TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : L’ALGÉRIE DANS LA COUR DES GRANDS

Les ressources dont elle dispose l’érigent en fournisseur privilégié en matière d’énergies propres, ce qui lui ouvre les portes du marché international, affirment des experts internationaux.

Le secteur des énergies renouvelable est prometteur. C’est un vecteur sur lequel peut compter le pays pour réussir sa transition énergétique, s’affranchir des hydrocarbures. Et jouer dans la cour des grands. C’est surtout une des missions phares du gouvernement. Le Plan de relance (économique, Ndlr) prévoit de consacrer la branche énergétique transitionnelle dans sa vocation de clé de voûte pour la construction, en harmonie avec les efforts de la communauté internationale dans ce domaine, d’une «Algérie d’après», à faible empreinte carbone, sobre, rationnelle et efficace dans sa consommation énergétique qui valorise tous ses potentiels hibernants, notamment dans le domaine de l’énergie et crée, sur une base durable, de nouvelles richesses pour la nation, stipule le texte qui a été présenté le 13 septembre 2021 à l’APN.

Le pari est, semble-t-il, à portée de main. Paroles d’experts qui tracent le chemin à suivre. L’Algérie possède des atouts lui permettant de miser sur une transition «fluide» vers l’exploitation des énergies renouvelables, ont affirmé dimanche des spécialistes dans le domaine des énergies renouvelables et des automatisations appliquées lors des travaux d’une conférence internationale abritée par l’université «Ziane Achour» de Djelfa.

Un rendez-vous qui s’est tenu sous le thème «les solutions renouvelables pour les systèmes écologiques… vers une transition durable». Le pays est à ce propos suffisamment blindé. La transition énergétique, une question d’actualité dans tous les pays du monde, devrait se concrétiser en Algérie de manière «fluide» compte tenu des atouts naturels qui font la richesse du pays, en tête desquels sa grande superficie et la diversité de son climat, a affirmé le professeur Saâd Mkhilef de l’université australienne de technologie «Swin Burn» dans son intervention sur «la nécessité du stockage énergétique».

Comment les exploiter? «L’exploitation de ces atouts naturels devrait s’accompagner d’une stratégie pour l’utilisation d’une technologie locale, notamment en matière de fabrication de batteries et des différentes composantes entrant dans la production énergétique», a ajouté cet universitaire d’origine algérienne, diplômé de l’université de Sétif qui compte à son actif de nombreuses recherches et d’articles scientifiques.
Ces ressources disponibles en abondance érigent l’Algérie en fournisseur privilégié en matière d’énergies propres, ce qui lui ouvre les portes du marché international.

L’avenir s’annonce radieux. «L’avenir des énergies renouvelables est prometteur pour l’Algérie en raison de l’existence de nombreuses données naturelles qui l’érigent en un fournisseur privilégié en matière d’énergies propres, et lui permettent de couvrir la demande locale voire, même extérieure», a souligné pour sa part le chercheur palestinien Haïtam Abou Erroub, professeur à l’université américaine du Texas au Qatar, et directeur du centre de recherches des réseaux intelligents.

Il faut savoir qu’en matière d’énergies renouvelables l’Algérie s’est lancée dans un projet tentaculaire, «révolutionnaire».

Il s’étend de la généralisation, au titre de la lutte contre le gaspillage, de l’éclairage performant dans le secteur du bâtiment, à un partenariat stratégique avec des partenaires étrangers, pour la mise en œuvre d’un Plan national de l’hydrogène, notamment «vert», jusqu’à l’évaluation fine et cartographiée des potentiels réalisables au titre de chaque filière: solaire, éolien, géothermie, valorisation énergétique des déchets, et, à moyen terme, la filière nucléaire, en tant que source vierge de toute empreinte carbone pouvant figurer au mix énergétique à partir de 2035. Du pain sur la planche…

Source : L’Expression.dz, Mohamed Touati

FC-DZ

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