Le 9 août 1945, la ville de Nagasaki fut tragiquement frappée par une bombe nucléaire, trois jours après Hiroshima, marquant un chapitre sombre et indélébile de l’histoire humaine. Chaque année, le Japon commémore cet événement pour honorer les victimes et rappeler au monde les terribles conséquences des armes nucléaires. Cependant, cette année, la cérémonie marquant le 79e anniversaire du bombardement de Nagasaki est marquée par une controverse inattendue.
Une Décision de Paix et de Sobriété
Le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a pris la décision de ne pas inviter l’ambassadeur d’Israël, Gilad Cohen, à la cérémonie, afin de « tenir la cérémonie dans une atmosphère paisible et sobre ». Cette décision, selon M. Suzuki, n’est pas motivée par des considérations politiques, mais par une volonté sincère de maintenir un climat de tranquillité en raison des tensions liées à la guerre à Gaza.
Cette position du Japon mérite d’être saluée. Elle reflète une approche sensible et respectueuse des circonstances actuelles, où le conflit en Gaza a suscité de vives émotions et manifestations à travers le monde. En envoyant une lettre à l’ambassade d’Israël en juin dernier, appelant à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, le Japon a montré son engagement pour la paix et la diplomatie.
Surprise et Incompréhension face à l’Absence de certains Pays
Il est donc surprenant et incompréhensible de constater que plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, ont décidé de réduire leur niveau de représentation à cette cérémonie en raison de la non-invitation d’Israël. Les ambassades américaines ont annoncé que leurs pays seraient représentés par des diplomates de moindre rang, et des personnalités telles que l’ambassadeur américain Rahm Emanuel et l’ambassadrice britannique Julia Longbottom seront absentes de la cérémonie.
Cette réaction semble disproportionnée et, dans une certaine mesure, contraire aux valeurs de paix et de commémoration qui sous-tendent cet événement. Comparer l’exclusion d’Israël à celle de la Russie et du Bélarus, comme l’a fait la représentation britannique, crée une équivalence malheureuse et trompeuse, surtout à la lumière des atrocités en cours à Gaza, souvent qualifiées de génocide par de nombreux observateurs internationaux.
Merci Japon
Le Japon, en tant que nation qui a subi les horreurs de la guerre nucléaire, cherche à promouvoir un message de paix et de réconciliation. La décision de Nagasaki visait à éviter la politisation d’une cérémonie qui devrait être dédiée au souvenir et à l’appel à un monde sans armes nucléaires. La décision de certains pays occidentaux de boycotter ou de réduire leur présence envoie un signal contradictoire et peut être perçue comme une politisation de la cérémonie à des fins diplomatiques.
Il est crucial de se rappeler que la commémoration de Nagasaki est une occasion de réflexion sur les erreurs du passé et de réaffirmation de notre engagement collectif envers la paix. En cette période de tensions internationales croissantes, il est plus important que jamais de soutenir des initiatives qui favorisent le dialogue et la compréhension mutuelle.
En conclusion, nous saluons le Japon pour sa décision courageuse et réfléchie. Nous espérons que les nations qui ont choisi de ne pas participer pleinement à cette cérémonie reconsidéreront leur position à l’avenir, en reconnaissant l’importance de l’unité et de la paix dans les moments de commémoration collective.
Hope Jzr