Source : lexpression.dz
Cet événement ayant lieu sous le haut patronage du chef de l’État a pour but de préparer d’importantes réformes juridiques et réglementaires.
Aujourd’hui, c’est peut-être un tournant pour l’économie algérienne. Le pays qui veut sortir de sa dépendance aux hydrocarbures s’est tourné vers l’économie de la connaissance et du savoir! Après avoir mis les bases de cette nouvelle vision, c’est l’heure des premiers bilans. C’est dans ce sens que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’organiser les premières Assises nationales de l’économie de la connaissance.
Elles auront lieu, ce matin, au Centre international des conférences (CIC) d’Alger. Un événement qui a lieu sous la supervision du ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up et le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese).
Deux entités qui devront tracer la ligne directrice de l’économie de la nouvelle Algérie, qui a pris le virage du digital. C’est le chef de l’État qui devrait donner le coup de starter de cette Conférence nationale, ce qui montre l’importance donnée par les hautes autorités du pays à la question. D’ailleurs, une pléiade d’experts nationaux et internationaux sont attendus. «Plus de 1.300 participants, dont plus de 200 experts nationaux et internationaux auront à débattre autour de différentes thématiques», soulignent les organisateurs.
L’événement se déroule également en mode virtuel, permettant ainsi à une cinquantaine d’experts algériens de la diaspora de participer aux assises via la visioconférence.
Plusieurs ateliers seront organisés en marge de cet événement avec différentes thématique, à savoir l’encouragement de la recherche et le développement dans le secteur économique, le financement de l’innovation, la propriété intellectuelle, le transfert technologique, formation, éducation et renforcement des capacités ainsi que la gouvernance.
«Ces Assises nationales ont pour but de rassembler toutes les parties prenantes autour de l’économie de la connaissance, en vue de préparer d’importantes réformes juridiques et réglementaires», soutiennent-ils. «Cela afin de permettre l’émergence d’une économie basée sur la connaissance», ajoutent-ils.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up, Yacine El Mahdi Oualid, lui, veut un modèle algérien, adapté aux spécificités du pays. «Cette rencontre permettra aux participants de contribuer avec leurs idées et leurs expériences, à façonner une vision commune, de ce que pourrait être le modèle algérien en matière d’économie de la connaissance», a-t-il soutenu. «Elle s’inscrira également en droite ligne avec la vision nouvelle de l’économie algérienne: une économie durable et plus ambitieuse», a-t-il poursuivi. Pour lui, les panelistes et les participants de chaque atelier auront la lourde tâche de discuter des défis majeurs qui attendent le pays, «c’est-à-dire, bâtir une économie où le savoir est un facteur additionnel de production en plus du travail et du capital, mettre en place de véritables mécanismes à même d’encourager la recherche et le développement au sein des entreprises», soutient le ministre.
Il sera également question de la fracture numérique. «C’est un enjeu majeur de souveraineté» majeur», a-t-il précisé. Le président du Conseil national économique, social et environnemental, Redha Tir, a, lui, une vision plus «classique» des choses. Il estime que ce rendez-vous incarne l’engagement du président de la République à diversifier l’économie et à opérer une transformation profonde de sa composition.
Celui qui a bien «scruté» les arcanes de l’économie algérienne se montre confiant quant à la réussite de cette transition.«L’Algérie dispose des capacités pour construire une économie de la connaissance qui contribue au développement économique du pays», assure-t-il.
Un bon augure donc pour l’avenir du pays. Surtout que ces Assises se poursuivront après l’évènement grâce à la magie de la technologie. A signaler qu’à la fin de la rencontre, une plateforme sera lancée pour permettre à tous les intervenants de contribuer à l’élaboration du cadre juridique proposé pour l’émergence d’une économie basée sur la connaissance. Innovant!