Sud, renforçant non seulement les connexions nationales, mais aussi les échanges avec d’autres pays africains.
L’infrastructure ferroviaire algérienne, en pleine expansion, promet de transformer le visage économique du pays. En ouvrant les portes de nouvelles opportunités de mobilité et d’intégration économique, le réseau ferroviaire ambitionne de désenclaver les régions reculées, d’augmenter le flux de voyageurs et de marchandises, et de renforcer les échanges commerciaux. À terme, cette vision ambitieuse pourrait positionner l’Algérie comme un pivot des corridors de transport africains, et ce, pour le bénéfice de l’ensemble de ses citoyens.
Hope & ChaDia