lexpressiondz.com
L’Algérie accueillera incessamment la nouvelle mission médicale chinoise, soit la 28e depuis 1962. Cette équipe, composées de plus de 80 blouses blanches, foulera le sol algérien dans moins de 20 jours et s’installera dans notre pays pour la période 2023-2027.
Elle prendra la relève de la 27e mission, dont le mandat a pris fin à l’issue de plusieurs années de travail accompli dans différentes wilayas du pays. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a présidé, au siège de son département, une cérémonie de distinction des membres de cette mission médicale sortante. Lors de cet évènement auquel a assisté l’ambassadeur de la République populaire de Chine à Alger, Son Excellence Li Jian, Saïhi s’est félicité du «niveau des relations unissant les deux pays dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne le secteur de la santé», rappelant, à cette occasion, que la mission médicale chinoise en Algérie remonte à 60 ans. Il a, en outre, exprimé le souhait de voir ces relations se consolider à l’avenir, à travers l’établissement de grands projets, dans le cadre des investissement, à l’instar de «la proposition de création d’une académie sino-algérienne de médecine». Saihi n’a pas manqué de saluer «le niveau et le degré de développement atteint par la médecine en Chine, ce qui l’érige ainsi en destination de prédilection pour l’Algérie, afin d’établir des projets de coopération et de partenariat dans ce domaine». En fait, et avec l’annonce de la 28ème mission en Algérie, la coopération sino-algérienne ouvre un chapitre inédit, à savoir celui de la performance et de l’efficacité du système de soins dans notre pays. En effet, ce nouveau départ a lieu au lendemain de la grande épidémie de coronavirus qui a figé la planète pour une période qui a vu les systèmes de santé mondiaux mis à rude épreuve. Ainsi, Abdelhak Saïhi a fait part de décisions audacieuses dont le jumelage entre les hôpitaux algériens et chinois, à savoir l’hôpital de Ben Aknoun et le Centre hospitalo-universitaire CHU Mustapha Pacha. De même qu’il a évoqué la concrétisation du projet portant création de l’académie de médecine algéro-chinoise. Assurément, le partenariat algéro-chinois basé, cette fois, sur le jumelage des hôpitaux, permettra d’assurer la qualité des soins et surtout une résilience face aux grands périls. Avec Cuba, la Chine constitue le tandem le plus important de la coopération médicale nationale. Pour la Chine, ce sont des milliers de soignants chinois qui ont exercé durant plus d’un demi-siècle dans les domaines de la gynécologie-obstétrique, l’ophtalmologie, la chirurgie générale, l’orthopédie, l’urologie et la médecine traditionnelle chinoise. À l’indépendance, l’Algérie avait lancé, en mars 1963, un appel à la communauté internationale.
La Chine fut le premier pays à répondre à l’appel lancé, en envoyant, le 16 avril 1963, sa première équipe médicale composée de 23 praticiens affectés dans la wilaya de Saïda. Notons que Saïhi a tenu à affirmer que la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en République populaire de Chine, en juillet dernier, a «revêtu plus d’un sens, notamment le fait que la République de Chine est un pays ami et un partenaire important». Il a alors exprimé ses remerciements à la 27ème mission médicale chinoise sortante pour l’apport de ses membres aux malades algériens, à travers l’ensemble des hôpitaux où ils ont exercé tout au long des deux années de leur séjour.
Il a également remis, en compagnie de l’ambassadeur chinois, des attestations d’honneur, en reconnaissance des grands efforts consentis, du travail continu accompli et de sa contribution précieuse à prodiguer des soins dans notre pays, très appréciée par la population et leurs collègues parmi les professionnels de la santé algériens.
La coopération médicale est devenue un modèle de la coopération algéro-chinoise. Elle contribuera certainement à renforcer les liens et l’amitié entre les deux pays et les deux peuples, déjà forts.