Dans une intervention télévisée lors de l’émission “Face à Michel Onfray” diffusée sur CNEWS le 12 octobre 2024, Michel Onfray a exprimé des critiques sévères envers le Maroc, le qualifiant d’« État voyou » en raison de son implication dans le trafic de drogue international. Ce commentaire est survenu dans un débat portant sur la montée de la violence liée au trafic de drogue en France, notamment après l’incendie de véhicules de police à Cavaillon par des trafiquants en réponse aux récentes opérations de lutte contre la drogue.
Contexte du débat (à partir de la minute 18:00)
Onfray a souligné que le trafic de drogue gangrène des territoires entiers en France, où des groupes de narcotrafiquants rivalisent avec l’autorité de l’État. Le philosophe a insisté sur le fait que, bien que les autorités françaises ciblent les petits trafiquants, les vrais coupables sont les grands producteurs de drogue dans des pays comme le Maroc, qu’il a qualifié d’« États voyous ». Pour lui, il est essentiel de négocier directement avec ces pays producteurs afin de couper le mal à la racine et de lutter contre ce qu’il décrit comme « l’hydre du trafic de drogue ».
En plus de qualifier le Maroc d’« État voyou », Michel Onfray a critiqué le gouvernement marocain pour sa gestion du trafic de drogue, en mettant l’accent sur sa responsabilité dans la production de drogues qui alimentent les marchés européens, dont la France. Il a souligné que la drogue en circulation en France provient en grande partie de pays comme le Maroc, et a insisté sur le fait que les autorités françaises doivent cesser de se contenter de lutter contre les petits trafiquants sur le sol français, mais plutôt s’attaquer aux racines du problème, qui se trouvent dans les pays producteurs.
Onfray a insisté sur l’importance de discussions sérieuses avec le Maroc pour résoudre la question du trafic de drogue, plutôt que de continuer à agir de manière symbolique en France sans aborder les véritables causes du problème.
Dans ce contexte Michel Onfray a déclaré avec insistance : « C’est une affaire d’État. Il faut un chef d’État qui soit capable d’aller voir les chefs d’État en disant : maintenant, vous allez vous calmer et vous allez arrêter d’envoyer, de cultiver d’abord du pavot, du cannabis… Aujourd’hui, par satellite, vous savez bien où sont les champs de pavot. »
Onfray a ainsi mis en lumière la nécessité d’une approche plus ferme et directe avec les pays producteurs, dont le Maroc, en soulignant que ces questions ne peuvent pas être résolues uniquement au niveau local en France, mais qu’il s’agit d’un véritable enjeu international nécessitant une coopération étatique à grande échelle.
Onfray a également mis en avant la responsabilité des gouvernements marocain, afghan et mexicain dans l’alimentation du trafic de drogue qui touche la France. Ses propos suggèrent une critique de la politique actuelle, en particulier des relations entre la France et ces pays, qu’il accuse de fermer les yeux sur la production massive de drogue sur leur sol. Il a terminé en appelant à une approche plus ferme et transparente avec ces États, mentionnant que “c’est de là que vient la fuite”.
Impact sur le débat public
Cette intervention a suscité un vif intérêt et des réactions passionnées sur les réseaux sociaux et dans les médias, certains saluant le franc-parler d’Onfray, tandis que les medias du Makhzen l’ont critiqué pour avoir employé des termes aussi forts pour désigner un pays comme le Maroc. Le lien entre le trafic de drogue international et des États que l’on soupçonne de tolérer, voire de faciliter ces activités criminelles, reste un sujet délicat, mais crucial pour aborder la question de la sécurité en France.
Hope & Chadia