Ces derniers jours, les médias marocains se sont lancés dans une nouvelle campagne d’autocélébration : à les en croire, le Royaume-Uni “soutiendrait” désormais la proposition marocaine d’autonomie au Sahara occidental. Un énième “succès diplomatique” en fanfare ?
Il est temps de remettre les pendules à l’heure.
Le scénario est bien rôdé : un communiqué poli, un mot ambigu d’un ministre étranger, un échange commercial ou sécuritaire banal… et voilà que la propagande officielle transforme cela en un soi-disant “changement historique”. On l’a vu avec Trump, avec Macron, aujourd’hui avec Londres.
La vérité est beaucoup plus triviale. Ces prises de position de façade relèvent d’accords de circonstance : marchandages commerciaux, échanges sécuritaires, chantage migratoire… rien de plus. Elles ne modifient en rien le droit international, ni le statut du territoire.
Ce qui pèse réellement dans ce dossier, ce sont trois acteurs :
1️⃣ Les Nations Unies, dont la position est constante : le Sahara occidental reste un territoire non autonome, en attente de décolonisation par référendum.
2️⃣ L’Union africaine, qui reconnaît la République sahraouie (RASD) comme État membre à part entière.
3️⃣ Les juridictions internationales : de la Cour internationale de justice à la Cour de justice de l’Union européenne, toutes ont confirmé qu’aucune souveraineté marocaine n’est reconnue sur ce territoire.
Pendant que Rabat amuse la galerie avec des “soutiens” en trompe-l’œil, la réalité sur le terrain ne change pas :
👉 Le peuple sahraoui existe, il résiste.
👉 La RASD siège toujours à l’Union africaine.
👉 Aucun État majeur ni aucune instance internationale ne reconnaît la prétendue souveraineté marocaine.
En clair : tout cela est du vent, recyclé en feuilleton médiatique pour nourrir l’illusion d’une “avancée”.
Il faut aussi comprendre que cette propagande vise d’abord les esprits marocains eux-mêmes — et accessoirement à saper le moral des Sahraouis.
Mais là encore, c’est peine perdue : le peuple sahraoui a tranché depuis 1976 en proclamant sa République. Il ne pliera ni pour un tweet, ni pour une déclaration opportuniste de Londres ou d’ailleurs.
En somme :
Quand les médias de Rabat annoncent que “le dossier est réglé”, il faut lire en creux qu’au contraire… ils cherchent à masquer qu’il ne l’a jamais été.
À force de répéter une illusion, on ne change pas la réalité.
Hope & ChaDia