La marine algérienne aurait passé commande de six corvettes chinoises de classe Type 056. Après avoir confirmé sa satisfaction avec le premier navire de cette classe construit en Chine, l’El Moutassadi, elle envisagerait de produire ces navires sous licence dans le pays. Le navire livré à l’Algérie en 2023 a été produit par le groupe Hudong-Zhonghua Shipbuilding, le plus grand constructeur naval au monde pour les navires de combat de surface. Ce modèle figure parmi les navires de guerre les plus avancés déployés en Afrique ou dans le monde arabe.
Ces corvettes de 1 500 tonnes sont équipées de 12 cellules de lancement vertical, dont quatre pour les missiles de croisière antinavires YJ-83 et huit pour les missiles sol-air à courte portée HHQ-10. Leur arsenal est complété par deux tubes lance-torpilles triples pour torpilles de 324 mm. La classe Type 056 servira de contrepartie plus légère aux corvettes russes de classe Project 20380 Steregushchiy, qui déplacent 2 200 tonnes et utilisent des missiles de plus longue portée, notamment les missiles de croisière Kalibr et Zircon. Depuis 2015, la marine algérienne a également acquis des corvettes plus grandes de classe Adhafer de 3 000 tonnes auprès de la Chine.
Corvette de classe Adhafer de la marine algérienne
Corvette de classe Adhafer de la marine algérienne
La Chine a rapidement accru sa part dans le marché des armements en Algérie. Parmi les acquisitions notables figurent les missiles de croisière antinavires YJ-12B et CX-1, les drones CH-4 et WJ-700, les systèmes d’artillerie à roquettes WM-80, les canons automoteurs PLZ-45, les systèmes de missiles antichars HJ-12, les systèmes de guerre électronique CHL-906, et, selon certaines sources, même les systèmes de défense aérienne à longue portée HQ-9B. En août, des discussions avancées portaient sur l’acquisition de chars de combat principaux VT-4, qui remplaceraient les T-55 et T-62 et introduiraient des systèmes de protection active, parmi d’autres technologies de pointe.
Un aperçu des ambitions de la Défense algérienne a été révélé en 2020, montrant que, parallèlement aux chasseurs Su-57, l’acquisition de destroyers de classe Type 052D était également envisagée pour la marine algérienne. Ces navires renforceraient considérablement ses capacités de projection de puissance maritime.
Dans le cadre d’un renforcement stratégique des relations avec la Chine, l’Algérie a officiellement demandé le 22 mai à devenir un partenaire de dialogue de l’Organisation de coopération de Shanghai, dirigée par la Chine. Le 1er septembre, elle a également rejoint la Nouvelle Banque de Développement des BRICS. Depuis l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011, l’Algérie a intensifié ses investissements dans ses capacités militaires, percevant une menace importante liée aux activités militaires occidentales dans la région.
La prise de Damas par des militants jihadistes soutenus par la Turquie, les Occidentaux et Israël le 8 décembre a suscité des inquiétudes majeures. En tant que dernière grande république arabe en dehors de la sphère d’influence occidentale, l’Algérie pourrait devenir la cible d’efforts renouvelés pour la déstabiliser et renverser son gouvernement.
Traduit de https://militarywatchmagazine.com/article/algeria-locally-license-chinese-type056