Paris Pont Papon
Tu sais, toi, Paris !
Sans cette France,
Mon âme, ton amie
Toi seule te ganse.
Sans cette France
Où mon cœur périt
Sans ta délivrance
Face à ton ennemi.
Mon âme, ton amie
Ah ! Quelle élégance !
Le geint de l’agonie
La fausse espérance.
Toi seule te ganse
Quand c’est à l’hallali
Cette fois te tance
Toi ma ville chérie.
J’ai goûté au fiel
Matin de ciel gris
Du haut de St Michel
Le pont interdit.
Entends-tu les glouglous
Des sales bougnoules
Dans les frous-frous
Des noires cagoules ?
Mon âme est en berne
Des milliers de vies
Jetés a même la seine
Sans raison sans alibis.
Toi , Paris mon amie
Moi l’homme de la rue
Le mort, hélas, en sursis
Du faciès qui tue.
Du haut du joli pont
Le temps s’est arrêté
Tous ces gens sans noms
Aidés à se noyer.
Mon Dieu ! Pourtant !
Il porte un nom sacré !
Michel usurpe Papon !
Un octobre damné !
Tu n’es rien Maurice !
Poussière dans le vent,
Un préfet de police,
Rattrapé par le temps.
Où es-tu Maurice ?
Un œil sous le pont,
Où la seine hisse
Le fanion des moribonds.
Tu sais toi Paris
Je n’ai rien contre toi
Même si la vie
Est dure parfois.
Tu sais Paris la grandeur
La France est sa gloire ?
Tu sais Paris l’honneur
La France est son histoire ?
Paris, ce soir, je fume
Le calumet de la paix
J’écris à titre posthume
Cette épitaphe, ce pamphlet.