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C’est l’heure des «start-up» vertes en Algérie! Après le succès qu’a connu ce type d’entreprise chez l’entrepreneuriat des jeunes, le gouvernement veut les tourner vers des secteurs porteurs d’un développement durable. C’est dans ce sens que l’accélérateur public Algeria Venture a annoncé le lancement d’un programme d’accélération en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT)-Bureau d’Alger.
Ce programme vise à soutenir 15 start-up engagées dans l’économie verte. La cérémonie officielle de lancement s’est déroulée, dimanche dernier, au siège d’Algeria Venture, en présence du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, de la directrice du bureau de l’OIT pour l’Afrique du Nord, Rania Bikhazi, et du directeur générale d’Algeria Venture, Sid Ali Zerrouki.
Cette initiative s’étendra sur huit semaines, de juillet à août, et bénéficiera à 15 start-up provenant de 13 wilayas à travers le pays. Ces start-up opèrent dans différents secteurs clés de l’économie verte, tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable, l’efficacité énergétique, le recyclage, la gestion des déchets, et d’autres domaines innovants et créateurs d’emplois.
Parmi elles, figure «Irwise» spécialisée dans l’irrigation intelligente, «Basser» activant dans la détection des feux de forêts et leur surveillance grâce à l’intelligence artificielle et «Gardens of Babylon» opérant dans l’hydroponie (culture de végétaux hors-sol et dans l’eau) et l’aquaponie (culture de poissons et de plantes dans le même environnement). Les start-up sélectionnées se distinguent ainsi par leur innovation, leur potentiel de croissance et de scalabilité, leur impact environnemental, ainsi que leur capacité à établir des partenariats et des collaborations.
Le programme comprendra des formations dispensées par des experts locaux et internationaux, des rencontres avec d’autres entrepreneurs actifs dans l’économie verte, ainsi que des événements de réseautage.
Les participants auront l’occasion de présenter leurs projets lors d’une séance de pitch prévue le 15 septembre. Lors d’un point de presse tenu en marge de la cérémonie de lancement, le ministre Yacine El Mahdi Oualid a souligné que ce programme offrira aux start-up opérant dans l’économie verte et le développement durable la possibilité de pénétrer les marchés nationaux et internationaux, tout en améliorant leurs compétences en matière de gestion et d’entrepreneuriat.
Il a également précisé que cette initiative s’inscrit dans les efforts de l’Algérie pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et encourager une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs universitaires intéressés par les ODD et l’innovation.
Il convient de noter que l’Algérie occupe la première place en Afrique en termes de progrès réalisés dans la réalisation des ODD. De son côté, Bikhazi a déclaré que «l’Algérie est l’un des pays précurseurs dans le domaine de l’entrepreneuriat vert».
Elle a salué au passage «les grands efforts fournis par l’Algérie pour le développement du secteur des PME, notamment les entreprises vertes, et la création d’emplois verts pour les hommes et les femmes».Elle a fait part des résultats d’un rapport réalisé par l’OIT en 2018 et qui prévoit la création de près de 24 millions d’emplois verts à l’horizon 2030, grâce à la multiplication des entreprises activant les domaines du développement durable dans le monde.
Ce qui démontre la «niche» qu’est ce type de start-up à travers le monde entier. Car, en favorisant leur émergence, des opportunités significatives se créent pour la transition vers une économie plus durable. Ces jeunes entreprises apportent des solutions novatrices, souvent basées sur les avancées technologiques, qui contribuent à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.
Leur capacité à combiner efficacité économique et impact environnemental positif en fait des acteurs essentiels de la transformation sociale et économique.
D’ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné récemment à son gouvernement de mettre en place des solutions pour faire face à ces nouveaux défis climatiques. Ces start-up pourraient offrir de réels réponses à ce grand défi.
L’accompagnement des start-up vertes par des programmes d’accélération tels que celui lancé par Algeria Venture en partenariat avec l’OIT, revêt une importance capitale. Ces programmes offrent aux entrepreneurs l’accès à des ressources, à des formations spécialisées et à des réseaux professionnels qui renforcent leurs capacités et leur permettent de consolider leurs activités. Ce qui doit permettre de façonner un avenir durable et résilient…
Walid AÏT SAÏD
