Dans l’émission ضيف غرفة الأخبار diffusée sur la chaîne قناة الجزائرية السادسة (Canal Algérie 6), l’invité du jour, M. Boukhalfa YAÏCI, Directeur général du Cluster Énergies renouvelables et Efficacité énergétique, a abordé un sujet d’une importance stratégique : la récente signature d’un mémorandum de coopération entre l’École Nationale Supérieure des Énergies Renouvelables, de l’Environnement et du Développement Durable et la société chinoise LONGi, spécialisée dans la fabrication de panneaux solaires.
Cet accord a été conclu en marge du forum technique sur la transition énergétique en Algérie, organisé par la société LONGi elle-même. Il vise à favoriser l’échange de compétences et à renforcer les projets de recherche communs dans le domaine des énergies renouvelables, s’inscrivant dans la feuille de route nationale pour un avenir énergétique plus propre.
Lors de son intervention, M. Yaici a souligné l’importance capitale de cette collaboration. LONGi n’est pas seulement un producteur d’équipements solaires, mais un acteur technologique de poids sur la scène mondiale. Cette coopération permettra aux universités algériennes de rester en phase avec les dernières avancées, et surtout de former une nouvelle génération d’ingénieurs capables de répondre aux besoins du marché.
À mon avis, c’est exactement ce genre de partenariat qui permet à un pays comme l’Algérie de basculer d’un modèle basé presque exclusivement sur le gaz naturel (98% de la production électrique actuelle) vers un modèle plus diversifié et respectueux de l’environnement. La création d’un tissu industriel local autour des technologies solaires et du futur hydrogène vert est un levier extraordinaire pour l’indépendance énergétique.
Le Directeur Général a également évoqué la dynamique actuelle : de nombreuses entreprises étrangères s’intéressent de près au marché algérien. Depuis 2023, des pas significatifs ont été faits pour attirer les investissements, notamment dans la production locale d’électricité solaire, avec l’objectif ambitieux de produire plus de 2000 MW dans un avenir proche.
La transition énergétique ne se limite pas à l’installation de panneaux solaires ; il est crucial, selon M. Boukhlaf, d’investir dans toute la chaîne de valeur, depuis la fabrication des cellules photovoltaïques jusqu’au développement de l’hydrogène vert. Cet investissement technologique permettra non seulement de créer des emplois qualifiés, mais aussi de produire une énergie compétitive pour les marchés local et international.
La question du financement reste toutefois un véritable défi. Boukhlaf appelle à une implication plus forte du secteur privé pour soutenir les projets d’envergure et atteindre les objectifs de développement durable du pays d’ici 2035, avec notamment la production de 15 000 MW d’énergies renouvelables avant de basculer massivement vers l’hydrogène vert.
Cette initiative entre LONGi et les institutions algériennes représente donc bien plus qu’un simple accord : c’est un tremplin vers un avenir énergétique durable, créateur d’emplois et moteur d’innovation.
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