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Un mégaprojet de production d’aluminium vert, en partenariat avec les Russes, est en cours de préparation. Les préparatifs sont à pied d’œuvre pour lancer le projet dans les plus brefs délais.
Dans ce cadre, le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique Ali Aoun a reçu, au siège du ministère, les responsables de ce grand projet, dont l’usine sera implantée dans la wilaya de Aïn Témouchent. Face au ministre, le partenaire algérien du projet, représenté par Berkat Selman, accompagné du partenaire technologique russe, ont
présenté un exposé technique du projet.
A l’issue de la présentation, Aoun a salué cet important investissement en soulignant qu’il
représente « un atout majeur pour l’industrie lourde en Algérie », tout en insistant sur la nécessité de « finaliser toutes les mesures administratives auprès de l’agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi) pour lancer le projet ».
Premier du genre en Algérie, ce projet porte sur la construction d’un gigantesque complexe industriel de production de métal large et d’aluminium, dans cette wilaya de l’ouest, sur une superficie de 250 ha, qui utilisera dans sa production les énergies vertes, à savoir l’éolien et l’hydrogène vert. Une fois lancé, ce projet de production d’aluminium, via l’utilisation des technologies amies de la nature, devra couvrir les besoins nationaux, mais
également d’exporter des quantités, avec la promesse de l’achat de la production par la partie russe. Le projet créera également plus de 5000 postes d’emplois à l’échelle régionale dans un premier temps, pour arriver à plus de 7000 en deuxième phase.
Un projet qui s’ajoute à celui de « Lion »
Ce mégaprojet de production d’aluminium viendra s’ajouter à celui qui est également en préparation de lancement. Il s’agit du projet qui sera réalisé par le groupe malaisien Lion, qui a lui aussi entamé les procédures de réalisation de ce projet industriel auprès de l’Aapi.
Les Malaisiens se sont ainsi engagés, en août dernier, d’investir 6 milliards de dollars dans cette activité qui générera près de 10 000 postes d’emploi, à travers des projets d’exploitation de ressources minières, comme l’aluminium et les minerais de fer destinés à l’exploitation industrielle qui seront réalisés en deux phases.
La première phase concerne le transfert de l’unité de production de la fonte de briquetage à chaud avec une capacité de 1,7 million de tonnes/an de la Malaisie vers l’Algérie, et la réalisation d’une nouvelle unité de production de paillettes avec une capacité de 4 millions de tonnes/an, et ce, à la faveur d’un investissement d’une valeur globale de 3,7 milliards de dollars.
La deuxième phase porte sur la concrétisation du projet de production de l’alliage d’aluminium et la réalisation d’une centrale électrique de haute capacité, et ce, pour garantir l’autoproduction énergétique, selon les initiateurs du projet. Avec ces projets, l’Algérie marque son orientation vers la mise en place d’une industrie de l’aluminium, qui contribuera à l’augmentation des volumes d’intégration dans l’industrie, grâce à ses applications dans la transition énergétique, l’électroménager et la construction automobile entre autres, mais fera aussi de l’Algérie un pays exportateur de cette matière.
N.M.