Plus de 24 millions d’électeurs sont attendus ce samedi aux urnes afin de choisir leurs élus censés les représenter au niveau des Assemblées locales. Ce rendez-vous électoral anticipé se veut une dernière halte dans le processus du renouvellement des institutions et devrait, ainsi, engager les collectivités locales sur la voie du développement socioéconomique à même de cadrer avec la stratégie globale de la relance économique du gouvernement.
Ce scrutin, de l’avis des spécialistes, se tient dans un contexte de crise socioéconomique, corollaire de la pandémie du coronavirus qui sévit depuis près de deux ans. Cette dernière a paralysé la machine économique et plongé dans le chômage des centaines de milliers d’employés. Aussi, il a été enregistré une flambée inédite des prix des produits de large consommation et avec elle son lot d’érosion démesurée du pouvoir d’achat du citoyen. Certes, des mesures d’urgence ont été mises en place pour alléger, un tant soit peu, le fardeau insoutenable que subissent les populations enclavées. Mais le plus gros reste à faire après une mise en branle «sérieuse» des collectivités locales, d’où l’importance de glisser «le bon bulletin».
L’autre challenge devant être relevé par les nouveaux élus est la fiscalité locale. Les collectivités locales sont appelées, de la sorte, à aller à l’exploration de toutes les pistes pour dégager des ressources financières en dehors des dotations budgétaires, tout en tenant en ligne de compte les caractéristiques économiques de chaque région. Il est question donc de revaloriser les potentialités que renferment chaque bassin industriel et toute zone agricole ou touristique.
Selon les analystes, les élections locales tirent leur importance du fait qu’elles impliquent le citoyen de manière directe et lui permettent de participer à la gestion des affaires publiques. Ce qui a d’ailleurs poussé beaucoup de candidats, parmi les citoyens lambda, à se lancer dans la course électorale afin de prendre leur destin en main, rejetant, ainsi, la politique de la chaise vide, laquelle a servi, par le passé, de tremplin à beaucoup d’opportunistes mus par des intérêts personnels.
Et pour donner du crédit au dernier rendez-vous de l’édification institutionnelle, l’Autorité nationale indépendante des élections a procédé à un «criblage» à travers l’étude des dossiers de candidature, dans le souci de barrer la route «aux opportunistes et aux candidats ayant des liens avec l’argent sale». Des rejets à la pelle des listes partisanes et des indépendants ont eu lieu, provoquant un tollé au sein de la classe politique.
En tous les cas, le jour «J» est arrivé et seuls les résultats du suffrage universel vont montrer dans quelle mesure les candidats, ayant battu campagne durant une vingtaine de jours, ont réussi à convaincre le corps électoral à adhérer au processus en œuvre. Quant aux futurs élus, ils sont appelés à ne pas perdre de vue le «lifting» des collectivités locales promis.
A. M.
En chiffres :
– Corps électoral : 23.717.479
– Hommes : 12.824.978
– Femmes : 10.892.501
– Nouveaux inscrits: 669.902
– Radiés : 474.744
– Nombre de centres de vote: 13.326
– Nombre de bureaux de vote: 61.676
– Nombre de bureaux itinérants: 129
– Nombre d’encadreurs au sein des centres et bureaux de vote à l’échelle nationale : 1.228.580
– Nombre d’observateurs: 182.981.
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