lexpressiondz.com
Saïd BOUCETTA
Au moment où ses troupes commettent des crimes contre l’humanité, au quotidien, dans la bande de Ghaza, le Premier ministre israélien se permet une réponse ahurissante à la plainte déposée devant la Cour internationale de justice contre l’entité sioniste. «C’est Israël qui lutte contre le génocide», a osé dire Benjamin Netanyahou. En l’absence d’arguments de défense de son gouvernement, le criminel de guerre pousse le bouchon jusqu’au ridicule. Mais il faut bien se rendre à l’évidence que cette réplique burlesque cache un profond mépris du Palestinien et au-delà du genre humain.
L’attitude de Netanyahou ne relève pas du hasard. L’homme se base sur des faits concrets. Il connaît les limites de la civilisation occidentale. Il sait parfaitement la lâcheté de tous les dirigeants du vieux et du nouveau monde, comptabilisés parmi les «Nations libres». Ce qualificatif que les Européens se sont donné pour se distinguer de ceux qui ne le seraient pas, selon les standards de l’ordre mondial né de la Seconde Guerre mondiale, est une pitrerie de l’Histoire. Et le Premier ministre israélien s’en amuse à travers sa réponse «décalée». Il a bien conscience qu’il ne rendra compte à personne. Tous les Européens qui disent comprendre qu’Israël use de son droit de légitime défense, ne font en réalité, que reprendre en chœur une litanie apprise depuis l’implantation du virus sioniste en Palestine.
Mais ne nous trompons pas. Cette attitude de mépris cache aussi une panique qui se répand comme une tache d’huile. Les Israéliens, dont le pays est mis au banc des accusés, ne pourront plus compter sur le soutien actif de leur allié américain et ses vassaux européens. Et pour cause, il est désormais des exceptions occidentales à la règle de la soumission sans condition. Quelques gouvernements courageux sont sortis des rangs et disent à Netanyahou ses quatre vérités. Ce n’est peut-être pas suffisant pour parler d’une faille dans la muraille du sionisme international, mais retenons que l’écrasante majorité de l’humanité, celle que l’Occident exclut du «Monde libre» ne s’aligne pas sur la position de l’Occident. Parmi ces États et ces sociétés, il en est qui ont vécu des drames de génocide. Ils ont grandi, ils gagnent en puissance. Ils ne doivent rien à Israël. Ils sont du côté des Palestiniens. Ils vaincront, c’est inéluctable, d’où la panique, avant-hier et hier, au siège de la Cour internationale de justice. Le procès d’Israël est celui du sionisme et d’un Occident lâche.
1 comment
article simple et précis. J’adhère.