Les efforts significatifs déployés par les autorités algériennes pour encourager les exportations hors hydrocarbures et soutenir les opérateurs économiques, semblent porter leurs fruits au vu des résultats obtenus.
Lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale hier, Boualem Bouadma, directeur régional de l’agence nationale pour la promotion des exportations (Algex), a dévoilé des chiffres impressionnants concernant la croissance du nombre d’exportateurs en Algérie. Selon lui, grâce à diverses mesures instaurées par les pouvoirs publics, le nombre d’exportateurs algériens a connu une hausse spectaculaire, passant de seulement 800 en 2020 à près de 2000 actuellement.
Bouadma a souligné que cette augmentation est le fruit d’une série de réformes et d’initiatives mises en place par l’Etat pour encourager les opérateurs économiques nationaux à se tourner vers les marchés internationaux. «Plusieurs mesures ont été instaurées par les pouvoirs publics, pour encourager les opérateurs économiques nationaux à exporter leurs produits», a-t-il expliqué.
Selon le responsable d’Algex, les chiffres des exportations témoignent de cette dynamique positive, précisant que dans le secteur de la manufacture, les exportations ont enregistré une hausse de 55%, tandis que les produits agricoles ont connu une augmentation de 11%, alors que pour le secteur des produits de la mer, il a également profité de cet élan avec une croissance des exportations de 66%.
Pour le directeur régional d’Algex, ces chiffres sont la preuve que les obstacles qui entravaient les opérateurs dans le domaine de l’exportation ont été en grande partie résolus. «C’est une preuve que les obstacles d’avant, qui faisaient souffrir les opérateurs du domaine de l’export, on ne les retrouve plus actuellement dans leur majorité», a-t-il déclaré.
Mettant en avant le rôle crucial de la cellule d’écoute, qu’il dirige personnellement, dans le soutien aux exportateurs, le même responsable a indiqué que plusieurs opérateurs économiques sont reçus quotidiennement pour leur résoudre toutes sortes de difficultés au niveau des différentes étapes de l’opération d’export, révélant qu’il a été remarqué que la plupart de soucis rencontrés par ces opérateurs sont en rapport avec la logistique.
Des mesures pour booster l’export
Dans le cadre de la vision 2030 pour la promotion des exportations, plusieurs mesures ont été prises pour faciliter les opérations des exportateurs, a expliqué le représentant d’Algex. La création d’une cellule d’écoute au ministère du commerce a permis, selon lui, d’organiser des ateliers permanents avec d’autres ministères, comme celui des finances et des transports, afin de simplifier les démarches administratives et logistiques aux opérateurs économiques.
Parmi les mesures concrètes mises en place, Bouadma a mentionné les exonérations fiscales, les facilitations bancaires et logistiques, ainsi que les aides octroyées par le fonds national pour la promotion des exportations (FSPE), qui prend en charge une partie des frais de participation des exportateurs aux foires et expositions à l’étranger, au transport et à la promotion des produits à l’export.
De plus, la création de zones de libre-échange, l’organisation de foires et expositions permanentes dans plusieurs pays africains par la société nationale des foires et exportations (Safex), ainsi que l’ouverture de succursales bancaires dans ces pays pour faciliter les transferts de fonds et l’établissement de contrats sont autant d’initiatives visant à renforcer la position des exportateurs algériens sur la scène internationale.
Bouadma a également souligné le soutien financier de l’Etat, notamment pour certains frais comme ceux du transport et de manutention. «Il est à noter que les exportateurs sont soutenus financièrement par l’Etat, notamment dans les frais de transport et de manutention qui sont soutenus à hauteur de 50% par les pouvoirs publics», a-t-il précisé.
Outre ces mesures, l’invité de la radio nationale a insisté sur le fait que les opérateurs économiques participant au programme national de promotion des exportations instauré par les autorités publics, pourraient bénéficier d’une couverture de frais de participation aux foires et expositions à l’étranger par la FSPE, à hauteur de 80%.
Il est à noter que les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie ne dépassaient pas 3,8 milliards USD avant l’année 2020, elles enregistrent désormais des chiffres en hausse ayant atteint 7 milliards USD, avec un taux de croissance annuel équivalant à 45%, tout en prévoyant qu’elles atteindront 29 milliards USD à l’horizon 2030, soit un taux de croissance équivalent à 326,6%.
Par Nabil M.
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