lexpressiondz.com
Chaabane BENSACI
La montagne a accouché d’une souris, vendredi soir, avec le vote pr le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution rejetée à quatre reprises par les États-Unis qui avaient brandi leur veto, la semaine dernière, et dont les exigences ont été satisfaites avec l’abandon de toute mention d’un cessez-le-feu immédiat. Ni Washington ni son allié sioniste ne voulaient un appel en ce sens, la poursuite des bombardements et des raids terrestres de l’armée sioniste contre la population civile de Ghaza devant se poursuivre jusqu’au parachèvement du nettoyage ethnique. Ainsi, le Conseil de sécurité de l’ONU a-t-il «exigé» vendredi soir l’acheminement «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Ghaza, écartant un cessez-le-feu immédiat. Adoptée par 13 voix pour et deux abstentions, la motion «exige de toutes les parties qu’elles autorisent et facilitent l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle» dans la bande de Ghaza et elle invite à «prendre de toute urgence» les mesures nécessaires pour «créer les conditions d’une cessation durable des hostilités». En réclamant par ailleurs le recours à «l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Ghaza» pour y distribuer du carburant, de la nourriture et du matériel médical, la résolution semble indiquer un certain consensus que de laborieuses négociations, pendant plusieurs jours, auraient finalement obtenu. Mais la réalité est beaucoup moins rose qu’il n’y paraît. En balayant toute référence à la «cessation urgente et durable», puis celle, pourtant plus soft d’une «suspension urgente des hostilités», menacées toutes deux d’un veto américain, la résolution a été sévèrement critiquée par la Russie qui avait amendé le texte pour y maintenir la deuxième recommandation avant qu’elle ne soit bloquée par les États-Unis. Dans une bande de Ghaza, où 20 000 martyrs et plus de 54 000 blessés, sans compter les milliers d’autres toujours sous les décombres, sont à déplorer, l’armée sioniste poursuit quotidiennement ses exactions. Les ONG onusiennes mettent en garde contre la famine et le Consei de sécurité qui brille par son inefficacité et son inaction face à un génocide américano-sioniste, a rejeté cinq projets en deux mois, l’administration Biden ayant sorti son veto à deux reprises comme le 8 décembre dernier. De son côté, l’entité sioniste a aussitôt déclaré qu’elle «agit conformément au droit international mais examinera, pour des raisons de sécurité, toute assistance humanitaire» à la population de Ghaza qui recevra, ainsi, du pain et des bombes.