En rendant son avis sur l’illégalité de l’occupation sioniste des territoires palestiniens, depuis juin 1967, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a tranché sur le renvoi auquel avait procédé l’Assemblée générale des Nations unies, fin 2022. Sans équivoque et sans échappatoire, elle qualifie cette occupation non seulement d’illégale mais de raciste, en vertu des pratiques criminelles auxquelles se livrent et l’armée sioniste et les colons juifs, depuis plusieurs décennies, à l’encontre de la population palestinienne, martyrisée et soumise à un apartheid flagrant.
Le 31 décembre 2022, l’AG de l’ONU avait, en effet, demandé à la CIJ un avis consultatif sur l’illégalité de l’occupation expansionniste par Israël des territoires palestiniens. Depuis, une cinquantaine d’États se sont mobilisés pour témoigner des pratiques criminelles de l’occupant sioniste qui n’a jamais cessé de saper les bases de l’autodétermination à laquelle a pleinement droit le peuple palestinien.
De ce fait, l’avis constitue un tournant majeur dans la prise en compte du martyre palestinien, tel qu’il est en train de se dérouler à Ghaza où l’armée sioniste multiplie les exactions, pratiquant ouvertement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et laissant, derrière elle, de très nombreux charniers. Ainsi que l’a estimé le secrétaire général de la Ligue arabe, il s’agit là d’un «pilier juridique» qui vient conforter le sentiment logique et naturel quant à la légitimité du droit palestinien auquel la CIJ confère une crédibilité juridique, à même de dissiper le brouillard de l’occupation sioniste, rompue dans l’art de diluer les méthodes et les forfaitures.
Sans doute, ces méthodes et ces forfaitures sont devenues insensées, tant les atrocités, les crimes racistes et les violations systématiques des droits de l’homme sont monnaie courante de la part des forces d’occupation sionistes, qu’elles soient militaires ou «civiles».
Aussi, l’avis de la CIJ résonne-t-il comme un ultime avertissement face à l’argumentaire cynique et profondément malveillant du sionisme et de son allié inconditionnel, les États-Unis. Le rôle des pays qui ont contribué à cette avancée majeure mérite d’être salué, tant ils ont consenti d’immenses efforts dans leurs plaidoiries au nom de la justice et de la vérité. Ce faisant, ils ont démontré l’exigence d’une solution du conflit conforme au droit international et aux multiples résolutions des Nations unies, bafouées et piétinées à ce jour.
Chaabane BENSACI
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