Diriger les subventions de l’état vers les plus nécessiteux équivaux en premier lieu à diminuer toutes les subventions en énergie et produits de première nécessité et créer un system qui permettra de venir en aide aux familles qui sont les plus démunies et qui méritent une aide de l’état.
Nous n’inventerons rien en réalité, plusieurs pays en voie de développement ont déjà taclé ce problème et adoptent actuellement un système qui fonctionne. Adapter ce type de system à notre pays est non seulement possible mais il me semble que sa nécessité s’accentue avec la faille qui devient de plus en plus prononcée entre la classe dite riche, la classe moyenne et la classe pauvre qui sous l’effet de la pandémie est en train de recruter chez la classe moyenne.
On parle beaucoup de numérisation ces jours ci, la subvention des familles qui sont dans le besoin pourrait être une des applications de cette numérisation.
Si on prend comme exemple l’Iran le processus d’élimination total des subventions qui a été entamé en 2008 par un plan présenté par le président Ahmadinadjad qui visait à remplacer les subventions de l’énergie et des produits alimentaires de première nécessité par une subvention en espèce versée directement aux citoyens nécessiteux. Le plan d’origine stipulait que les personnes concernées devaient remplir un formulaire sur leurs situations socio-économique qui permettrait à l’état de définir le volume de l’aide en question. Le plan d’origine avait génère une très forte opposition principalement causée par la crainte qu’un très grand nombre de passe-droits profiterait d’un tell plan, craintes qui seraient certainement justifiées chez nous en Algérie.
Finalement âpres deux années de discussions et beaucoup d’encre versé un nouveau plan fut établi et mis en pratique, ce plan était base sur une élimination progressive des subventions remplacées par un revenu de base pour 97% des citoyens Iraniens. La somme totale de ces versements mensuels aux citoyens était équivalente à 50% du montant des subventions en énergie et produits alimentaires de première nécessité.
Une net diminution du gaspillage à tout les niveaux a été constatée âpres la mise en pratique de ce plan. Il n’est pas certain qu’un system similaire pourra être utilise chez nous en Algérie, c’est un travail pour les experts qui possèdent les données nécessaires qui leur permettront éventuellement d’établir le plan qui conviendra le mieux à la situation sociale et économique de notre pays.
Je ne possède ni les données ni l’expertise nécessaire pour proposer une alternative mais je pense que l’Algérie pourra commencer par faire un recensement complet de la situation socio-économique de chaque famille et entamer la diminution progressive des subventions avec la création en parallèle d’une carte à puce pour l’allocation d’une quantité mensuelle de carburant pour chaque véhicule suivant son utilité, à un prix subventionne et une autre carte à puce pour l’acquisition gratuite d’une quantité aussi mensuelle de produits de première nécessité pour les familles démunies.
Il me semble qu’une diminution conséquente du gaspillage et de la contrebande résultera d’un tell plan s’il est juste et équitable. Les produits subventionnes suscitent énormément de corruption à tout les niveaux y compris celui de l’industrie alimentaire. Le cas du blé dur que l’état achetait au producteur à environ 4000da pour le revendre aux semouleries à moitie prix alors qu’une bonne partie des semouleries qui obtenaient leurs quotas de blé dur n’existaient pas ou n’étaient pas fonctionnelles et revendaient ce blé dans certain cas au producteur lui-même qui à son tour le revendait à l’état est un exemple parmi tant d’autres.
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C’est une excellente idée ! Les experts en économie devraient se pencher sur cette question afin de mettre fin au gaspillage et à la fuite de nos produits subventionnés vers la Tunisie, le Niger, la Mauritanie et auparavant et avant la fermeture des frontières vers le Maroc.