Macron veut-t-il attiré la Kabylie dans un piège?

Par Tarek Benaldjia

Face aux drames auxquels sont confrontés les amis de la France, notre solidarité est sans réserve. Peut-on lire dans le twitter de Macron.

Ce genre de message existe depuis la nuit des temps et se renouvelle inexorablement génération après génération, répondant ainsi à une obscure loi de la politique malveillante de la « France Afrique ». Il a façonné l’Afrique à partir des différentes institutions comme: les religions, les systèmes économiques, les régimes gouvernementaux, les systèmes éducatifs à partir desquels sont formés les intellos et pseudo-dirigeants des pays toujours en voie de développement sans pouvoir y parvenir.

Il va de soi que notre vaste pays ne saurait y échapper. Depuis son avènement à l’indépendance et en dépit des réticences des puissances à accueillir ce nouvel État dans le concert des nations libres, la main invisible toujours aux aguets a fait en sorte que les citoyens de cette république rebelle qui s’appelle l’Algérie  soient toujours en guerre avec eux-mêmes, au détriment de la nation tout entière.

 Que peut-on lire dans le twitter de Macron ?

 « L’Algérie» morte vaut mieux qu’une « Algérie émergente et dynamique  ». Pour éviter que l’on ne découvre la vérité, on n’arrête pas l’Algérie, on l’abat ?  Comme ça pas d’enquête, pas de questions, pas de procès, pas de jugement, un seul son de cloche et on est sûr que la seule version des faits qui prévaudra, c’est la version officielle de la puissance coloniale que personne ne pourra contester. Car en face de ces drames, nous n’avons en réalité qu’une seule politique, qui consiste à fermer les portes de la forteresse et à jeter ses clés dans les mains de vos amis les français. Qui plus est, cela vient à n’en point douter, dans un contexte où  l’importance que revêt la possession légitime d’armes à feu dans votre région. (La Lybie, Tunisie, le Sahel et la liaison du Makhzen marocain avec Israël) L’objectif principal de ce front, est d’encercler et de restreindre l’Algérie. Ils n’hésiteraient pas d’ailleurs à diviser la population en prenant part pour une partie pour dénigrer l’autre.

Nous connaissons leur musique et leurs manipulations par cœur et on se dit que si le chaos n’existait pas, il faudrait l’inventer… Un vrai joker pour Macron en difficultés de sondage…

Emmanuel Macron  a agit par peur que nos aïeux resurgissent, par crainte des algériens et algériennes qu’ils soient bien nantis de bagages universitaires très solides et amenés à rivaliser avec l’ancienne puissance, par frayeur qu’une nouvelle superpuissance émerge dans la région du Maghreb. Devant cet état de frousse, Macron a  saisi l’opportunité et adapté en conséquence les outils existants de prise en compte de ses soucis, dans un message concis et précis à l’endroit de ceux qui se reconnaitront et soutiendront la France et par la même a lancé des attaques ouvertes à l’Algérie libre et indépendante.

Ce faisant, Il a pris des mesures pour nous affaiblir, nous immobiliser et nous arrêter. Il a construit des fronts contre nous à l’intérieur, sur nos frontières et dans nos mers. Il semble de plus en plus que les stratèges cyniques de Paris aient simplement attiré la Kabylie dans un piège mortel ?

Malheureusement, ce front auquel le président Macron appel de ses vœux «  Les amis de la France » a trouvé des partenaires à l’intérieur du pays, il a trouvé des partenaires capitaux, des partenaires politiques, il investit dans les zones de faiblesse de l’Algérie, rassemble des individus et des groupes sous un même toit, joue sur les identités et trouve des partisans favorable à sa politique d’agression. Il a trouvé des personnalités politiques qui sont devenues esclaves de leurs rancunes personnelles et de leur cupidité à l’égard de leur pays et concitoyens.

Peu à peu la France construise l’alliance du 21e siècle contre l’Algérie. Soyez vigilants et attentif.

Cette alliance veut étouffer l’Algérie, l’affaiblir, la confondre et drainer son énergie à travers les conflits sociaux. Il savait que si l’Algérie tombait, la région tomberait. Si  l’Algérie est acculée, la région leur appartiendra à leur guise ; si l’Algérie est réduite au silence, les opprimés de ce monde seront réduits au silence.

Nous traversons une période extrêmement difficile. Nous sommes sur le point de franchir un seuil critique. Nous vivons l’une des épreuves les plus difficiles de notre histoire politique.  Il y a deux siècles, notre union s’effondrait en 1830. Tous leurs jeux s’étaient avérés efficaces contre notre désunion. Ils nous ont attaqués de l’intérieur et de l’extérieur et nous ont réduits presque au silence.

Heureusement, nous sommes plus chanceux aujourd’hui par rapport au passé. Nous sommes dans une période de montée et de croissance. Nous sommes dans une telle position pour relancer l’histoire, aider l’Algérie et la région à se redresser et marcher vers le centre du monde avec un héritage politique qui remonte à des milliers d’années. Le retour de Ramtane Lamamra, c’est le retour de l’Algérie nouvelle. C’est pourquoi nous sommes attaqués ?

Nous avons surmonté ces épreuves pendant des siècles 

Nous avons passé par ces tests pendant des siècles. Nous avons mené la même lutte sur chaque centimètre de terre de la région pendant le règne de l’empire romain et de l’empire français. Nous le faisons une fois de plus. Quelle position pouvons-nous éventuellement adopter si ce n’est d’adopter l’héritage politique séculaire qui nous unis contre les agresseurs géopolitiques traditionnels?

Sommes-nous censés nous tenir sur l’axe de la France ? L’axe de l’UE ? Adopter les priorités d’Israël ? Le Makhzen marocain, qui agit de concert avec le « MAK et l’organisation terroriste de Rachad » contre l’Algérie? Ou bien devons-nous simplement accepter l’idée que l’Algérie, renoncerait à ses principes cardinaux et fondamentaux et ne saurait jamais être une nation forte?

Allons-nous nous rendre à ceux qui veulent nous paralyser, étouffer nos esprits à l’heure où le monde du XXIe siècle se reconstruit, où nous nous sommes relevés pour la première fois après la Guerre de libération nationale, où nous avons secoué la France et  son ordre colonial dans la région pour la première fois ?

Mais ceux parmi nous, qui s’en rendent compte doivent se lever, et protester. Car celui qui ne dit rien consent. Et personne ne devrait consentir à perdre sa liberté et une partie de sa vie. Aucun algérien digne, ne devrait accepter des discours qui sèment le doute,  répondent la haine et la pagaille à des seules fins géopolitiques non avoués car non avouables.

Moi, je dis non au discours de Macron.

Car dire non est la manifestation d’une limite qui doit être posée et  affirmée. Dire non, c’est refuser certaines choses qui ne sont pas claires et acceptables, car elles ne sont pas le reflet de notre nature véritable d’algérien. Dire non, c’est refuser ce qui est mal  et choisir ce qui est bien pour sa communauté, ainsi que pour l’ensemble des algériens. Dire non, c’est faire preuve de conscience et reconnaître la vérité et la bonté dont nous voulons témoigner aux ennemis de l’Algérie.

Je dis non à ce que l’on choisisse pour moi le modèle que mes ancêtres l’on refusé. Je dis non à ce que l’on me punisse, pour avoir osé dire ça suffit aux eurocrates de Bruxelles qui veulent bâtir un super Union loin des intérêts et de l’âme de nos citoyens. Je dis non à ce que l’on m’infantilise en me disant ce qui est bon pour moi et mauvais pour mon pays l’Algérie. Je dis non à ce que l’on me dise ce que je dois croire penser et faire pour l’ancienne puissance coloniale. Je dis non à ce que l’on me prenne ma liberté reconquise.

Je dis non à une société qui prône l’esclavage sous des apparences dorées. Je dis non à ce que l’on m’impose des décisions que je ne souhaite pas. Je dis non à ce que l’on m’empêche de choisir pour moi. Je dis non à ce que l’on me fasse du chantage. Je dis non aux menaces de l’hexagone.

À ce carrefour crucial pour la nation tout entière, nous n’avons pas la sotte prétention de détenir la vérité tranquille au point d’indiquer la meilleure voie à suivre, encore moins de dicter ce qu’il y a lieu de dire ou de faire. N’empêche que, comme cela s’est toujours fait, lorsqu’une famille est sévèrement menacée, tous ses membres se réunissent en toute sérénité, n’ayant à cœur que les intérêts supérieurs de la dite famille afin de trouver la meilleure issue à la crise.

Gloire à l’Algérie.