Les défis de l’emploi La bonne gouvernance, l’investissement et la croissance, les moteurs de la réussite.

Le grand défi qui se pose à l’Algerie est le dossier de l’emploi. Il doit permettre d’accueillir les milliers de jeunes qui arrivent, chaque année, sur le marché de l’emploi .

Trois grands dossiers constituent le moteur de la création de l’emploi . Il s’agit de la bonne gouvernance, de l’investissement et de la croissance. Ce sont des dossiers phares, devant être érigés en sacerdoce du gouvernement.

Ces trois dossiers doivent être menés de manière simultanée par le gouvernement, pour garantir la réussite de l’action des pouvoirs publics.

Les trois années de covid ont été fatales pour la croissance et le développement mondial. La guerre en Ukraine, un événement inattendu, a gravement empacté la stabilité des États.

Dans cette équation difficile, les pouvoirs publics sont appelés à faire preuve de génie, pour donner plus de perspectives d’emplois, à une jeunesse qui lorgne sur l’exode, l’immigration et la Harga, rêvant de retrouver des territoires plus concurrentiels, là où ils auront l’espoir de trouver un emploi.

Le président de la république a rendu public des chiffres importants, sur le nombre de jeunes en formation, dans tous les cycles de l’enseignement.

Le nombre de jeunes, dans l’enseignement, tout secteur confondu, représente 30% de la population, soit environ 15 millions de jeunes.

Selon les déclarations du président de la république, 250.000 jeunes sortent chaque années des universités Algériennes, pour rejoindre le marché du travail.

La population en âge de travailler, en Algérie, a atteint près de 26,4 millions de personnes, en juillet 2020, représentant 59,6% de la population, estimée à 44,3 millions d’habitants ( Source ONS).

On enregistre une hausse continue de la population, en âge de travailler, posant en des termes forts, les capacités de l’économie nationale à dégager des perspectives de travail, aux milliers de jeunes qui arrivent, annuellement, sur le marché de l’emploi.

Les chiffres sur l’emploi et le chômage, mettent le gouvernement face à des défis majeurs, que nous devons absolument prendre en charge, pour le réduire.

Le chômage augmente partout dans le monde, aggravé par une pandémie mondiale du Corona qui persiste, depuis 2020.

Les pouvoirs publics sont appelés à mettre en œuvre une politique de l’emploi, offensive, pour éviter, à tout prix, l’exclusion sociale de tous ces jeunes, qui peut constituer, en cas d’échec, une source majeure d’instabilité et d’insécurité.

La matrice de la Harga, qui fait des ravages dans le milieu des jeunes, est le résultat d’un chômage chronique, transformant certains territoires du pays, en désert de l’emploi .

Dans ce constat alarmant, il est urgent de réhabiliter les territoires marginalisés, notamment frontaliers, pour les sécuriser et les stabiliser, au maximum, en les érigeant en zones à promouvoir, et en les faisant bénéficier d’exonération fiscales et de facilités bancaires, au bénéfice des investisseurs.

Les régions fromntalières, illizzi, Tamanrasset et Adrar, représentant 90% du territoire national, enregistrent des retards chroniques, en matière de développement et d’infrastructures, devant être corrigés au plus vite, par la mise en place d’une stratégie de développement des zones sahariennes.

Pour des raisons de sécurité nationale, il est impérieux de créer de nouvelles villes au sud du pays, en occupant les territoires qui ne sont pas administrés, et en encourageant les populations du nord, à s’installer dans ces nouvelles villes.

Les pouvoirs publics sont interpellés, pour mettre en place, rapidement, des politiques publiques nationales, devant booster la création d’emplois.

Selon le directeur Général de l’ANEM, le chômage a affecté l’ensemble des catégories, plus particulièrement les universitaires, qui constituent 33 % des demandeurs d’emploi, au sein de cette agence.

Au sujet des chiffres qui circulent sur les statistiques du chômage, on doit être prudent, et on doit distinguer, entre les prévisions et les chiffres réels, et surtout on doit préciser la nature des chiffres,   ( prévisions ou chiffres réels) , pour ne pas tomber dans des manipulations politiques, dont l’objectif est de discréditer ou de régler des comptes, avec les gouvernants.

Il faut reconnaître, aussi , que les années 2021 et 2022, se sont distinguées par l’engagement des pouvoirs publics à prendre en charge le dossier de l’emploi, de manière énergique, notamment dans le secteur de l’industrie, où plus de 589 entreprises ont été soutenues, en leur délivrant des autorisations exceptionnelles de production.

Cet effort doit être étendu à d’autres secteurs, tels que l’agriculture, où on a relevé un nombre important d’exploitations agricoles, investissant dans des cultures stratégiques, qui ne sont pas encore raccordées au réseau de l’électricité et au réseau routier.

De tels handicaps, constituent des obstacles sérieux, devant ralentir l’augmentation de notre production nationale, en céréales.

Sur le plan mondial, les chiffres d’affaires des entreprises se sont effondrés, réduisant fortement les chances de nouvelles offres d’emplois.

En Algérie on a relevé, une amorce de soutient, par les pouvoirs publics, des entreprises, durant les deux dernières années du Covid. Cet effort doit être soutenu et orienté vers les entreprises économiques, en difficulté, pour les aider à traverser cette période de crise, menaçant le secteur de l’économie et de l’industrie, frappés durement par le ralentissement de la croissance mondiale.

Dans cet environnement, où la crise est mondiale et où les États peinent à répondre aux besoins des populations, l’Algerie vient d’instaurer la prime du chômage, exprimant ainsi la solidarité de l’Etat, envers la catégorie sociale de jeunes en difficulté, en voie d’insertion économique et sociale.

Cette prime de chômage,allouée par les pouvoirs publics aux personnes sans emplois, passe pour une mesure phare, qui n’existe pas dans le monde arabe, en Afrique et dans beaucoup de pays, dans le monde.

Une telle mesure doit être saluée, en soulignant la nécessité d’améliorer ce dispositif, pour ne pas exclure les jeunes qui avaient des emplois précaires, mais qui sont retombés dans le chômage.

Il est important de relever la politique sociale de solidarité envers la population, menée par les pouvoirs publics, particulièrement les mesures qui ont été prises, par le soutient et la suppression des taxes des produits de large consommation, qui ont provoqué une baisse importante des prix à la consommation.

Autant les défis sont grands, autant la stratégie des pouvoirs publics doit être ambitieuse, et à la mesure des besoins du marché de l’emploi, saturé par une décroissance mondiale préoccupante.

Le maître mot de la gouvernance, c’est la création de l’emploi !

• Chargé de mission wilaya Tamanrasset, 1980 – 1984 .
• 1984 – 1998 – directeur administration territoriale
• Sous directeur de la circulation des personnes, ministere de l’intérieur , 1998- 2008.
• Directeur ministère de l’intérieur, 2008 – premier trimestre 2020.
• Président du comité interministériel , chargé de l’étude et du suivi des problématiques migratoires ( 2015 – premier trimestre 2020)
• Gestion des crises au sein du centre opérationnel ( 2015 – premier trimestre 2020)
• Représentation de l’Algérie , à l’étranger , en tant qu’expert.
• Expert international des flux migratoires, reconnu par des organisations onusiennes. Expert du Sahel et de la gestion des crises .
• Plusieurs communications, à l’université de sciences politiques et l’école des sciences politiques, ainsi qu’à  l’école de guerre de Tamentfoust et l’institut des études stratégiques globales ( INESG )
• Distinction de l’institut fédéral allemand des hautes études de sécurité .