- Augmentation constante des cas de cybercriminalité : La gendarmerie nationale enregistre chaque année une hausse d’environ 15 % des cas, principalement liés à la cyberescroquerie, au cyberharcèlement, à la diffamation, et au piratage.
- Caractère transfrontalier de la cybercriminalité : Les criminels peuvent opérer depuis n’importe quel endroit dans le monde, compliquant la traçabilité et l’intervention.
- Nature économique des cybercrimes : Environ 80 % des cas sont motivés par des gains financiers, tandis que 20 % sont liés à des règlements de comptes personnels.
- Stratégies de lutte : La gendarmerie nationale adopte une stratégie en trois axes : renforcement des capacités techniques et humaines, prévention proactive par des cyberpatrouilles, et collaborations internationales limitées.
- Sensibilisation et autoformation : Les citoyens sont encouragés à adopter une meilleure hygiène numérique et à éviter les comportements risqués sur Internet.
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La cybercriminalité en Algérie : un défi en pleine expansion
La cybercriminalité gagne en ampleur en Algérie, avec une augmentation inquiétante des cas rapportés à la Gendarmerie nationale. En seulement dix mois, 2700 affaires ont été enregistrées, soit 15 % de plus que l’année précédente. Parmi les cas les plus fréquents, on trouve la cyberescroquerie, le cyberharcèlement, la diffamation et le piratage de systèmes informatiques. Cette hausse illustre une évolution rapide des crimes numériques, alimentée par la nature transfrontalière et technique du cyberespace.
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Une criminalité invisible et omniprésente
Malgré ces chiffres, le lieutenant-colonel Hamri Touati, chef du service de lutte contre la cybercriminalité, souligne que beaucoup de victimes ne portent pas plainte. Cela peut être dû à une méconnaissance des démarches, à une minimisation des préjudices subis ou encore à un sentiment d’impuissance. En parallèle, les services numériques utilisés en Algérie étant souvent hébergés à l’étranger, il devient difficile pour les autorités locales d’obtenir une collaboration efficace des grandes plateformes, sauf dans des cas spécifiques comme la protection des enfants ou des personnes vulnérables.
Face aux défis, une stratégie en trois axes
Pour répondre à cette menace grandissante, la Gendarmerie nationale s’appuie sur une approche structurée en trois volets :
- Renforcer les compétences humaines et techniques : Plus de 400 spécialistes, ingénieurs et techniciens en informatique, sont déployés pour surveiller et intervenir dans les cas de cybercriminalité. Une formation continue et des équipements modernes permettent de s’adapter à l’évolution rapide des technologies.
- Surveiller activement le cyberespace : Des cyberpatrouilles parcourent le web public à la recherche de comportements suspects ou illégaux. Ces équipes peuvent, après validation judiciaire, lancer des enquêtes de leur propre initiative pour contrer les menaces.
- Éduquer et sensibiliser les citoyens : À travers des campagnes de sensibilisation, des SMS et des partenariats avec les médias, la Gendarmerie s’efforce de responsabiliser les internautes.
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Des conseils pour naviguer en toute sécurité
Le lieutenant-colonel Touati insiste sur quelques principes essentiels pour limiter les risques :
- Limiter la signature numérique : Partager moins d’informations personnelles réduit la probabilité d’être ciblé par des criminels.
- Éviter les logiciels piratés : Ces logiciels sont souvent des portes ouvertes pour des attaques malveillantes. Les alternatives open source sont recommandées.
- Faire preuve de vigilance : Des offres trop belles pour être vraies ou des demandes inhabituelles d’argent doivent immédiatement éveiller les soupçons.
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Les enfants, les premières victimes potentielles
La protection des enfants est un enjeu majeur dans la lutte contre la cybercriminalité. L’accès non contrôlé aux smartphones et aux réseaux sociaux expose les plus jeunes à des risques accrus, tels que l’exploitation ou le harcèlement. Des mesures comme la limitation du temps passé en ligne, l’utilisation de téléphones basiques et la supervision parentale sont essentielles pour garantir leur sécurité.
Un appel à la responsabilité collective
La cybercriminalité ne peut être combattue uniquement par les forces de l’ordre. Elle nécessite une prise de conscience collective et une meilleure hygiène numérique de la part des citoyens. Déposer plainte, même pour de petites infractions, est une étape clé pour mieux cerner l’ampleur réelle du phénomène.
Pour écouter les détails et les conseils pratiques du lieutenant-colonel Hamri Touati, retrouvez son intervention complète dans le podcast sur la chaîne YouTube de Radio Algérie Chaîne 3 : Écouter le podcast.
Hope&ChaDia
