La désinformation en ligne, une nouvelle pratique perfide et désastreuse qui menace les sociétés et les États. Elle prospère à travers les médias «alternatifs» et les réseaux sociaux, puisqu’elle n’obéit à aucune règle, ni critère juridique. Elle sert surtout les forces occultes et organisations activant dans l’opacité la plus totale dans le but de déstabiliser les États et favoriser la théorie du chaos. La lutte contre la désinformation en ligne est devenue une priorité stratégique de toutes les instances nationales et internationales. L’Organisation des Nations unies (ONU) s’est attelée à mettre en place des mécanismes et des artifices à même de mettre un terme à ce phénomène qui prend de l’ampleur et qui menace la cohésion des nations et leur stabilité. L’ONU semble avoir compris l’enjeu de la guerre de la quatrième génération. Cette guerre qui s’inscrit dans une optique se dissimulant derrière le concept du «Soft power», surtout avec la sinistre expérience des révolutions colorées et le «printemps arabe» et leurs conséquences sur les pays qui ont été l’objet de cette macabre expérience destructrice. L’ONU vient de publier ses grands principes sur ce phénomène de désinformation en ligne. Cette approche a été développée par l’Algérie qui a, tout le temps, combattu et appelé à mettre terme à cette grosse manipulation que mènent des puissances internationales d’une manière cachée en recourant à l’instrumentalisation des sbires gagnés à sa «cause», moyennant dividendes et autres incitations dignes de mercenariat. L’Algérie faisait partie des premiers pays qui ont alerté sur les dangers et les menaces que constitue cette nouvelle guerre invisible et non conventionnelle, à savoir la désinformation en ligne et dans la blogosphère. A ce propos, l’ONU a souligné dans ce sens: «A l’heure où des milliards de personnes sont exposées à des arguments fallacieux, des déformations (de la vérité) et des mensonges, ces principes tracent un chemin clair, enraciné dans les droits humains, y compris les droits à la liberté d’expression et d’opinion», mentionne-t-on. Le document publié par l’ONU insiste sur «cinq grands principes: confiance et résilience sociétale, médias indépendants, libres et pluralistes, transparence et recherche, émancipation du public, et incitations positives», note-t-on. Le document fait allusion surtout à l’enjeu de la déstabilisation que pourrait causer la désinformation en ligne et la haine qu’elle produit. Le document rappelle dans ce sens que «la désinformation et la haine ne devraient pas générer une exposition maximum et des profits massifs. Des plate-formes avec une telle conception opaque, des budgets publicitaires peuvent malencontreusement financer des individus, entités ou idées que les publicitaires n’ont pas l’intention de soutenir, ce qui peut être un risque matériel pour les marques», lit-on dans le document. Cette démarche qui ressemble à un appel d’urgence aux véritables tenants de la décision onusienne sera le thème qui reviendra avec acuité sur la scène internationale à l’aune de la crise mondiale qui frappe de plein fouet l’humanité sur fond d’une configuration qui va impacter le monde à travers le nouvel ordre qui s’esquisse. L’Algérie n’a pas attendu que le phénomène de la désinformation en ligne prenne de l’ampleur pour qu’elle dénonce ce fléau qui menace la souveraineté des États-nations. Dès l’apparition des premières manifestations de ce phénomène avec l’explosion des TIC et la cyber-propagande, l’Algérie à mis en place un système de veille à même de contrer ladite menace qui se dissimule derrière des mots d’ordre et des slogans qui prennent plusieurs formes en matière d’usage et de manipulation. nSur le plan juridique, l’Algérie a eu recours à des mesures coercitives pour lutter efficacement contre cette menace invisible mais aux conséquences désastreuses quant à son rôle dans la manipulation de la jeunesse su le net en les soudoyant et en les manipulant. La guerre de quatrième génération est une réalité, personne ne peut lui tourner le dos. La meilleure manière de contrer cette menace, c’est d’être à jour en termes de veille, de vigilance et de maîtrise de ce monde complexe et dangereux.
Hocine NEFFAH
https://www.lexpressiondz.com/nationale/l-onu-publie-ses-cinq-grands-principes-382991