Partie 3
En cet année 1840, le Maréchal Valée voulut enlever la ville de Cherchell a l’Émir Abdelkader en le privant d’un accès vers la mer, alors, le Maréchal Valée partit de Blida vers Cherchell et le Général Lamoricière de Colea vers la même destination, les 2 factions se réunirent a Chenoua prés de Tipaza ou le 13 Mars 1840 ont eu lieu de virulents combats avec la population locale, le 15 Mars Cherchell fut occupé et les populations ont été emmené par l’Émir Abdelkader vers les montagnes pour se réfugier contre les coups des soldats français.
Le 24 Avril 1840 les troupes françaises quittèrent Boufarik destination Hadjout pour punir les hadjoutis réputés extrêmement hostiles a l’envahisseur français dés son arrivée en Algérie, l’Émir Abdelkader qui était a la Mitidja surveillait les mouvements des troupes ennemies a partir d’El Afroun, fut poursuivi par l’ennemi et l’Émir réussira un coup de maitre en tuant le Colonel Miltgen.
Le 12 Mai 1840 des combats de rare férocité se sont engagés entre les troupes de l’Émir et la population contre les troupes françaises commandées par le Duc D’Orléons et son frère le Duc D’Aumale prés de Mouazaia causant la mort a 150 soldats français.
Le 20 Mai 1840 sur la route boisée entre Médea et Mouzaia les troupes françaises furent attaquées par les kabyles de la Mitidja et les populations avoisinantes par des couteaux, pierres, yatagans tout était bon pour en finir avec cet envahisseur si tenace en réussissant a tuer 140 soldats français, le Maréchal Valée ordonna alors a ses troupes de mitrailler la population sans distinction
Le 3 Juin 1840: 10 000 soldats se dirigèrent vers Melliana pour la soustraire a l’Émir Abdelkader dont il dirigea selon le traité de la Tafna, des combats enragés furent engagés avec la population locale qui finiront par placer le Capitaine Dilens comme gouverneur de la ville, de retour et avant de quitter les montagnes de Mouzaia le Général Valée voulait punir les tribus locales qui lui ont causé des pertes considérables, il ordonna a ses troupes de tout bruler et vandaliser sur leurs chemins et de massacrer les populations de Mouzaia.
Les habitants de ces régions proches de Médea, Meliana, Chlef, Blida et les pleines de la Mitidja n’ont jamais perdu le courage et réussirent a venger leurs pertes par attaquer les convois français a l’arrière garde en causant des pertes humaines, ça a continue durant tout le printemps et l’été de 1840 combinées a des attaques éclaires des troupes de l’Émir qui surveillaient cette région avec beaucoup de vigilance. Du 13 Juin 1840 jusqu’au 5 Novembre 1840 le nombre des soldats français qui occupaient Méliana était passé de 1100 a 300 soldats signe des combats et de refus de la population a la présence des français. Le nombre de 300 soldats français restés a Méliana, a chuté encore une fois a 80 soldats le 1 Janvier 1841
Le 29 Décembre 1840 le Général Bugeaud remplaça le Maréchal Valée comme gouverneur général et dés 1841, il commença par supprimer les camps militaires de Fandouck, Kara Mustapha, Harach et Larbaa au Mtidja, il instaura les embuscades de nuit contre les algériens pour semer plus de terreur a la population et ainsi la soumettre
Le 1 Avril 1841 les troupes du Général Bugeaud tentèrent d’ouvrir une route entre Blida et Médea pour le ravitaillement, l’Émir Abdelkader et ses soldats étaient stationnés sur le col de Mouzaia a guetter l’ennemi pour l’attaquer au bois des Oliviers, le Général Bugeaud lança sur un temps sarcastique sur le coin des Bois des Oliviers : Ça serait un sacré bois pour les algériens, un combat acharné s’est déroulé dans cet endroit se soldant par la mort de plusieurs guerriers de l’Émir et de soldats français. Le ravitaillement de bases militaires des français était donc, devenu tache presque impossible puisque les algériens les attaquaient a chaque déplacement causant des pertes humaines a l’ennemi.
Le 5 Mai 1841 de passage a Chlef, les troupes françaises rencontrèrent les tribus Beni Zeg Zoug qui habitaient les montagnes ou sont retranchés les soldats de l’Émir, une guerre se déclencha donnant comme mort le Capitaine de la troupe française Broqueville et des centaines de ses soldats avec beaucoup d’autres comme prisonniers, les français se vengèrent en capturant des femmes, enfants et bêtes de la tribu de Beni Zeg Zoug en otages, un échange de prisonnier fut entamé par l’archevêque d’Alger Dupuch entre les soldats français et les troupes de l’Émir. Après cet échange de captifs, le Général Bugeaud de retour, enleva 1200 têtes de bêtail a la tribu Soumata et fit d’autres habitants prisonniers.
Le 17 Mai le Général Changarnier occupa le col de Mouzaia pour ravitailler Médea joint par les troupes de Baraguay-D’Hilliers pour investir Boghar et Thaza, sur leurs route vers Boghar et en arrivant a Ain sultan le 20 Mai, ils célébrèrent une cérémonie religieuse imposante avec la présence de toute l’armée en pleine nature afin de glorifier le jour de l’ascension, 3 jours plus tard cette même armée qui assistèrent a cette messe religieuse a détruit complètement Boghar et Thaza
Fin Mai 1841, le Général Bugeaud et ses troupes se dirigèrent vers Mascara ou ils convertirent beaucoup de bâtiments en casernes et points militaires
L’été 1841 fut marqué par la destruction du village Guetna berceau de la famille de l’Émir et ainsi la France envoya un message a l’émir qu’elle comptait l’atteindre dans ses biens et sa puissance, ensuite l’armée française détruisa la ville de Saida Complètement, durant cet année 1841 les troupes françaises avaient soumis la majorité des tribus de Mascara et ses environs par la terreur sauf la tribu des Hachem
Du coté de l’Algérois, le Général Baraguay-D’Hilliers en quittant Blida le 7 Octobre 1841 pour ravitailler Méliana, au ravin de Chaabet Ketta rencontra les kabyles commandés par El Berkani réputés bon connaisseur des règles des combats dans les ravins boisés, une lutte acharnée s’engagea entre les 2 donnant plusieurs morts des 2 cotés.
Le 10 Octobre 1841 toujours sur le même chemin, les kabyles attaquèrent comme d’habitude aux bois des oliviers prés du col de Mouzaia les troupes françaises causant la mort a un personnage clé des troupes des envahisseurs le Commandant Falot De Brognard, ces mêmes kabyles très guerriers et extrêmement hostiles a la présence française ont réussi a dépouiller le cadavre du Commandant tué en une seconde en lui laissant que ses chaussettes, ils ont pris même sa culotte. Le Général Changarnier vengea fin Octobre 1841 le Commandant Falot De Brognard sur le col de Mouzaia ( Même endroit ou fut tué) en massacrant plusieurs kabyles de la région.
Fait marquant en cette période, le roi de France Louis Philippe 1er avait déclaré dans son discours de trône que : Cette terre désormais et pour toujours française, une phrase qui remonta le moral des troupes françaises présentes en Algérie croyant défendre leurs propre patrie. Ces paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd pour l’Émir, il rassembla les tribus de bas Chlef, les kabyles des Béni Menacer proches de Meliana et les hadjoutis, Le Général Changarnier tenta de décimer les hadjoutis pour casser cette alliance, il emprisonna et massacra 420 hadjoutis et pilla 4000 têtes de bétail. Le ravin de Beni Merad a vu une des batailles les plus héroïques décimant sur le coup la majeure partie de la troupe française y compris le sergent Blondin qui fut un soldat très sauvage a l’égard des algériens.
Dans le Constantinois, le chef des Nememcha El Hasnaoui mena des actes de guérillas contre les français, des soulèvements semblables ont été observé a Annaba et Guelma et qui font des centaines de morts du coté Français
Le 24 Septembre 1842 les troupes françaises sous commandement de Duc D’Aumale, le général Changarnier et le Colonel Korte voulurent en finir avec la ville de Méliana bouclèrent tous les accès a cette ville durant 20 jours en privant la population de tout y compris la nourriture et l’eau ce qui conduira a la soumission de presque toute les tribus de l’Ouarsanis et Chlef
Début Janvier 1843 les guerriers de l’Émir tendaient une embuscade au Général Bugeaud dans la Mitidja qui par miracle sorta indemne et seul son cheval fut atteint.
En Avril 1843 sur la route entre Chlef et Tenes alors que le Général Bourjoli effectua une tournée de reconnaissance, il fut attaqué lui et ses troupes par es habitants tuant 30 soldats français et en emprisonnant 11 autres
Le 28 Mai 1843 le Général Bugeaud inaugura une route entre Méliana et El Asnam ( Orléansville), et pour assurer la communication entre Tenes et Orlansville ( El Asnam) il envoya le Général Péllissier pour vérifier la route et sonder la population locale surtout que la tribu de Sbeah était redoutée et sans scrupules face aux français, le Général effectua un aller ou fut accueilli chaleureusement par les habitants de la région, a son retour il fut tout content d’informer le Général Bugeaud que la population locale était merveilleusement bonne et appréciait leurs présence, quand il commença a décrire les hommes rencontrés, le Général fut étonné et lui disa que ce sont eux les Sbeah et ils l’ont dupé par ruse, un pari alors s’engagea entre les 2 Généraux et en allant confirmer de qui vraiment s’agissait il, ils trouvaient les Sbeah a la défensive a les attendre en leur réservant un accueil de feu et de sang mais les malicieux français ont kidnappé les femmes et les enfants et les ont pris en otage ( 2000 personnes) ce qui conduisit les hommes de la Sbeah de déclarer la soumission afin de libérer leurs femmes et enfants.
Ce mois de Mai 1843 fut aussi riche en batailles entre les troupes de l’Émir et les troupes de l’ennemi français, ces dernières a leurs têtes le Duc d’Aumale et Yusuf avec son convoi de Spahis se dirigèrent vers les sources de Taguin a coté de Djebel Amor, ils trouvèrent l’Émir et ses hommes au nombre de 15 000 âmes, un combat intense s’engagea alors entre les 2 , les troupes françaises parvinrent a massacrer les hommes de l’Émir en tenant femmes et enfants comme otages, Yusuf fut d’une brutalité inouïe face aux algériens, il tuait les algériens a coup de bras sans omettre la barbarie du Colonel Morris et le Général Lamoricière, les français n’ont perdu qu’une vingtaine d’hommes lors de cette bataille. Quelques jours a peine, la vengeance des algériens se manifesta par l’assasinat,prés de Hamam El Chorfa, d’une bal dans le coeur le Général Mustapha Ben Ismail un algérien qui a servi la France mieux que les français même, une fois mort sa tête fut portée a l’Émir
Fin Juin 1843, Yusuf s’enfonça dans le territoire algérien en soumettant Ouled Bessam prés de Tissemsilet et entrant en relation avec les tribus de ouled Nail et ceux de Laghouat.
Suite a la pénétration des troupes françaises dans le territoire algérien et les actes de guerre commis contre le peuple algérien, le général Bugeaud fut promis Maréchal en Juillet 1843
Le 11 Novembre 1843 les troupes françaises partirent a la recherche de Sidi Embarek le bras droit de l’Émir a l’Ouest de Mascara, la rencontre fut a Oued Mellah, Sidi Embarek fut surpris et tira un coup sur le brigadier Laboussay le tua sur le coup, il tira un second coup qui blessa gravement le Maréchal Sicot qui riposta par un coup de sabre a Sidi Embarek avant qu’un autre brigadier au nom de Gérard tira un coup qui atteint mortellement Sidi Embarek, les soldats français coupèrent sa tête et la transportèrent jusqu’a Méliana en l’exposant a la population locale pour les effrayer davantage. Suite a la mort de Sidi Embarek le bras droit d’Abdelkader, la puissance de l’Émir a pris un coup et ses troupes se sont réfugiés dans les montagnes.
Du coté du Constantinois, le Duc D’Aumale fut nommé commandant de la région de Constantine, créa en Février 1844 un camp militaire a Lambese prés de Batna. Le 4 Mars 1844, il pénétra dans Biskra par une ville nommée El Kantara qui se trouve entre Batna et Biskra. A Biskra, la population n’a manifesté aucune résistance a la chute de leur ville, le Duc D’Aumale fut content et décida de laisser un groupe de 8 français avec des Turcos pour gouverner la ville, Surprise : les 8 français furent tués pendant leur sommeil et 1 seul échappa a la mort le sergent chef Pélisse.
Le 24 Avril 1844 une colonne de soldats français pénétra dans la ville de Biskra pour punir la population et surtout la tribu de Ouled Sultane, un fort combat s’engagea entre les 2 cotés le 1 Mai faisant des morts des 2 cotés. Informées, les tribus de l’Aures bloquèrent les camps militaires de Batna et Lambése, le Duc d’Aumale a stoppé sa guerre contre les Ouled sultan a Biskra et regagna avec ses troupes Batna pour mater les populations de l’Aures. Ils arrivèrent le 8 Mai ou des combats ont pris place avec beaucoup de violence qui contraindront la soumission de la région de Plazma a Batna aux français et des caids furent ainsi nommés par la France.
Durant le printemps 1844, l’infatigable dans le mal le Maréchal Bugeaud commença a préparer ses troupes pour envahir les régions kabyles proches de la plaine de Mitidja. Le 29 Avril 1844 le Maréchal Bugeaud organisa une colonne de 7000 hommes et se mis en route, de violents combats se déclenchèrent entre Ben Salem qui commandait les Kabyles et les troupes de Bugeaud a Isser et Bordj Menaiel, sur le chemin les français rencontrèrent des centres de résistance a tous les villages surtout au village de Touargha, les français ripostèrent par l’incendie de tous les villages avec leurs habitants et bestiaux. Toujours sur leur chemin en région kabyle, les troupes françaises rencontrèrent une grande résistance de la part de la population locale surtout la tribu des Flissa qui se montra plus acharnée en causant la mort a l’ennemi français par tous les moyens, ce qui enragea les soldats français et leurs ripostes fut terrible ce qui poussa le fils du chef de la tribu des Flissa Ben Zamoun a proposer une soumission, le Général Bugeaud l’accepta dans l’immédiat ,le nomma Khalife de la France en région kabyle. Pendant ce temps, le Général Marey Monge conduisit une légère colonne de soldats français vers Laghouat
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