lexpressiondz.com 21.02-2021
ALI AMZAL
Dans le prolongement des actions majeures pour favoriser la concrétisation de toutes les étapes de reconstruction de la Nouvelle Algérie, à travers le dialogue et la concertation, la décision prise par le président de la République, de libérer 30 détenus dont les jugements ont été prononcés, a été accueillie avec soulagement. À travers sa réaction l’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, estime que «la libération des détenus d’opinion du Hirak est un geste d’apaisement attendu du président de la République et donne l’espoir d’une perspective d’ouverture politique plus large». Il faut dire que devant les défis et les chantiers à gérer dans une conjoncture aussi complexe, rien ne pouvait plus désamorcer les tensions encore existantes. Pour beaucoup d’observateurs, c’est un acte de sagesse, qui contribuera fortement à consolider le processus constitutionnel et lui conférer plus de crédibilité et de transparence, et ce en plus de la satisfaction de toutes les revendications de la protestation populaire pacifique. À ce titre, Rahabi est revenu dans sa publication sur sa page facebook, sur l’importance de consolider cet acquis et de le renforcer par des mécanismes juridiques à la hauteur des développements politiques et des échéances à venir, il préconise que «les pouvoirs publics doivent saisir cette opportunité pour mettre en place toutes les conditions légales afin que la privation de liberté pour l’expression d’une d’opinion ne se reproduise plus dans notre pays. Il appartient à l’Etat de veiller à la préservation du droit du citoyen à la liberté et à la dignité». Une recommandation qui tend à matérialiser des garanties pour la poursuite de la voie démocratique et notamment l’application des articles de la nouvelle Constitution qui, à ce titre, répondent aux préoccupations des citoyens à travers des ouvertures de préservation des libertés et des droits des citoyens. Autrement dit, si cette décision a été un événement important dans le dénouement positif et la sortie de la crise politique, elle demeure dans le fond, la mise en oeuvre effective des dispositions de la Constitution. Au-delà de toutes les divergences et des difficultés à rapprocher le peuple de l’Etat, la libération des détenus semble être un gage pour offrir à toutes les parties, un environnement de concertation dépourvu de zones d’ombre et de flou. Une direction promise par le président de la République durant sa campagne électorale et confirmée, après son investiture, qui trouve aujourd’hui, au même titre que toutes ses promesses, le chemin de la réalisation. Les foyers de discorde et de tension étant presque inexistants, c’est précisément à ce stade que devraient se réunir toutes les conditions, pour passer à la vitesse supérieure et enregistrer une avancée remarquable en matière de sortie de crise. Et pour cause, le Hirak étant reconnu, béni et constitutionnalisé, les détenus libérés, la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections législatives étant décidées et programmés, il ne subsiste plus d’obstacles à l’émergence d’une plate-forme nationale pour le dialogue. C’est ce que confirme l’ex-diplomate, soulignant qu’
«en toutes circonstances, seuls le dialogue, la concertation et le respect mutuel sont de nature à rétablir la confiance, assurer la stabilité et favoriser l’avènement d’une Algérie plus juste et plus forte».