Bou Saâda…!
Bou Saâda…!
Sa lumière, ses palmeraies, ses ksour, ses qobbas. Cette ville a été le théâtre de productions cinématographiques : ‘Trois pistolets contre César’ (1966), ‘Western spaghetti’ d’Enzo Perri et Moussa Hadda, ‘Le Clandestin’ de Benamar Bakhti, ‘Le vent du sud’ de Mohamed Slim Riad, ‘Décembre’ de Mohamed Lakhdar Hamina… La plus septentrionale des oasis a également été une source d’inspiration pour des artistes orientalistes. Gustave Guillaumet y a peint ‘La Fileuse de Bou Saâda’ et ‘La Seguia’. Etienne Dinet a choisi, quant à lui, d’y vivre et d’y être enterré.
Cap sur Bou Saâda, la cité du bonheur :
– Village traditionnel El Allig : Faire un petit tour dans ce village ancestral de Bou-Saâda est incontournable.
– Mosquées : Ces anciennes mosquées valent le détour et témoignent d’un riche patrimoine architectural : mosquée de Sidi Thameur, mosquée des Ouled Attig, mosquée des Mouaminine, mosquée des palmiers.
– Lever du soleil : N’oubliez pas de vous réveiller à l’aube, ne serait-ce qu’une fois afin d’admirer le lever du soleil sur le ksar et l’oasis. Faire une balade au bord de Oued Bou Saâda et prendre des tas de photos souvenirs.
– Spécialités culinaires : Aller à Bou Saâda et ne pas goûter aux spécialités locales serait une hérésie. Chakhchoukha et Zfiti, sinon rien. Découvrez également une infusion spéciale à base de plantes, le fameux ‘Djor’.…
– Le Musée Etienne Dinet….
L’oasis du bonheur :
Un paysage enchanteur.
A l’entrée de la ville, le visiteur reste subjugué par un paysage pittoresque. Au loin, les ondulations des montagnes s’étalent à perte de vue comme les vagues de la mer : un massif plissé sous l’action de l’érosion éolienne se dressant majestueusement, coiffant un ouvrage naturel qu’on appelle le billard. Les bancs sablonneux avant de voir l’agglomération poindre au milieu d’une touffe oasienne. Ici, le regard se porte sur la steppe qui s’étend à perte de vue de part et d’autre. Il est vrai que quelques heures suffisent pour arpenter les coins de la ville coincée entre trois monts. Mais la beauté du décor qu’offre la clarté vespérale, notamment lorsqu’elle caresse les flancs des versants alentour, nous force à une longue halte… un spectacle de lumière qui invite à la contemplation, voire à la méditation. De la matière pour les poètes et peintres afin qu’ils prennent à la volée quelques instants de ce type de scène pittoresque au milieu des palmeraies. C’est une ville où l’eau jaillit abondamment grâce à la richesse de ses nappes phréatiques qui alimentent sans discontinuité les sources et les fontaines publiques. La terre est fertile et les potentialités agricoles de la ville sont énormes. Les mosquées des Ouled El-Attiq et Echeurfa gardent, quant à elles, le témoignage de leurs éléments architectoniques d’antan. Les palmeraies abondamment arrosées par l’oued Bou Saada, qui s’y est creusé un lit profondément encaissé et dont les berges escarpées et ombragées de palmes – sur lesquelles Dinet tenait son atelier – forment un paysage de rêve. Ce beau parcours, au bord de l’oued et au milieu d’un paysage admirable, se prête allègrement à la promenade. Des eaux qui serpentent le lit, qui prend naissance aux chutes de cascades, à partir du site appelé Moulin Ferrero, dont il ne reste, que des vestiges.Un monument qui renferme la tombe du peintre Nacer Eddine Dinet et celles de son compagnon, Hadj Slimane Ben Brahim, et l’épouse de ce dernier, qui était blanchisseuse.Zaouia El-Hamel, fief de la confrérie des Rahmania, par la route sinueuse qui mène vers Djelfa. Une curiosité dont la masse semble couronner le village, bâtie sur la rive droite de l’oued Bou Saada. Cette structure religieuse, dont on s’attelle à restaurer les remparts, s’étale sur quelque 3 ha. Nous apprenons que, jusqu’à 1904, la zaouïa, institution religieuse séculaire, eut la particularité d’être placée sous la direction d’une femme, à savoir Lalla Zeïnab, qui avait succédé à son père, cheikh Mohamed Ben Belkacem, personnalité religieuse influente, décédé en 1897.
Aïn Ghrab, une réserve enchanteresse, Bou Saada en est le site merveilleux.
L’hôtel, Le caïd un lieu d’histoire :
Quant à l’hôtel Kerdada l’ex Transat qui a fait peau neuve, il demeure un bijou dont le nouveau propriétaire est la compagnie El-Djazaïr.
Au cœur de la *Hodna :
La ville se situe au pied des montagnes de Ouled Nail, sa position est au croisement d’axes fondamentaux, ce qui a fait d’elle une ville prospère et cosmopolite. Elle fut un point d’un grand commerce d’échange et un centre caravanier important.A l’époque romaine, Bou Saâda était un poste militaire de ravitaillementVers la fin du 15e siècle, le village fut créé sur l’initiative de Sidi Slimane qui édifia une mosquée encore présente à nos jours. C’est une ville bâtie sur une hauteur , entourée par des jardins de palmiers. Une source d’inspiration pour des artistes peintres célèbres.Ses jardins si verts avec des murs si bien construits nous donnent l’impression qu’on n’est pas dans une zone désertique. Se trouvant à 230 km d’Alger , Bou Saada est appelée aussi “L’oasis d’Alger”…Porte du désert : Sa situation géographique , son climat , sa toponymie , son histoire , ses communautés , ses fontaines , ses lieux de dévotion , son vieux K’sar, les grands écrivains qui ont fêté cette” envoûteuse” , les grands peintres attirés par la luminosité particulière de son ciel , son riche patrimoine, sa vieille Médina , Etienne Dinet, le moulin Ferrero, les sanctuaires de Mohammed Ben Belgacem, son musée……..
Bou Saâda , cette ville de lettrés qui vit la religion dans sa filiation des Ikhwan Essafa , a inspiré cette phrase à l’intrigue métaphorique à Etienne Dinet : « Bou Saâda mérite son nom plein de promesses , si le paradis est dans le ciel , certes il est au dessus de ce pays , s’il est sur terre , il est au dessous de lui ».
*(Le Hodna : région située au Sud des hauts plateaux. Ayant pour capitale M’Sila, réputée pour son chott epynome. Les monts du Hodna conservent dans leurs plissements les ruines de la Kalâa des Béni Hammad.Bou Saâda en est une des communes à 69 km au Sud-Ouest de cette capitale du Hodna.).
Le Musée Public National Nasr Eddine Dinet, Bou Saâda :
“Nasr Eddine Dinet n’était pas un orientaliste qui fantasmait l’Algérie mais un peintre qui la sublimait.”Si vous êtes en visite dans cette splendide oasis, l’étape du musée est à ne manquer sous aucun prétexte.
Fenêtre sur Bou Saâda :
La “Cité du bonheur” se situe au pieds des montagnes de Ouled Nail, sa position est au croisement d’axes fondamentaux entre le Zab, le Mzab et le Tell, ce qui a fait d’elle une ville prospère, peuplée d’un mélange de races et fréquentée par les Nomades. Elle fut un point d’un grand commerce d’échange et un centre caravanier important.Bou Saada a fait partie de la révolte des ZaatchaAagbat El Hommess , Harat El Beyed , sont des lieux historiques , parmi tant d’autres de la ville.
Porte du désert : On rencontrera ici aussi des moments d’histoire du Beylicat d’Alger , des chefs spirituels originaires d’Andalousie , la Kouba de Sidi Brahim, le tombeau d’El Hachemi , fils de l’Emir Abdelkader et les traces de l’adolescence de l’Emir Khaled .On goûtera aux « danses spécifiques de la région , le Saâdaoui , la danse du cheval , Oumayra et autres » On appréciera la noblesse de « la Malehfa » , sorte de toge romaine , le « guennour » ; une construction savante de foulards » et les « youyous » imitation du cri de la huppe légendaire .
Les affluents, du Oued Bou Saada :
Cela commence toujours par un petit ruisseau, une source, en fin de compte on se retrouve avec une rivière, un Oued qui peut alimenter toute une région, crée de la vie autour de lui, des gens s’installent justement lorsque cette denrée” l’or bleu” est disponible.Faisant en sorte qu’elle le demeure, par nos gestes au quotidien, ce n’est pas de la réclame, ni autre chose, c’est un comportement éco-citoyen, pour que ces belles et enchanteresses contrées continuent d’exister, continuent à nous émerveiller.D’ailleurs, en désespoir de cause, lorsqu’on déprime de la ville, c’est vers ces verdoyantes et paradisiaques Oasis que nous trouvons refuge .L’écologie, ce n’est pas une mode, c’est un modèle de vie de nos ancêtres, qui savaient conjuguer entre les impératifs de la vie dans un total respect de la nature…!Ce n’est pas pour plaire aux autres, c’est d’abord pour nous, par altruisme pour les autres.Un récit d’un oasien:”…se réfugier sous les grosses pierres immergées dans l’eau.Un souffle de vent laissait entendre un froissement dans les feuillages de la végétation luxuriante des berges qui ombrageait de grandes étendues où on se réunissait pour jouer aux jeux de société de l’époque….”.
Très proche de la Méditerranée :
Elle a longtemps jouie d’une réputation de destination touristique.
Sur le toit de la plus ancienne mosquée de Bou Saâda, au cœur même de l’ancienne médina, la vue est panoramique, juste extra. On peut balayer du regard l’ancienne oasis qui n’en finit plus de s’étendre du fameux Djebel Kerdada au Sud aux montagnes ocres de Azzedine au Nord. Au pied des montagnes qui l’enserrent comme un écrin minéral qui l’empêchent de grandir, la ville décrit un demi-cercle qui cherche vainement à se fermer. La vue est belle, mais elle renseigne à quel point le béton a aussi envahi cette ancienne Oasis. Au point où les immeubles ont fini par cacher les palmiers qui ont résisté à son inexorable avancée. Fondée par deux religieux mystiques à l’époque où la chute de l’Andalousie a vu un reflux massif des Andalous vers le Maghreb, Bou Saâda doit son existence à Sidi Thameur et à Sidi Slimane, venus s’établir dans cette accueillante Oasis.La cité médiévale se serait bâtie autour de ce noyau religieux et social qu’a toujours été la mosquée de Sidi Thameur. Au fil des ans, les descendants du ce dernier ont fondé à leur tour les différents quartiers de la ville : Ouled Hmida, Ouled Harkat, les Ouled Attig, etc…Ce sont probablement les Andalous qui ont apporté leur fameux savoir-faire et surtout leur savoir-vivre. Comme ils l’ont fait dans toutes les villes du Maghreb où ils ont posé pied après la «reconquista». Les Andalous ont révolutionné tous les domaines : techniques d’irrigation et agriculture, arboriculture, architecture, musique, enseignement, commerce, l’empreinte de leur raffinement civilisationnel s’est partout fait sentir.C’est ainsi que la ville de Bou Saâda est devenue petit à petit un carrefour et une véritable plaque tournante du commerce caravanier entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest. Il faisait bon vivre sous ses douces latitudes et l’Oued Bou Saâda , qui la traverse de part en part, la fécondait de vergers riants et de jardins luxuriants sous l’ombre fraîche des palmeraies qui bordent ses rives. C’est cette Oasis enchanteresse à quelques encablures d’Alger qu’on va surnommer, à juste titre d’ailleurs, «La cité du bonheur».
Source : www.tresorsdalgerie.com