L’Algérie se trouve actuellement et plus que jamais a un carrefour important de sa destinée et celle de son peuple, ce carrefour compte Trois chemins dont 2 débouchent sur une issue désastreuse et seul un chemin peut mener le pays a bon port sous la stricte condition que celui qui veille sur la sureté de ce troisième chemin ainsi que le dirigeant soient des partisans et des adeptes d’un état national algérien
Pour les 2 autres chemins a issue désastreuse : le premier représente Rachad et le second l’état néo-colonial. Nous allons nous intéressé aujourd’hui au mouvement Rachad qui n’est autre qu’une tentacule de l’Internationale Confrérie ( Jamaat El Ikhwane)
La genèse du mouvement Rachad nous renvoie quelques siècles en arrière ou les Confréries Religieuses ou Zaouia incarnaient en Algérie et dans d’autres pays musulmans une sorte d’autorité morale et religieuse sur les populations en les maintenant sous un joug de soumission et en perpétuant l’ignorance des classes pauvres par immobilisme et opposition a toute tentative de progrès en dehors du marabout ou du cheikh de la Zaouia et qui font tout pour maintenir cette peur et inhibition sur leurs adeptes pour qu’ils continuèrent a payer la waada, taxe ou impôt afin de se parer des coups du mauvais sort et la punition divine, d’ailleurs, les mêmes pratiques existent toujours et jusqu’a nos jours ou Larbi Zitout un membre influent de Rachad branche de l’Internationale Confrérie encaisse des milliers de dollar de ses adhérents et ses supports par le biais de Paypal pour qu’il puisse les libérer du joug des supposés oppresseurs qui les gouvernent
L’importance des Confréries Religieuses en Algérie était telle que durant les années 1800, il y avait 23 congrégations qui se répartissaient en plus de 60 groupes comprenant 350 Zaouia sur tout le territoire algérien, elles représentaient une sorte de gouvernement occulte qui dirigeait les masses tout comme le Gouvernement Ottoman
En 1830 et face a l’invasion des français, les patrons des Confréries Religieuses prônaient, d’abord, dans leurs majorité la guerre sainte contre les croisés qui voulaient s’accaparer de leurs biens, terres et richesses en asservissant les habitants autochtones. Les patrons de la Confrérie appelèrent alors leurs adeptes a recruter du monde, resserrer les liens et a se préparer a combattre l’ennemi extérieur. Les Zaouia qui appartenaient a ces Confréries Religieuses commencèrent activement a recruter les mécontents de l’invasion Européenne et de là, les Zaouia se transformèrent en cercle de résistance contre les occupants. L’Émir Abdelkader, Boumaza et d’autres révolutionnaires Algériens furent des adeptes de ces Confréries religieuse dont ils puisaient la haine de l’occupant et la force de le combattre
La France alors, et dés les premières années de la conquête de l’Algérie, a compris le rôle capital de ces Confréries Religieuses. En 1831, les français relevaient le nom d’El Hadj Mahieddine Seghir Ben Sidi Ali Ben Mobarek, chef de l’antique et illustre famille des marabouts de Coléa, il fut nommé agha en récompense des services qu’i avait rendus aux occupants. Les Français utilisaient certains marabouts comme intermédiaires et dans plusieurs circonstances, ils se présentaient en hommes de paix entre occupants et occupés
Le chérif d’Ouazan, Mouley Abdesselam Ben Larbi, grand maître de l’Ordre des Tïaïbïa qui, du Maroc vint renouer, à Alger, des relations d’amitié dont la tradition était perdue et se placer nettement sous la protection de la France, au service de laquelle il annonçait prêt a sacrifier sa vie.
Le Maréchal Bugeaud dut, en partie les heureux résultats de sa politique, à l’appui dévoué de certains marabouts et à l’intervention pacifique de corporations puissantes que sous son Gouvernement notamment, la France commença a s’occuper activement des marabouts et des Zaouia qui étaient favorables a l’action française en Algérie. Le Maréchal Bugeaud écrivait sur le phénomène de marabouts Algériens sur la circulaire du 17 Septembre 1844 : ils peuvent être quelques fois appelés au pouvoir mais toujours ils doivent être traités avec considération et de manière à nous en faire des amis .
Jules Cambon Gouverneur d’Algérie de 1891 a 1897 et dés son arrivée au pays fut frappé par la puissance des Confréries Religieuses, il songea a gagner d’étroites sympathies afin d’établir des relations durables avec certains ordres religieux. Ses efforts n’ont pas été vains que par une politique habile et des actes de haute bienveillance, il réussit a gagner l’appui des Cheikhia, des Taibia, la Tidjania et une branche de Quadria. Il commença a faire appel, pour les besoins de la pénétration dans la zone d’influence du Sahara Algérien, a l’action de plusieurs Chioukhs de ces Zaouia
Jules Cambon écrivit a propos de la Confrérie Cheikhia : Je considère la soumission publique de Si Lalla comme l’achèvement de l’oeuvre que nous poursuivons depuis 4 ans et demi a l’égard des Ouled Sidi El Cheikh œuvre qui tend à faire du traité de pacification de 1883, une réalité. Nous avons aujourd’hui en main, l’influence, les forces, l’action matérielle et morale des Oulad Sidi Cheikh. C’est grâce a eux que nos négociations ont réussi au Gourara et que nous pouvons y entrer quand nous voudrons sans tirer un coup de fusil.
Une autre Confrérie très influente et dont l’ancien président Algérien déchu faisait ses aller retour réguliers pour la Baraka a facilité, a partir de 1890, la pénétration française vers le Sud Algérien du coté du Constantinois
Jules Comban tout comme l’un de ses prédécesseurs le Maréchal Bugeaud, ont compris que la force religieuse, mue par les confréries, est, en Algérie, la seule qu’elle était encore capable de remuer les masses, les français se sont en emparer, pour en faire un auxiliaire dans l’accomplissement de la pénible tâche de colonisation de toute l’Algérie, a partir de là, les occupants français ont Substitué progressivement l’action des Confréries Religieuses sur les masses par l’action de l’occupant même et le peuple algérien fut soumis
Il ne faut pas perdre de vue que ces puissances occultes représentées dans les Confréries Religieuses existaient partout dans le monde musulman, En Arabie, les Qadiria, originaire d’Irak, occupaient une des premières places parmi les Confréries locales, aussi bien par le nombre élevé de leurs adhérents que par la considération que les croyants, avaient pour ces organisations de Confrérie. Les Qadria avaient leurs Zaouia a Djedda,a la Mecque, a la Médine et en Extreme Orient en Turkménistan, en Inde, en Egypte, au Soudan et a Darfour sans omettre leur présence en Libye, Tunisie et Maroc
Les doctrines des Confréries Religieuses aboutissent, par des voies différentes, au but commun qu’est l’anéantissement de l’être dans l’essence de Dieu a travers un intermédiaire qu’est le marabout ou le Calife, l’humain devient alors un mystique exalté qu’il n’a plus d’autres préoccupations que l’infini insaisissable auquel il aspire avec ardeur, et c’est ainsi que le concept de la Confrérie Religieuse, et vu les progrès du moment, se développa et se métamorphosa en 1928 pour ainsi devenir la Confrérie des Frères Musulmans créait 6 années après la libération de l’Egypte de la tutelle Ottomane et anglaise, le marabout s’est transformé en chef politique, Calife ou Sultan dont il ne faut pas désobéir au risque d’une punition divine et céleste, ce qui correspond a nos jours aux royaumes autocrates comme le Maroc, Pays du Golfe ( Wahhabisme jumeau de la Confrérie des Frères Musulmans),Jordanie
Hassan El Banna le fondateur de l’organisation des Frères Musulmans l’a définit comme une organisation complète qui est a la fois un état et une nation. A sa jeunesse, il était fort influencé par les marabouts et était un membre influent dans les Confréries Soufis. Il fut assassiné en 1949. Said Ramadan gendre et héritier spirituel de Hassan El Bana devint son successeur a la Confrérie Religieuse, il se déplaçait beaucoup a l’extérieur de l’Égypte a l’aide de son passeport diplomatique Jordanien
Le 23 Septembre 1953 : la Confrérie Religieuse des Frères Musulmans rencontra le président des USA Eseinhawer et conclurent un acte d’alliance
En Avril 1979 début d’invasion Soviétique de l’Afghanistan, Bernard Lewis, un théoricien et historien de remodelage des pays arabes et musulmans, déclarait lors d’une réunion de l’OTAN avec Bilderberg Group ( Club Politique International) : Les Frères Musulmans peuvent non seulement jouer un rôle contre l’URSS mais aussi balkaniser le Proche Orient en petits pays favorable a Israël
En 1982, la technique de soulèvement des masses dont les frères musulmans excellent a touché Hama en Syrie ou des milliers de morts sont tombés sans parvenir a instaurer le califat dans ce pays de Proche Orient
En 1989, arrivée au pouvoir au Soudan de Omar El Bashir qui était un membre de la Confrérie des Frères Musulmans, la suite nous la connaissons tous, le Soudan fut partagé en deux en 2011 ( 22 ans après l’ascension au pouvoir des Frères Musulmans) entre le Soudan et la république de Soudan du Sud
En Algérie, les premières poussées de l’idéologie de la Confrérie des Frères Musulmans apparaissent durant les années 80, l’ouverture démocratique du pays au pluralisme politique en 1989 suite aux événements d’octobre 1988 laisse le champs libre a la constitution de partis et associations politiques a caractère religieux.
Dans le sillage de ce passage a la pluralité politique, un parti politique de doctrine théologique fut fondé en Février 1989 a Alger dans la mosquée El Sunna de Bab El Oued, il s’agit de Front Islamique du Salut (FIS) qui sera légalisé en Septembre 1989 ( Sur le Journal Officiel du 6 Septembre 1989). Le FIS fut fondé par un groupe d’hommes dont les plus influents étaient Abassi Madani enseignant universitaire en psychopédagogie et Ali Belhadj un apatride natif de Tunis ( Gitan)
Le FIS s’est démarqué dés sa création par ses projets de changements de la société en utilisant tantôt le verbe tantôt la menace et le fusil pour changer radicalement les habitudes vestimentaires et culinaires des Algériens, il aspira a la création d’un état purement théocratique ou la critique et la pensée humaines n’auront plus de place dans la société
Le FIS accepta le jeu démocratique des élections de 1990 et 1991 en aspirant a faire basculer l’Algérie en république Islamique
Les détenteurs du réel pouvoir en Algérie décidèrent en Janvier 1992 de provoquer une démission-déposition du Président de la République Chadli Bendjedid pour verrouiller le jeu démocratique et barrer la route aux marchands de la religion d’occuper El Mouradia et le Palais du Gouvernement
Le 16 Janvier 1992, un Président d’État en la personne de Mohamed Boudiaf fut désigné par l’institution militaire avec composition d’un Haut Comité d’État (HCE)
Le Président Mohamed Boudiaf et lors de son premier entretien télévisé le 3 Février 1992, a commencé par critiquer l’accointance entre le FIS et la France : Il semble que le FIS ait approuvé la position de la France exprimée par son Président a la suite des événements vécus par notre pays. Si cela se confirme, ce serait une position intolérable. Lors du même entretien le Président a critiqué le Crédit Lyonnais qui prévoyait octroyer un crédit de 1,5 milliard de dollar a l’Algérie : Nous avons vu comment il a remis en cause ses engagements pour l’octroi d’un crédit
La France encourageait subtilement et par moment directement l’installation de la Confrérie Religieuse des Frères Musulmans a prendre le pouvoir en Algérie
Le 9 Mai 1995 alors que l’Algérie était a feu et a sang, Anouar Haddam Président de la Délégation Parlementaire du FIS déclara : La volonté profonde de changement exprimée par le nouveau chef de l’Etat français ouvrira, je l’espère, une perspective nouvelle (…) à la politique Algérienne de la France
Nous connaissons tous la période de violence qui s’est déchainée sur l’Algérie en ces années 90 ou des milliers d’Algériens sont morts atrocement suite a la volonté des marchands de la religion a islamiser une société déjà musulmane
L’année 1996 fut décisive pour la Confrérie de Frères Musulmans ou la chaine qataris Al Jazeera fur crée par David et Jean Frydman a Doha entre 2 bases militaires américaines, elle servait et sert de tribune pour répandre la doctrine des Frères Musulmans avec un prêcheur sur mesure répondant au nom d’El Qaradaoui
En 2008, Bilderberg Group et lors de sa réunion annuelle a promis de soutenir les Frères Musulmans a prendre le pouvoir dans les pays arabes
Décembre 2010, des protestations sociales en Tunisie suite au suicide d’un marchand ambulant virent aux protestations politiques qui pousseront le President Tunisien Ben Ali en Janvier 2011 a quitter le pouvoir et a fuir a l’extérieur de son pays.
Un effet domino fera son apparition et d’autres pays arabes suivront le model Tunisien pour chasser leurs gouvernants qui se sont éternisés dans le pouvoir a l’image de l’Égypte, Libye, Yemen, Syrie. Ces mouvements de protestations prenaient le nom de Printemps Arabe qui a permis dans la majorité des cas a placer les Frères Musulmans au sommet de ces états
En Tunisie, la transition fut rude et le pouvoir demeure entre les mains de cette Confrérie qui a fait de la Tunisie un pays qui mendie des miettes pour pouvoir payer ses travailleurs
En Libye, le chaos s’est installé dés le début des manifestations surtout après l’assassinat du Guide Libyen El Kadaffi en Octobre 2011, qui a essayé d’attirer l’attention de ses concitoyens quelques mois avant sa mort que c’est Al Qaida qui allait gouverner la Libye. La Libye fut d’abord commandé par Mostefa Abdeljalil président de Conseil National de Transition jusqu’au Aout 2012 et Mahmoud Jibril fut chef du Gouvernement de Transition, les 2 hommes appartiennent a la confrérie des Frères Musulmans. La Libye et après l’installation officielle des Frères Musulmans peine depuis 10 ans a élire un Président ou un chef de Gouvernement et se retrouve dans une quasi anarchie ou les seigneurs de la guerre et les mercenaires sont devenus guides et rois
En Égypte, le Président Moubarak quitta le pouvoir en Février 2011, et Mohamed Morsi de la Confrérie des Frères Musulmans devint président issu des urnes en Mai 2012, une fois Président de la République Égyptienne, il a ordonné d’attaquer militairement la Syrie pour laisser la place libre aux Frères Musulmans pour qu’ils puissent prendre le pouvoir
En Syrie, la situation n’était guère enviable, les protestations sociales et politiques de 2011 ont pris des allures d’une guerre, un Conseil National Syrien fut crée en 2011 et fut présidé par Burhan Ghalioun qui était un conseiller de Abbassi Madani a Doha a Qatar, et c’est ce Ghalioun qui encouragea la création de l’armée syrienne libre (ASL) pour combattre l’armée syrienne régulière sachant que le Golan Syrien est occupé depuis 1967
En Décembre 2012, Laurent Fabius alors chef de la diplomatie française déclara a propos de la Syrie : Al Nosra fait du bon boulot, sachant qu’Al Nosra est une branche d’Al Qaida. La suite en Syrie, tout le monde la connais après l’apparition des groupes djihadistes prônant le Djihad contre les musulmans
Le Yemen aussi a eu sa part de chaos suite a ces révolutions téléguidées, le rassembleur des 2 Yemen fut tué et le Yemen vit une guerre intérieure et extérieure depuis des années
Avec le recul, le printemps arabe s’est confirmé être une guerre de quatrième Génération que les occidentaux ne livrent pas par eux même mais par un groupe sur place , nous pouvons les appeler aussi des guerres par procuration qui ont fait leurs chemins dans les pays arabes secoués par ces révolutions du printemps arabe, la Libye, Syrie et le Yemen finiront par être divisés, qu’en est il de l’Algérie qui navigue difficilement pour arriver a bon port, l’ogre de la Confrérie des Frères Musulmans nous guette depuis plus de 30 ans, il a réussi a recruter partout y compris dans le courant bérbériste puisque la majorité des gens cherche a travers la religion la sérénité et assurer une place dans l’au delà et c’est là toute la dangerosité de la Confrérie Musulmane, Larbi Zitout, Mourad Dhina, Rachid Mesli, Anouar Haddam, Ali Belhadj, Ghani Mahdi, Anouar Malek et leurs poulains Amir Boukharsse, Lotfi Double Canon, Benchenouf, Hafid Derradji, Ferhat M’henni et Said Saadi travaillent déjà d’arrache pied, tel exigé d’eux, depuis plus de 25 ans pour faire passer l’Algérie sous commandement de la Confrérie qui se base sur le principe de la discipline et l’exécution des ordres des chefs sans discussion d’aucune sorte pour rallier en finalité le projet de Grand Maghreb ou roitelets marocains auront la main haute pour qu’enfin dissoudre l’Algérie dans le Grand Maghreb contre un Grand Machrek ou les 2 entités seront dirigés par le sion