Depuis longtemps, j’ai décidé de nomadiser à travers l’histoire. Je ne suis qu’une modeste errante cherchant la vérité au long d’oeuvres d’histoire que je scrute avec amour et je ne prétends jamais détenir la vérité.
Je ne suis qu’une simple passionnée d’histoire, surtout celle de notre belle Algérie, plurielle dans sa diversité et richesse culturelle et indivisible ; une Algérie à contre gré de ceux veulent semer la discorde et la division sur sa terre; terre de la révolution et Mecque des révolutionnaires comme l’on a nommé.
Je suis cette nomade à travers l’histoire qui n’a qu’admirer la bravoure de nos héros revoltés contre l’occupation française, sans distinction aucune entre eux.
Certes, je suis subjuguée par la personnalité de l’Émir Abdelkader ( son ouverture sur le monde, son mysticisme, sa révolte, son engagement pour sauver les chrétiens lors des émeutes de Damas ce qui prouve son ouverture d’esprit loin du fanatisme, son savoir-faire dans le domaine de la guerre et sa volonté d’édifier un état algérien moderne …).
À l’instar de l’Émir Abdelkader, le parcours de nos héros et héroïnes énormément riche en gloires et honneur me passionne : Lalla Fatma N’Soumer ; une figure du mouvement de la résistance algérienne qui a mené une glorieuse résistance jusqu’à sa capture et sa mort en 1863.
Mostefa Ben Boulaïd; héro des Aurès, Larbi Ben M’hidi ; cet héro hors pair que la façon dont il était exécuté a suscité l’indignation notamment après les aveux (avec un sang froid) du général Aussaresses concernant l’exécution de Larbi Ben M’hidi et beaucoup d’autres résistants algériens.
Parmi ceux qui sont tombés en champ d’honneur aussi, on trouve: Zighoud Youcef, Didouche Mourad, Ahmed Zabana, le Colonel Lotfi et Si Ali El Haouès, Hassiba Ben Bouali, Abane Ramdane, Ali la Pointe, et beaucoup d’autres parmi les millions D’ Héros qui ont sacrifié leur vie pour nous offrir la liberté et l’indépendance et que nous avons étudié les révoltes durant notre parcours scolaire sans distinction régionale.
Je nomadise encore et un peu en arrière pour revenir à un fait historique très important ; l’insurrection de Cheikh El Mokrani, le guerrier appelé « seigneur d’épée » selon certaines sources historiques, et dont la révolte avait déblayé la route pour laisser la place à la glorieuse guerre de la libération nationale( Saliha El Mokrani petite fille de cheikh El Mokrani).
À ses côtés, Cheikh El Haddad, aussi brave et rebelle, l’un des principaux leaders de la révolte de 1871 et chef de la confrérie Rahmanyya dans la Kabylie.
Tous ces chefs de la résistance anti coloniale, malgré les convergences d’avis à travers l’histoire, avaient un objectif commun ; expulser le colonisteur français et la souveraineté de l’état algérien.
Je suis une nomade qui n’a jamais oublié ces héros peu connus de l’histoire de libération, ces algériens parmi lesquels on trouve nos grands-parents et arrière grands-parents qui ont combattu l’occupation et ont sacrifié leurs vie pour que nous vivions des citoyens libres au sens plein du terme.
Je me rappelle les histoires de ma grand-mère sur la bravoure de son mari, mon grand-père et ses camarades de révolte, sa grande poêle qui a nourri les Moudjahidines pendant longtemps, son fils (mon oncle) qui a été incarcéré après avoir couper des files téléphoniques français dans sa région et de longues histoires de rébellion.
Dans la plupart des maisons algériennes, il y a un grand-parent ou un arrière grand-parent qui avait une longue histoire de bravoure et résistance glorieuse qui a fait notre souveraineté.