Lors de la cérémonie de la 2e édition de remise du prix du président de la République, ce dernier a dévoilé une série de décisions ambitieuses visant à dynamiser l’économie algérienne par la promotion des exportations hors hydrocarbures, dans l’objectif d’atteindre 29 milliards de dollars de ces exportations en 2030. Ces mesures marquent un tournant stratégique dans la politique économique du pays, mettant l’accent sur la diversification et la compétitivité sur les marchés internationaux.
L’une des décisions majeures prises par le chef de l’Etat concerne la libéralisation des exportations de secteurs clés, notamment l’agroalimentaire, qui a connu une dynamique considérable ces derniers mois en termes de production. Il s’agit entre autres de l’huile de table, du sucre et des pâtes, des produits qui ont vu leur capacité de production excéder les besoins nationaux. Une initiative qui vise à exploiter pleinement le potentiel exportateur de l’Algérie dans ces domaines, renforçant ainsi sa position sur le marché mondial.
De grandes avancées en production d’huile et de sucre
L’Algérie a franchi de grands pas dans la production en local de produits alimentaires de première nécessité pour mettre fin à sa dépendance aux importations. Dans cet objectif, plusieurs grands groupes nationaux ont investi dans la production de ces aliments, notamment l’huile 100% algérienne, comme c’est le cas des groupes Cevital, Madar, Sim et Cofid, visant à réduire la dépendance du pays aux importations, mais aussi à renforcer l’économie locale.
Récemment, le groupe Cevital a produit son premier litre d’huile de tournesol entièrement algérien, une réalisation qui représente un tournant majeur pour la production nationale d’huile de table qui provient de graines cultivées en Algérie, réalisant ainsi un tournant majeur pour la production nationale d’huile de table.
Pour la production de sucre, la société sucrière Tafadis pour le raffinage, la production et la commercialisation de sucre, située à Larbaâtache (wilaya de Boumerdès), acquise par le groupe public Madar Holding, entrera prochainement en phase de production.
Ce complexe important, en sus du projet d’usine de trituration de graines oléagineuses à Jijel, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de la sécurité alimentaire, deux projets sur lesquels mise l’Etat pour une indépendance en termes d’approvisionnement des citoyens en ces produits. La capacité de production de cette usine, dont la superficie est de 14 ha extensible, est estimée à 2000 t/j de sucre de différents types, assurant ainsi plus de 1200 emplois.
D’autres mesures destinées à stimuler la croissance économique
Parallèlement, le président de la République a ordonné la création de bases logistiques dédiées à l’exportation dans tous les pôles économiques du pays. Cette infrastructure stratégique facilitera le transport et la distribution des produits algériens à l’international, améliorant leur compétitivité et leur accessibilité sur les marchés mondiaux.
En vue de renforcer le rôle central de l’Algérie dans la région, le président de la République a également annoncé l’extension du réseau bancaire algérien en Afrique et l’ouverture de nouvelles lignes commerciales aériennes et maritimes. Ces initiatives visent à faciliter les échanges commerciaux et à positionner l’Algérie comme un acteur clé dans le commerce international.
En outre, dans un effort pour attirer davantage d’investissements, le chef de l’Etat a décidé aussi d’ouvrir le secteur des réseaux de grande distribution aux opérateurs privés et étrangers. Cette décision vise à stimuler l’innovation et à améliorer l’efficacité du secteur, tout en offrant de nouvelles opportunités d’affaires aux investisseurs nationaux et internationaux.
Une autre mesure significative annoncée par le premier magistrat du pays est la possibilité donnée aux exportateurs d’utiliser le système d’admission temporaire pour augmenter le volume de leurs exportations de produits à haute valeur ajoutée. Cette flexibilité douanière permettra aux entreprises algériennes de tirer parti des avantages concurrentiels sur les marchés mondiaux, renforçant ainsi leur positionnement international.
Ces décisions audacieuses prises par le président de la République ont été saluées avec beaucoup de satisfaction par le conseil du renouveau économique algérien (Crea), qui a souligné dans un communiqué que «ces mesures salvatrices vont permettre d’amplifier de manière très significative le volume et la diversification des produits exportés et de rehausser encore plus l’image positive de notre pays».
Tout pour 29 Mds $ en 6 ans
Toutes ces mesures qui s’ajoutent à d’autres déjà prises par les autorités convergent vers un objectif prometteur et ambitieux, celui d’arriver, en 2030, à exporter pour 29 milliards de dollars hors hydrocarbures. Les chiffres sans précédent réalisés, ces dernières années, par l’Algérie dans le domaine des exportations hors hydrocarbures, qui ont dépassé le seuil des 7 milliards de dollars, «est un indicateur des prémices d’une politique globale de commerce extérieur visant à atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030», selon le ministre du commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni.
Dans son intervention lors de la cérémonie du prix du président de la République du meilleur exportateur, il a expliqué que pour arriver à atteindre cet objectif (29 milliards USD), une feuille de route a été élaborée pour évaluer les capacités nationales dans ce domaine, à travers un plan d’action d’investissement orienté vers les produits dont l’Algérie dispose de grandes capacités, l’étude de chaque filière et l’accompagnement des exportateurs.
Cette démarche permettra, poursuit le ministre, de «libérer notre économie de la dépendance aux hydrocarbures et de renforcer ainsi l’indépendance économique du pays», soulignant par l’occasion que les chiffres des exportations «reflètent les réalisations concrétisées dans des secteurs vitaux et les réformes structurelles profondes opérées conformément aux engagements électoraux du président de la République visant à renforcer le front social et à corriger les dysfonctionnements ayant entravé le développement du pays».
Par Nabil M.