KADER BAKOU / lesoirdalgerie.com
«Les relations diplomatiques officielles du GPRA avec la République populaire de Chine et l’URSS en 1959» est le titre d’un chapitre du livre La Bataille politico-diplomatique pour l’indépendance de l’Algérie de Mohand-Tahar Zeggagh, paru récemment aux éditions Anep.
Mohand-Tahar Zeggagh écrit qu’une délégation désignée par le GPRA avait quitté Le Caire le 27 septembre 1959, à bord d’un avion à destination de Pékin, via Prague et Moscou. «C’est pour nous, une grande joie de nous rendre en Chine au nom du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour répondre à l’invitation du gouvernement de la République populaire de Chine. Nous sommes fiers de la marque d’amitié du grand peuple chinois et nous n’oublions pas que son gouvernement a été, après ceux des pays arabes frères, le premier à nous reconnaître», avait déclaré M. Benyoucef Benkhedda avant le départ de la délégation gouvernementale algérienne pour la Chine populaire. à Pékin, la délégation du GPRA a été reçue (pour des entretiens) au ministère des Affaires étrangères.
«Avant tout, nous vous remercions pour votre aide, notamment militaire. Les armes envoyées ont fait leur effet. Le poste de Aïn- Zana a été complètement anéanti. Nous avons utilisé votre tactique : 14 bataillons de l’ALN ont détruit un bataillon français», avait notamment dit Benkhedda à ses interlocuteurs chinois. Sur le chemin de son retour de Chine, la délégation du GPRA avait été reçue au siège du Comité central du Parti communiste de l’URSS, à Moscou, le 13 octobre 1959.
«En ce qui concerne le problème algérien, vous savez que ce problème a pris une importance mondiale. L’URSS a soutenu notre cause à l’ONU ; elle a accordé une aide à nos refugiés ; elle vient d’accepter 100 blessés de l’ALN ; elle a donné des bourses à nos étudiants qui étudient à Moscou dans de bonnes conditions», avait, notamment, déclaré Benkhedda.
L’ouvrage de Mohand-Tahar Zeggagh comporte également une déclaration de Jawaharlal Nehru, Premier ministre indien, datée du 15 novembre 1958 : «Voilà de longues années que le problème algérien est posé. Quant à nous, nous avons apporté un soutien constant à la cause algérienne. L’Algérie doit avoir son indépendance totale. Nous sommes horrifiés de voir se dérouler en Algérie une répression des plus atroces. Les autorités militaires françaises recourent à des procédés barbares pour les utiliser contre les nationalistes algériens. Nous sommes contre cela et nos sentiments, toute notre affection vont à l’Algérie.» (page 180)
Le chapitre 10 de l’ouvrage La Bataille politico-diplomatique pour l’indépendance de l’Algérie est intitulé Formation du premier ministère des Affaires étrangères (MAE) de l’Algérie indépendante en 1962. à la page 189, il est notamment question des positions du président américain Kennedy : «Lors de la session des Nations unies à New York en octobre 1962, la délégation algérienne était conduite par le président Ahmed Ben Bella. Il prononça un discours historique à plus d’un titre à la tribune officielle de l’Assemblée générale de l’ONU, en même temps qu’eut lieu la levée solennelle du drapeau algérien parmi toutes les nations.
à cette occasion, une rencontre officielle avec le président des USA, John Fitzgerald Kennedy, était prévue. Ses positions favorables à l’indépendance de l’Algérie remontaient à l’époque où il était sénateur en 1958, et il les avait publiquement confirmées depuis qu’il était devenu président des USA.»
Kader B.