PAR AMAR R.
Dans un contexte particulier marqué par le génocide auquel est soumis le peuple palestinien par l’entité sioniste, une conférence internationale « justice pour le peuple palestinien » s’ouvre aujourd’hui à Alger. Cette conférence, qui réunit des avocats, des magistrats et des défenseurs des droits de l’homme de plusieurs nationalités, s’est fixé pour objectif de constituer un comité permanent pour la poursuite de l’entité sioniste devant la cour internationale de justice pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre contre le peuple palestinien.
Intervenant lors des ateliers préparatoires à cette conférence, Me Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon (France) et qui est à l’initiative d’une plainte collective contre l’entité sioniste, a souligné que 600 avocats et 980 ONG sont mobilisés pour saisir la cour pénale internationale Me Gilles Devers a indiqué : « Nous avons un ordre du jour urgent, rapide et à long terme et, pour le moment, nous devons ouvrir une discussion sur les crimes commis et demander à la cour internationale d’ouvrir une enquête, et nous avons également soumis une troisième demande, qui est un ordre d’arrestation international pour les responsables de ces crimes, y compris le premier ministre de l’entité sioniste, son ministre de la guerre et le responsable militaire ».
L’avocat a souligné que la tâche n’est pas facile pour la cour internationale parce qu’elle est
confrontée au plus grand crime commis depuis sa création, en 2002, rappelant que la cour a pris un certain nombre de mesures, parfois téléguidée par le conseil de sécurité et des pays occidentaux contre des personnalités. Soulignant qu’il existe un programme pratique dans lequel toutes les preuves et tous les faits irréfutables seront mis en évidence pour révéler les crimes de l’occupation sioniste sur le peuple palestinien, il a précisé que la plainte est déposée et parfaitement motivée, et soutenue par 600 avocats et surtout par les barreaux qui se mettent en place globalement. Il a relevé que le collectif a eu une « très bonne réunion de travail la semaine dernière avec le bureau du procureur qui nous a dit qu’il y avait une enquête approfondie et, effectivement, il y a trois personnes qui
travaillent sur ce dossier et avec une urgence ».
Gilles Devers rend hommage à Tebboune
L’initiative algérienne lancée par l’Algérie, par la voix de Abdelmadjid Tebboune, pour traduire les dirigeants sionistes devant la CPI, a connu un bon relais, et un lourd dossier est en préparation pour être soumis devant les instances concernées. La plainte est portée par Me Gilles Devers, qui est connu pour être un fervent défenseur de la cause palestinienne.
Le défenseur français des droits de l’homme Gilles Devers, qui a fait l’éloge de l’Algérie, la décrivant comme « le pays de la liberté et de la victoire des peuples », a déclaré à la télévision publique hier que tous les défenseurs des droits de l’homme ont répondu à l’appel de Abdelmadjid Tebboune pour obtenir justice pour la cause palestinienne. « Je pense que la grande force de l’Algérie est l’ancienneté et la justesse de la position qui n’a pas changé. L’Algérie est restée fidèle à la cause palestinienne parce qu’elle connaît son histoire, à savoir le droit à l’autodétermination et à la résistance.
Donc, elle respecte cela pour d’autres peuples. Elle le fait pour les Sahraouis, elle le fait bien vis-à-vis de la Palestine », a-t-il indiqué. Et ce, avant d’enchaîner : « Il est vrai que parmi les plus grands Etats qui ont bougé, le premier a été l’Algérie. »
L’avocat a indiqué que « quand le président Tebboune fait cette déclaration, c’est merveilleux parce que c’est un message très fort. Car l’Algérie a une histoire ancrée dans
l’autodétermination. Nous sommes à Alger, ce n’est pas par le fruit du hasard, c’est parce que c’est ici que les choses se construisent ».
Dans un message à la veille de la célébration de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le président de la République a réitéré « l’engagement constant de l’Algérie à soutenir la lutte légitime du peuple palestinien et sa juste cause pour recouvrer tous ses droits inaliénables et non négociables, en tête desquels son droit à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale El-Qods Echarif ».