Présentation :
Des paysages qui reflètent une grande Diversité et des richesses… ! Il y a plus de 2000ans, les romains édifièrent Albulae,ville prospère qui perd de son prestige plus tard et fut prise par des Vandales. Les Byzantins puis un séisme ont raison de la cité qui disparaît. Fondation de Ksar Ibn Sinane en 699, nouvelle ville qui devint Aïn Temouchent.El Bekri (1014/1094) la mentionne plusieurs fois dans sa description de l’Ouest du pays.
Histoire :
Ain Temouchent occupe une situation privilégiée en raison de sa proximité avec à trois grandes villes (70 km à l’ouest d’Oran, 70 km au nord de Sidi Bel Abbes, et 75 km à l’est de Tlemcen. L’histoire récente d’Aïn Témouchent est d’une richesse inouïe, puisque cette ville a connu et a hébergé de grands noms de l’histoire, tels que l’émir ABde El-Kader, Rabah Bitat, le cheikh El Bachir El Ibrahimi, le colonel Otmane, et les martyrs Larbi Bendjerid, Ahmed Ammour, les frères Benfissa, Salah Chouiref, ainsi que bien d’autres figures importantes de la guerre de révolution algérienne. Les traces d’une présence humaine aux environs de Ain Temouchent remontent à cinquante milles (50 000) ans avant notre ère; comme le démontre la découverte de « l’homme de Rio salado » qui vivait dans cette région (aujourd’hui El Malah) dans les grottes du mont Sidi Kacem. Longtemps après, de 1600 à 1200 ans avant J.C, des commerçants phéniciens et ensuite carthaginois transitèrent et séjournèrent sur le littoral temouchentois, et plus précisément dans la région de Beni Saf. Les traces de leurs passages, on été retrouvées sur l’île de Rachgoun (anciennement dénommée Cap d’Accra), anis qu’à Sufat, village punico-berbére bâti sur les rives de l’Oued Senane, au niveau de l’actuelle cité des Jardins de Ain Temouchent. Vers la fin du 1er siècle avant J.C, les romains arrivent à Sufat; ils s’y installeront durablement et bâtiront des fortifications militaires pour se prémunir contre tout assaillant extérieur; Le village sera renommé » Proesidim Surfative »,et ne cessera de se développer pour devenir la grande cité romaine d’Albulae (ville blanche). Albulae devient vite un véritable poumon dans le négoce qui prévalaient dans la région (céréales, huile….),mais son déclin accompagne celui de l’empire romain au milieu du Ve siécle. Après les romains, les vandales envahissent la région puis les byzantins; puis, un violent séisme secouera la région au VII e siècle occasionnant des incendies immenses; et mettant fin à la ville romaine d’Albulae, la cité sera littéralement rasée de la surface de la terre, ce qui explique le peu de vestiges apparents. Le site archéologique de Siga (située dans la wilaya actuelle de Aïn Temouchent) attestée dés le IVeme siècle avant J.C est mentionné chez divers auteurs anciens comme Polybe, Pline l’ancien, Strabon, Pomponius Mela … La ville de Siga était située à deux kilomètres au sud de l’embouchure de l’Oued Tafna, en face de l’île de Rachgoun.
Des fouilles archéologiques ont prouvé l’existence d’une installation punique, sinon phénicienne, sur l’îlot de Rachgoun, à compter du VIIeme avant J.C. D’autre part, des fragments d’amphores puniques datant du Veme siècle ont été trouvé à Siga même. Cette ville offrait aussi un avantage non négligeable pour la navigation dans l’antiquité, celui de sa relative proximité de la péninsule ibérique; De nombreuses poteries ibériques ont été retrouvées à la fois à Siga et à Rachgoun. De comptoir carthaginois, Siga devient l’une des capitale de l’Afrique antique (vers la fin du III éme siècle avant J.C). Elle est gouvernée par le roi berbère Syphax, dont le royaume englobait les deux tiers de l’Algérie et une partie du Maroc (jusqu’à la Moulouya), et que Tite-Live, célèbre historien romain, décrivait comme étant « le roi le plus riche de cette terre d’Afrique ».
Tourisme :
Aïn Temouchent mise sur la valorisation et l’exploitation de ses atouts touristiques pour promouvoir ce secteur afin qu’il devienne un facteur de développement durable pour la région.
La wilaya dispose de 25 établissements hôteliers d’une capacité d’accueil globale de 3.800 lits ainsi que 20 agences de voyages et de tourisme. Ces structures sont des vecteurs incontournables pour promouvoir le tourisme. L’enjeu actuel pour la direction chargée du secteur est d’assurer une activité touristique tout le long de l’année et ne pas se limiter uniquement à la seule saison estivale. Cette démarche, doit être assurée en collaboration avec les collectivités locales, qui trouveront des sources supplémentaires pour améliorer leurs trésoreries.
Structures d’Accueil et Nouvelles Réalisations:
Malgré la conjoncture, il y’a possibilité de recevoir 4 établissements hôteliers durant la saison estivale actuelle qui peuvent accueillir 617 lits …Deux au niveau de la plage de Rechgoun un autre au niveau de Hammam Bouhdjar et enfin un dernier au niveau de la plage de Sassel …
Liens utiles :
https://hotelandplace.com/fr/hotels/ain-temouchent
http://www.egtt-dz.com/hammam_bouhadjar1.html
https://www.a-hotel.com/fr/algerie/187152-ain-temouchent/
http://www.algerie-monde.com/hotels/ain-temouchent/
Les plages de la côte Témouchentoise :
Long de 80 km, le littoral de la wilaya d’Aïn Témouchent recèle des sites enchanteurs qui drainent chaque année des millions de visiteurs. Une zone touristique qui n’a pas trop souffert des aléas de la civilisation des loisirs. La plupart des plages ont été épargnées par la pollution. Des eaux limpides, des criques sauvages nichées au pied de hautes falaises et des forêts. Des atouts naturels, de la plage Ouardania à Madagh 2, ce ne sont que paysages au charme envoûtant où le lentisque, le palmier nain et l’eucalyptus ajoutent une touche sauvage. Une balade le long de la côte témouchentoise afin de vous faire découvrir les mille et une facettes de cette contrée où s’entremêlent histoire, culture et lieux insolites.
A l’origine, et cela bien avant que le blé, la vigne et l’olivier n’attirent les commerçants du bassin méditerranéen, les côtes de l’Oranie occidentale ont vu défiler plusieurs armées d’invasion. A l’embouchure de la Tafna se trouvait un site des plus prestigieux de l’histoire ancienne de l’Algérie. Il s’agit de Siga, une cité antique érigée en capitale sous le règne de Syphax (205 avant notre ère). Les voyageurs phéniciens se rencontraient généralement à Portus Sigentu, premier nom de Siga, sur les plages de Camerata, Ouardania et l’isthme situé près de Zouanif. Des découvertes ont révélé par ailleurs que la ville de Siga a subsisté au moins jusqu’à l’époque almohade, c’est à-dire au 12ème siècle, avant d’être supplantée par Rachgoun devenue plus tard port de Tlemcen. L’historien arabe El Bekri cite plus d’une dizaine d’autres sites de villes ou centres de vie qui auront vu le jour s’égrenant sur le littoral tout près de Siga, dont Hisn El Fourous, Hisn Wardanya, Taferganit, Touant, Tabahrit, que la mémoire a fini par oublier jusqu’à même l’emplacement. A près de 1.800 mètres de la côte de Rachgoun se dresse, sur près de 17 hectares tel un dinosaure en somnolence, le cap d’Accra ou l’île “Layella” que les Carthaginois, pour des raisons stratégiques, ont occupée dès leur arrivée. Des traces de ce séjour lointain furent exhumées en 1855 lors de l’édification d’un petit poste de surveillance pour contrôler le trafic maritime par les colonisateurs français. Plus tard, vers 1879, ils réalisèrent un phare s’élevant à 65 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’île de Rachgoun est aujourd’hui un endroit très recherché par les pêcheurs solitaires et les touristes en quête de vide sidéral. Un endroit difficile d’accès, dont seuls les habitués en connaissent les petits secrets.La région de Oulhaça connut aussi de nombreuses péripéties comme en témoigne l’exaltant destin de Sidi Yacoub, dont la plage éponyme a été le théâtre au milieu du 14e siècle d’un fait retenu par l’histoire. On raconte que cet érudit, en méditation sur le méplat d’une falaise, vit un voilier espagnol en situation de détresse. Les navigateurs étrangers immobilisèrent leur bateau et se dirigèrent par canot vers la terre ferme pour demander du secours. C’est lui, selon le récit, qui les accueillit. A sa vue, les marins impressionnés par son attitude mystique pensaient être victimes d’un sort qu’aurait jeté sur eux l’inconnu. « Non, dira l’homme, je cherche seulement à me procurer du bois ».Les marins répondirent : « Aide-nous et nous t’en ramènerons à notre prochain voyage ». Sidi Yacoub fit alors cette étonnante déclaration :« Une fois en Espagne, mettez le bois en pile, liez-le puis jetez-le à la mer et dites « Pour toi Sidi Yacoub » ! Et cela me parviendra ». A leur retour, ils suivirent à la lettre la recommandation du cet homme. Emportés par le courant marin, les rondins de bois arrivèrent comme prévu, même si à l’approche du rivage des habitants tentèrent en vain de les détourner de leur trajectoire. Les deux maîtres maçons de Sidi Yacoub, Hammou et Boulifa, se chargeront de monter le bois jusqu’au sommet de la falaise. C’est sur cet emplacement que la mosquée de Sidi Yacoub a été construite en 1338.Elle sera un lieu de rayonnement spirituel, où viendront par la suite étudier le Coran d’illustres érudits tels l’Emir Abdelkader, son lieutenant Bouhmidi ou encore Cheïkh El Bouabdelli de Béthioua (Arzew) { selon ce récit}.
L’Olive à l’honneur à Aïn Témouchent :
Le projet de valorisation de l’olive, dans le cadre du plan d’action pilote de développement agricole et rural conclu en partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne à travers 13 wilayas du pays.
Ce projet intervient pour accompagner les producteurs de la filière olive à travers une batterie de mesures techniques visant la promotion de cette culture sur le plan de la qualité et la recherche de mécanismes permettant la commercialisation du produit dans un cadre organisé et à un prix de référence équilibré préservant à la fois les droits des producteurs et des consommateurs.
Ce projet dédié à l’olive, dans une première étape, a été décidé sur la base d’un diagnostic sur la filière effectué sur le terrain par des experts l’an dernier au niveau de la wilaya d’Ain Temouchent, à l’effet de “connaître les caractéristiques du produit local et les préoccupations des professionnels qui ambitionnent de développer la filière et sa promotion”.
Dans le même ordre d’idées, il a été procédé à la désignation de plusieurs exploitations agricoles au niveau des wilayas de Tlemcen et Aïn Témouchent, entre autres zones, ainsi que nombre de huileries dans les wilayas de Sidi Bel-Abbes et Mascara, pour s’enquérir de la situation réelle de la filière de production de l’huile d’olive, avant le passage du projet à la deuxième phase de sa valorisation à l’échelle des 13 wilayas dans l’ouest du pays.
Les chargés du projet, qui enregistre un “bon taux d’avancement”, oeuvrent à l’inscription d’un label de qualité commercial de l’huile d’olive dans les wilayas ciblées pour lui offrir les chances d’une commercialisation équitable.
Dans une deuxième étape, le programme de développement agricole et rural prévoit la valorisation de l’oignon, un produit connu pour sa grande disponibilité au niveau de la wilaya d’Aïn Témouchent, notamment à Oulhaça, où il est prévu l’inscription d’un deuxième projet pilote.
Les wilayas d’Aïn Témouchent, Tlemcen, Laghouat et Setif sont considérées comme des wilayas pilotes pour la concrétisation de ce projet. C’est un ambitieux programme visant à conforter la stratégie de diversification de l’économie et la redynamisation des territoires ruraux par des activités productives. Le Programme d’actions-pilotes pour le développement rural et de l’agriculture (PAP-Enpard). Sa mise en œuvre touche certaines wilaya-pilotes dont Aïn Témouchent, Laghouat, Sétif et Tlemcen, avec l’appui des autorités et des collectivités territoriales. Ceci dit, la majorité de la récolte d’olives est transformée dans la wilaya de Mascara (Sig), connue pour la qualité des olives de table, notamment l’olive du nom de “la Sigoise” qui est une variété du terroir très particulière. Les campagnes de plantation soutenues ont entraîné une très forte croissance de l’oliveraie conduite en vergers modernes. Et aujourd’hui une forte proportion de l’oliveraie est encore jeune, ce qui augure, pour les années à venir, d’une croissance forte de la disponibilité d’olives, ainsi, les voies de valorisation de ces olives doivent être explorées. À ce titre, l’association des oléiculteurs de Aïn Témouchent souhaite mettre en valeur l’huile de qualité produite dans la région, arguant aussi bien des savoir-faire anciens de la région que de la mise en œuvre, dans les vergers récents, de bonnes pratiques de production, de récolte et de trituration. Cette distinction pourrait être étendue à des huiles produites dans les wilayas voisines.
Villes et Daïras de la wilaya d’Aïn Témouchent :
1. Aïn El Arbaa • 2. Ain Kihal • 3. Aïn Témouchent • 4. Beni Saf • 5. El Amria • 6. El Malah • 7. Hammam Bou Hadjar • 8. Oulhaça El Gheraba.
Elles datent de l’ère romaine:
Découverte de deux nouveaux sites archéologiques 2018 :
Pour leur classement à l’échelle nationale par la commission nationale de la protection du patrimoine culturel, la direction de la culture de Aïn Témouchent vient de lancer une opération pour le recensement de deux nouveaux sites archéologiques. L’opération a touché la ferme située dans la localité d’Aghbal, frontalière avec la wilaya d’Oran et rattachée administrativement à la commune de Tamzoura. Cette ferme, dont l’existence remonte à l’ère romaine, a été détournée par la colonisation française. Le second site concerne une autre ferme située dans la commune de Aïn Kihal, au Sud-Ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Témouchent, qui témoigne de la présence romaine dans la région durant son expansion de l’Afrique du Nord. Le site archéologique de Aïn Kihal se distingue par des constructions en béton avec des pierres décoratives. À ce titre, des écrits confirment la présence des civils et des militaires romains dans la région de Aïn Kihal, qui se déplaçaient de l’Est à l’Ouest dans leur hégémonie pour l’expansion de l’Afrique du Nord. En plus de la présence d’un bassin ou d’une piscine que l’étude déterminera, il y a eu la découverte d’une source construite avec de la pierre de taille romaine, selon les dires des riverains, avec jet d’eau sous forme d’un crâne, avec la crinière d’un lion en cuivre alors que les restes de pierrailles ont été utilisés par le voisinage pour la construction de leurs habitations et jusqu’à l’opération de la protection de ce patrimoine lancée par la direction de la culture, qui a élaboré tout un dossier pour ces deux sites archéologiques et historiques déposé auprès de la commission de wilaya pour être avalisé afin qu’ils soient ajoutés dans la liste additive nationale pour leur classement comme patrimoine culturel.
Source: www.tresorsdalgerie.com