Né en 1934 à M’sila, dans le Hodna, en Algérie, il fait ses études en France, puis gagne Tunis, où il travaille pour le gouvernement provisoire (GPRA). Il fait un stage aux actualités tunisiennes avant de partir étudier en 1959 à l’Institut National du Cinéma de Prague (FAMU), mais abandonne ses études pour travailler aux studios Barrandov où il se spécialise dans la prise de vue. Il fait plusieurs séjours en Tunisie, siège du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne et tourne, comme opérateur, entre autres, en 1961, Yasmina, Sawt Achaâb (La voix du peuple) et Banadiq el houryya (Les fusils de la liberté) de Djamel Chanderli. Après les accords d’Evian, en 1962, il tourne aux frontières de nombreux documents sur la pré-indépendance, puis l’indépendance. De retour en Algérie en 1962, il rassemble ses anciens collaborateurs et crée l’Office des Actualités Algériennes (OAA), dont il est le directeur de février 1963 jusqu’à sa dissolution en 1974. Plus tard il entre à l’Office national Cinématographique et des industries du cinéma (ONCIC), qu’il dirige de 1981 à 1984. Il tourne lui-même les premiers journaux et programme les premiers courts métrages. En 1965, il tourne son premier long métrage Le Vent des Aurès et dix ans plus tard, il est consacré au festival de Cannes qui lui attribue la Palme d’Or pour sa Chronique des années de braises, un film remarquable sur le plan technique (en couleur, en format panoramique et en son stéréophonique) qui reste son ?uvre la plus célèbre. Depuis, ses détracteurs lui reprochent de ne faire que des films à gros budget et de s’être délibérément tourné vers le public occidental d’où l’aspect ethnographique marqué de ses ?uvres Vent de sable (1982) et Dernière image (1986). Depuis, il n’a plus tourné. Le Festival International du Caire l’a récompensé en 2007 Son fils Malik (né en 1962) est lui aussi cinéaste ; il a réalisé Automne, Octobre à Alger (1992) qui a obtenu aux Journées cinématographiques de Carthage, le Prix de la meilleure première oeuvre. Son fils Smaïl Lakhadar-Hamina est directeur de la photo : il a signé les images de Camp de Thiaroye (1988) de Sembène Ousmane et Thierno Faty Sow (Sénégal). Sans doute celui qui a le plus marqué le cinéma algérien dès sa naissance et aussi le plus controversé. Longs métrages : Le Vent des Aurès / Rih al-awras (1966), Hassan Terro / Hasan Tiru (1968), Décembre / Dicember (1972), Chronique des années de braise / Waqâ sanwât al-jamr (1975), Vent de sable / Rih al’rimâl (1982), La Dernière image / Al-sûr al-akhîra (1986). Mohamed Lakhdar Hamina, Président d’honneur (FIOFA 2015, Oran) Le cinéaste Mohamed Lakhdar Hamina est né le 26 février 1934 dans la ville de Msila en Algérie, il a poursuivit ses études en France, ensuite il est parti en Tunisie durant la guerre d’Independence d’Algérie, là ou il collaborait avec le gouvernement provisoire algérien. Son film : “Le vent de l’Aurès” en 1966, est l’un des plus importants films de l’époque et l’expression la plus forte des arabes en Algérie, à travers sa langue transparente et poétique. Le film obtient le prix du 1er projet de festival en 1966 – le prix du meilleur scénario et le prix du meilleur livre soviétique du scénario à Moscou en 1967 – le prix de la gazelle d’or de Tanger. En 1968, Hamina a présenté un film comédie sous le nom : “Hassan Terro”, dans lequel Hamina présente une image émouvante et dans un style de comédie sur comment des conditions de pays difficiles pendant la guerre font d’un simple fonctionnaire se soulève sans qu’il ne s’en aperçoit. Le film : “Chronique des années de braise” de 1974 a eu un écho immense, en plus de l’obtention en 1975 du plus grand prix pour un film arabe jamais attribué jusqu’à présent : la Palme d’Or du festival de Cannes. Son film : “Vent de sable”, produit en 1982 se distingue par sa matière, son sujet et sa force de réalisation. En 1986, il présente son film : “La dernière image”, ensuite son film historique : “Crépuscule des ombres” (2015), dans lequel il aborde à travers une histoire captivante, comment un jeune Français a rencontré un jeune algérien du Sahara qui se lie d’amitié avec lui au final pour combattre ensemble pour la liberté.
Source : * www.cinemed.tm.fr/cgi-bin/film/film.cgi?lemenu=7&id=04017&festi=24&uk=&mod=prog * http://fiofa.info/fr/med-lakhdar-hamina