L’Algérie est en pleine transformation majeure dans le secteur des chemins de fer, marquant une avancée significative vers une modernisation globale de son infrastructure. Depuis 2019, des réalisations historiques ont vu le jour, consolidant la vision du pays pour un développement économique et social durable.
Une extension sans précédent de la couverture ferroviaire
En seulement cinq ans, la longueur totale du réseau ferroviaire algérien est passée de 4 473 kilomètres en 2019 à 4 787 kilomètres fin 2024. Cette croissance a été marquée par l’entrée en service de 714 kilomètres de nouvelles lignes, principalement dans les Hauts Plateaux et le nord du Sahara, ainsi que par la modernisation et le doublement de 263 kilomètres de lignes existantes.
Des projets stratégiques ont également été lancés pour soutenir les secteurs minier et agricole. Ainsi, six nouvelles wilayas ont été intégrées au réseau, accompagnées de 21 stations modernes pour le transport des passagers et des marchandises.
Des lignes phares pour le développement régional
Le projet le plus emblématique reste le nouveau tronçon ferroviaire reliant Khenchela à Aïn Beïda, mis en service en mai 2024, un exploit réalisé bien avant la date prévue. Par ailleurs, dans les Hauts Plateaux, 461 kilomètres de lignes ont été équipés de 15 gares modernes, facilitant le transport de passagers et de biens.
Dans le sud, le lancement du trafic ferroviaire entre Boughezoul et Laghouat, couvrant 250 kilomètres, représente une avancée majeure. Ce nouveau tronçon est équipé de cinq gares modernes et permet le transport rapide à des vitesses atteignant 200 km/h.
Une infrastructure logistique renforcée
Dans l’est du pays, un autre projet stratégique a été achevé : la double voie reliant El Milia au port de Jijel, renforçant la connexion entre la zone industrielle de Bellara et les installations portuaires. De même, dans l’ouest, un nouveau tronçon de 12 kilomètres à Oran connecte la zone industrielle de Tafraoui, optimisant la chaîne logistique régionale.
Pour le secteur agricole, sept silos à grains gérés par l’Office algérien interprofessionnel des céréales ont été reliés au réseau ferroviaire, facilitant ainsi le stockage et la distribution dans les régions clés telles que Bouchegouf et Constantine.
Un avenir ambitieux pour les grands projets
Le secteur minier n’est pas en reste, avec des projets d’envergure comme la modernisation et la double voie des lignes reliant Annaba à Bouchegouf et Tebessa. Dans le sud-ouest, le gigantesque projet ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, s’étendant sur 950 kilomètres, illustre l’ambition algérienne de maximiser l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le fer et le phosphate.
Parallèlement, des études détaillées ont été réalisées pour le prolongement du chemin de fer transsaharien vers Tamanrasset, avec des tronçons comme Laghouat-Ghardaïa (265 km) ou Ghardaïa-In Salah (400 km) en cours de conception.
Un engagement collectif salué
Ces projets, réalisés dans des délais souvent records, témoignent de l’efficacité et du dévouement des équipes de l’Agence nationale des études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires. Grâce à une gestion rigoureuse et des efforts coordonnés, l’Algérie s’affirme comme un modèle de développement dans le domaine des infrastructures.
Cet essor ferroviaire n’est pas qu’une prouesse technique ; il est également porteur de transformation sociale et économique, reliant les régions éloignées et facilitant l’accès aux ressources. Le chemin parcouru par l’Algérie dans ce domaine reflète un engagement clair envers un avenir prospère et inclusif.
Hope&Chadia