La Syrie Détruite : Une Nation Livrée à l’Impérialisme Étranger

Depuis plusieurs jours, la Syrie est le théâtre d’un effacement méthodique de son identité et de son histoire. Ce qui se déroule sous nos yeux dépasse la simple prise de pouvoir : il s’agit d’une volonté délibérée d’anéantir toute trace de l’ancienne Syrie, autrefois forte et indépendante. Les attaques ciblant la minorité alaouite ne sont pas anodines. Cette communauté, colonne vertébrale de l’État syrien depuis des décennies, se retrouve aujourd’hui traquée et exterminée.

L’objectif est clair : éliminer les intellectuels, les cadres, les militaires et les figures de la société syrienne qui pourraient incarner un quelconque retour en arrière. Derrière cette campagne sanglante, Israël et la Turquie avancent leurs pions, imposant leur influence sur un pays morcelé et affaibli. La destruction ne se limite pas à une question de politique intérieure ; elle répond à une stratégie concertée visant à remodeler complètement la région.

Un Nettoyage Éthnique Sous Couvert de Changement de Régime

L’attaque contre les Alaouites ne peut être vue comme un simple acte de représailles. Cette minorité, qui représentait entre 10 et 15 % de la population syrienne, a joué un rôle central dans la structure du pays. C’est au sein de cette communauté que se trouvaient nombre d’intellectuels, de médecins, d’avocats, d’écrivains et de journalistes. Mais aujourd’hui, ils sont contraints à l’exil ou à la disparition forcée. Le message du nouveau régime est clair : il n’y a plus de place pour eux en Syrie.

L’administration, l’armée, les services de renseignement – autant de secteurs où les Alaouites occupaient des postes-clés – sont méthodiquement vidés de leur présence. Il ne s’agit pas seulement d’un changement de régime, mais d’un projet de démantèlement total d’une classe sociale et politique qui a structuré la Syrie moderne. Ce qui se passe aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une purification ethnique menée avec la bénédiction des grandes puissances.

Israël et la Turquie : Les Vrais Maîtres du Jeu

Alors que le monde détourne les yeux, Israël et la Turquie tirent les ficelles en coulisses. Israël, profitant du chaos, a méthodiquement anéanti l’appareil militaire syrien. En l’espace de quelques jours, les bases aériennes, les dépôts de munitions, les centres de renseignement et même les infrastructures navales ont été détruits. L’objectif est limpide : empêcher la Syrie de retrouver un jour sa capacité de défense et de projection militaire.

De son côté, la Turquie poursuit sans relâche son rêve d’expansion. Le nord de la Syrie est désormais sous son contrôle, transformé en une zone d’influence turque où règnent ses milices. Ce que nous voyons aujourd’hui est la concrétisation d’un plan mûrement réfléchi : affaiblir la Syrie pour en faire une entité soumise, incapable de résister aux ambitions impérialistes turques et israéliennes.

Une Syrie Dépecée, Un Avenir Condamné

L’effondrement de la Syrie ne se limite pas à sa perte de souveraineté. C’est aussi une perte territoriale majeure. Avec la mainmise turque au nord et l’expansion israélienne au sud, la Syrie historique s’amenuise jour après jour. Elle n’est plus qu’un État fantôme, réduit à exécuter les volontés de ses nouveaux maîtres.

Sur le plan intellectuel et social, le recul est encore plus alarmant. Autrefois bastion du nationalisme arabe, la Syrie était un pays où le rôle des femmes était bien plus avancé que dans d’autres nations de la région, où la laïcité permettait une véritable diversité d’opinions, et où la pensée critique trouvait sa place. Aujourd’hui, cette richesse culturelle et intellectuelle est méthodiquement éradiquée, au profit d’un régime qui impose le silence et la soumission.

Ce que nous observons n’est pas un simple changement de régime, mais un plan orchestré pour transformer la Syrie en un territoire sous tutelle, au service des ambitions turques et israéliennes. Une page sombre de l’histoire de la nation arabe vient de se tourner, non pas vers l’émancipation, mais vers la régression et la soumission. Ce n’est pas seulement un pays qui disparaît, mais un symbole de la résistance et de l’indépendance qui est réduit en cendres sous les yeux d’un monde complice par son inaction.