Par Hope&ChaDia
L’Afrique, déjà confrontée à des défis historiques multiples, doit aujourd’hui faire face à une menace invisible, diffuse, mais d’une puissance redoutable : la guerre cognitive. Sur Radio Ifrikya FM, l’émission Grand Angle, animée par Zine Cherfaoui, s’est penchée sur cette nouvelle forme de conflit qui fragilise le continent à travers la désinformation, la manipulation de masse, et les fameuses guerres de 4e génération.
Ce que j’ai trouvé fascinant, c’est à quel point ces conflits ne sont plus militaires dans le sens classique du terme. L’ennemi n’est plus seulement à nos frontières, il est dans nos esprits, dans nos écrans.
Le docteur Ahmed Bensaada, chercheur de renom sur les guerres cognitives, a rappelé que l’Afrique est devenue le terrain d’expérimentation de stratégies de manipulation élaborées, où l’information est l’arme principale. Ces guerres non conventionnelles, portées par des États étrangers via des réseaux sociaux, visent à déstabiliser les gouvernements, créer le chaos, et, ultimement, favoriser des changements de régime favorables aux intérêts extérieurs.
Les fake news ne sont pas juste des erreurs ou des rumeurs, elles sont souvent délibérées, orchestrées, et diffusées avec une précision chirurgicale. Et c’est bien là que cela devient pernicieux : ce ne sont pas seulement des “mensonges”, ce sont des attaques pensées, ciblées, destructrices.
Rima Rouibi, enseignante et spécialiste des médias, a souligné l’urgence d’une éducation massive au média et à l’information. Les réseaux sociaux numériques, par leur instantanéité et leur portée, sont devenus le vecteur principal de cette guerre psychologique. Face à cela, seule une conscience critique, développée dès le plus jeune âge, peut servir de rempart.
Lors d’un atelier régional à Alger, des responsables africains de la sécurité ont pris acte de la gravité de la situation. Le général Moussawi, haut responsable du renseignement algérien, a parlé de “lutte existentielle”, soulignant que la stabilité des États africains est directement menacée. Des stratégies de riposte sont envisagées : coopération renforcée, création de systèmes d’intelligence artificielle africains, législations adaptées.
Mais il faut bien plus qu’une réaction défensive. L’Afrique doit anticiper, innover, et surtout s’unir. C’est là que réside peut-être la seule chance de résister durablement : une conscience collective et solidaire, armée d’un esprit critique aiguisé et de moyens technologiques adaptés.
Les guerres cognitives ne laissent ni ruines visibles ni champs de bataille fumants, mais elles sèment la méfiance, détruisent la cohésion sociale, et vident les institutions de leur légitimité. L’Afrique, riche et convoitée, doit défendre son indépendance intellectuelle, culturelle et politique avec autant de rigueur que son territoire.
Et nous, Algériens, nous savons que nous sommes déjà sur le front. Ces derniers jours, un hashtag est devenu viral : « Aami Tebboune, ne va pas en Irak ! ». Ce n’est pas un rejet de la diplomatie ou du sommet arabe, mais un cri du cœur. Un peuple qui, dans une conjoncture régionale complexe, place la sécurité de son président au-dessus des symboles et des convenances.
@cake_bimo Mr Le Président Tebboune ne te rend pas en Irak… #pourtoi #tebboune #algeria #algerie🇩🇿 #algerie #dz #اكسبلور #explore #الجزائر🇩🇿 #الجزائر #fypviralシ #foryoupage❤️❤️
♬ son original – Cake_Bimo⁵¹ 🇩🇿-🇫🇷
Cet élan spontané, salué même par la télévision algérienne, témoigne d’une chose essentielle : la solidarité nationale face aux dangers invisibles. Le peuple algérien ne veut pas voir son président exposé inutilement, car il comprend que la guerre que nous vivons n’est pas faite que de bombes ou de chars, mais de chaos savamment orchestré.
Quand les peuples se lèvent ainsi, unis et lucides, c’est qu’ils ont conscience que la souveraineté se défend d’abord à l’intérieur. Et cette fois, c’est à nous, Algériens, de faire barrage. Ensemble.
Écoutez l’émission ici :