La lutte contre la corruption est l’une des priorités du gouvernement. Le phénomène de la corruption qui a pris des proportions alarmantes, notamment dans la passation des marchés publics aux niveaux des grandes entreprises et groupes publics.
Par Akrem R.
En effet, personne ne peut nier l’existence des ces pratiques anti-économiques et qui encouragent la concurrence déloyale au détriment de la qualité dans la réalisation, notamment des projets. Consciente de l’ampleur de ces pratiques sur le développement de ses filiales, le groupe Sonelgaz, qui reste un des grands donneurs d’ordre en Algérie, accorde une importance capitale à la lutte contre la corruption, à travers l’instauration de la transparence dans la gouvernance et la passation de projets. D’ailleurs, un système d’alerte interne sera mis en place prochainement, a annoncé, hier, le Pdg de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, lors d’une journée d’étude portant sur la «Promotion de l’intégrité dans le secteur économique», organisée en partenariat avec l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la Corruption (ONPLC) à Alger.
Il a, en outre, expliqué que ce système d’alerte interne permet la collecte des signalements émis par les employés concernant la présence de comportements ou de situations en violation des règles du groupe.
Boulakhras, a révélé que sa commission travaille également à l’élaboration d’un plan de risque visant à identifier, analyser et hiérarchiser les risques qui pourraient exposer le groupe à des leurres externes dans un but de corruption. Le Pdg du Sonelgaz a souligné qu’ils sont convaincus que l’intégration de l’éthique dans leur modèle d’entreprise et le développement d’une culture d’intégrité préserveront notre héritage et réduiront le risque d’implication et de responsabilité juridiques.
Par la même occasion, Boulakhras a également souligné l’engagement de son groupe à travailler dans le cadre du respect des valeurs et des responsabilités, conformément aux préceptes de l’éthique professionnelle, car le groupe a choisi une approche qui empêcherait tout chamboulement des responsabilités dans ses actions envers les citoyens, les collectivités locales de l’entreprise et partenaires étrangers.
Le même responsable a révélé le travail du groupe visant à consolider un certain nombre de règles d’organisation à travers la loi sur les transactions.
Il a également adopté une loi sur l’éthique du travail pour assurer une prévention efficace des actes et pratiques contraires à l’éthique punissables pénalement et pour prévenir et exposer les actes de corruption, les abus de l’influence, le détournement, l’appropriation illégale et le détournement de fonds publics.
Par ailleurs, et afin d’ancrer l’éthique au sein du Groupe, Chaher Boulakhras a affirmé qu’ils ont laborieusement travaillé pour asseoir un certain nombre de règles et mis en place des impératifs réglementaires à travers leur réglementation des marchés.
Ces démarches visent, indique-t-il, à assurer une prévention effective des pratiques contraires à l’éthique des affaires et pénalement répréhensibles, en vue de prévenir et de détecter les faits de corruption, de trafic d’influence, de concussion, de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics et de favoritisme. « L’élaboration de ce code est un jalon déterminant dans notre quête permanente d’une gouvernance exemplaire, et à la hauteur des missions que l’Etat nous a confiées», a-t-il conclu.
A l’ouverture des travaux, les participants ont affirmé la nécessité de mettre fin aux actes à l’origine de détournements de milliards de dollars de deniers publics et leur transfert vers des destinations inconnues ainsi qu’au gaspillage des efforts du développement socio-économique dans les pays africains.
Tarek Kour, président de l’ONPLC : «Impliquer davantage les acteurs l’économie dans la lutte contre la corruption »
Le président de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, Tarek Kour, a affirmé, hier à Alger, que plusieurs efforts ont été déployés dans le cadre de la lutte contre la corruption qui est l’un des engagements du président de la République. « Cet axe a bénéficié d’un intérêt particulier dans la Constitution qui prévoit la création de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
«Cette autorité assure le contrôle, et n’est pas consultative. A cela s’ajoute, la moralisation de la vie publique qui vise le renforcement des institutions chargées de la lutte contre la corruption ainsi que les capacités de la société», a-t-il souligné lors d’un point de presse animé en marge de la journée d’étude sur le thème : « Promotion de l’intégrité dans le secteur économique », organisée en partenariat avec la Sonelgaz.
M. Kour a fait savoir qu’à travers cet événement, l’ONPLC voulait associer les acteurs du secteur économique dans la lutte contre la corruption, et le choix s’est porté sur Sonelgaz. Ce rendez-vous est une occasion, dira-t-il, pour évoquer les mécanismes et les mesures idoines pour lutter contre la corruption, mais également avoir plus de transparence dans la gestion du secteur économique.
Indiquant que la volonté politique existe pour lutter contre la corruption, l’intervenant a toutefois a mis l’accent sur la nécessité d’associer les autres acteurs économiques pour soutenir la politique de lutte contre la corruption sous toutes ses formes.
A. R.