Le vent, le vent, t’en souviens-tu
Le vent qui courait la plage et les vagues géantes
Et les bulles d’écume blanche entre les rochers
Et ce rire de bonheur les bras ouverts
Et tes cheveux en émeute
Voiles ou ailes
Pour un jeu d’enfants sur les galets aux couleurs humides ou sèches
Cela dépendait des saisons
Un jeu d’enfants de résister au vent
Et nos muscles bandés à qui tiendra plus longtemps
Je t’aimais tant et je n’avais pas le temps de te le redire aussi souvent que je le voulais
T’en souviens – tu du vent ?
Le vent auquel nous jetions nos chants
Et si tes bras devenaient des ailes t’envolerais-tu loin de moi
Et que deviendrai-je sans toi ?
Tu deviendras comme le poète répondais-tu.
Je te demandais
Comme le poète aux vers dispersés une nuit de pluie ?
Je t’aime tant encore
Et c’est encore ton oreille à mon cri que je cherche
Quand en passant je parle aux vents.
Mohamed Bouhamidi. Alger date oubliée. In Keltoum.
Source: https://collectifnovembre.com/
2 comments
Merci Rédha pour cette publication. Je ne connaissais pas cet aspect délicat et fin du Pr. Bouhamidi
Même moi Chrysalide , je ne l’est découvert qu’hier et t’as raison, avec toute cette culture populaire qu’on connaisse de lui (je ne parle pas de l’académicien et illustre professeur de philosophie), et émanait lors de nos lives avec lui ; c’est peu probable de ne pas posséder cette facette de poète dans sa personnalité