L’Algérie possède le potentiel éolien terrestre le plus élevé du continent qui s’élève à
7.700 gigawatts (GW), soit plus de 11 fois la capacité éolienne mondiale actuellement
installée. Il s’agit d’une donnée publiée par la Société Financière Internationale (IFC),
membre du groupe de la Banque mondiale (BM), dans son rapport ” Perspectives
énergétiques en Afrique 2019 ” mis en ligne le 30 septembre. L’étude a été conduite en
collaboration avec le Conseil mondial de l’énergie éolienne, le Global Wind Energy
Council (GWEC).
L’Algérie fait partie d’une quinzaine de pays dont les potentiels éoliens techniques
dépassent les 1.000 GW, à l’image de la Mauritanie, le Mali, l’Égypte, la Namibie,
l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Kenya. La nouvelle analyse met en relief la puissance du
potentiel éolien terrestre du continent, évalué à 180.000 Térawattheures (TWh) par an. A
titre de comparaison, la capacité recensée pourrait satisfaire 250 fois la demande
d’électricité de tout le continent.
Le PDG du GWEC, Ben Backwell, souligne que ” cet important rapport montre que les
études publiées jusqu’à présent ont largement sous-estimé l’opportunité que représente
l’énergie éolienne pour l’Afrique “.
En revanche, cette énergie reste faiblement exploitée en Afrique. L’énergie éolienne est
l’une des sources de nouvelle production d’électricité à la croissance la plus rapide et la
moins chère dans le monde avec plus de 650 gigawatts (GW) de capacité
installée. Cependant, la capacité éolienne installée en Afrique représente moins de 1%
de cette opportunité. L’étude révèle un potentiel éolien total installé sur le continent
africain de plus de 59.000 GW, soit 90 fois la capacité éolienne installée mondiale
actuelle.
Le GWEC insiste également sur la nécessité des gouvernements à adopter les
politiques adéquates pour permettre des investissements à grande échelle dans l’éolien
” en tant que pierre angulaire ” de la reprise économique pour répondre aux chocs
provoqués par la Covid-19.
Myriam Ben Yahia
Publié le 06/10/2020 09:14:05