Par Rachid Malik
Publié vendredi 30 juillet 2021
Les sanctions doivent être enclenchées contre tous ceux qui ont fait preuve de laxisme et d’incompétence dans la gestion des affaires relevant de la vie et de morts des citoyens lambda qui se débattent dans une situation de précarité et de paupérisation des plus dramatiques.
La gestion de la crise sanitaire majeure de la covid-19 a révélé une espèce de défaillance et d’irresponsabilité ahurissante voire criminelle même. Cette crise a dénudé les responsables de la chose publique en général et de la santé en particulier. Des gestionnaires qui n’ont que le nom ont fait preuve d’une démission manifeste et cruelle quant à leur présence efficace et disponibilité concrète pour répondre à l’urgence sanitaire en matière de gestion inhérente au manque drastique de l’oxygène et ses dérivés dans les hôpitaux.
A un nombre important des spécialistes de la gestion hospitalière et de la santé publique incombent la montée hallucinante de nombre des décès à cause du manque de l’oxygène et non pas uniquement au nombre important et inquiétant des cas contaminés par la covid-19.
Cette situation qui a affolé et semé la psychose au sein des populations a provoqué un état d’anarchie et de désordre dans les hôpitaux à telle enseigne que tout le monde allait de sa « vérité » et de son constat quant à la responsabilité des pouvoirs publics, dont la carence et la mauvaise gestion de la pandémie, est saillante et tangible à la fois.
Les derniers jours précédents ont été les plus affolants et dramatiques pour les Algériens et les Algériennes qui se bousculaient aux portes des hôpitaux dans l’espoir de trouver quelques bouteilles de l’oxygène pour remédier à la situation critique et quasi mortelle de leurs proches et parents. Cette scène de désolation a montré la faillite de la gestion dans beaucoup d’hôpitaux dont certains de leurs directeurs sont payés juste pour consacrer l’incurie, la médiocrité et l’anarchie sans se soucier outre mesure quant à leur responsabilité juridique et morale.
Cette situation inédite dans les hôpitaux algériens doit être suivie avec sérieux et que l’enquête soit ouverte le plus rapidement possible pour mettre la lumière sur les véritables responsables de ce chaos sanitaire mais aussi pour revoir de fond en comble la gestion biscornue qui règne dans le secteur névralgique de la santé et dans d’autres secteurs en relation directe avec les populations.
Les sanctions doivent être enclenchées contre tous ceux qui ont fait preuve de laxisme et d’incompétence dans la gestion des affaires relevant de la vie et de morts des citoyens lambda qui se débattent dans une situation de précarité et de paupérisation des plus dramatiques. Les démunis ont été laissés à leur sort de citoyen de seconde zone pour ne pas dire relégués au dernier plan. Même l’oxygène est devenu une denrée rare pour eux.
Cette réalité qui a suscité l’émoi et la consternation au sein de la société doit être prise avec sérieux et fermeté si l’on veut vraiment mettre les pans larges des démunis et les laissés-pour-compte de la société en confiance et leur rendre justice face à une déferlante rampante de la non gestion et de laxisme qui est en train aujourd’hui de coûter la vie au petit peuple livré à lui-même.
Les citoyens lambda ne peuvent plus supporter des situations des plus catastrophiques pour lesquelles ils ne sont nullement responsables. La crise sanitaire majeure a fait révéler aussi la précarité et la vulnérabilité des couches larges de la société. Cette réalité n’a pas été prise en considération par les pouvoirs publics dans le sens de trouver des mesures et des mécanismes pour alléger le fardeau drastique qui pèse uniquement et d’une manière insoutenable sur eux.
Les pouvoirs publics sont sommés plus que jamais à assumer leur entière responsabilité quant à la situation catastrophique dans laquelle se trouve le petit peuple au plan sanitaire et au plan social, le moins que l’on puisse dire est dramatique.
Les gestionnaires responsables de cette situation abracadabrante doivent répondre de leur forfaiture pour ne pas dire de leur crime.
Les derniers événements douloureux qu’ont connus les hôpitaux algériens, ces derniers jours, ne devraient pas passer sous silence. Les responsables doivent payer pour leurs actes innommables et inqualifiables.
Il faut mettre terme illico presto à ce genre de phénomènes qui ont sabordé les énergies patriotiques saines et l’effort national pour un développement humain qui répond aux besoins basiques des démunis et les couches larges de la société.
Rachid Malik