Les écosystèmes sahariens se caractérisent généralement par des conditions édapho-climatiques particulièrement hostiles à la survie spontanée des êtres vivants. Néanmoins, il existe toujours des biotopes plus ou moins favorables au développement d’une flore spécifique. La connaissance de la flore de différents parcours sahariens de la région de Taghit (les dayas, les regs, les sols rocheux et les lits d’oueds), montre que la flore comporte 47 espèces appartenant à 20 familles, réparties en 32 espèces pérennes et 15 annuelles. Les parcours les plus riches en espèces sont les sols rocheux et les plus pauvres sont les dayas. Aussi la présence de 4 éléments, dominés par les espèces Saharo-Sindiennes (61,7%) et Méditerranéo-Saharo-Sindiennes (32%). Cette richesse floristique des parcours sahariens, présente une ressource fourragère diversifiée pour l’alimentation du dromadaire.
Taghit est une commune de la Wilaya de Béchar en Algérie, située à 93 km au Sud-Est de Béchar. Très ancienne zone de peuplement, la ville est connue pour ses gravures rupestres de la région de Taghit datant du Néolithique.
Lorsque l’on cite Taghit (90 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Béchar), c’est forcément le potentiel touristique que renferme cette région qui nous vient à l’esprit : gravures rupestres, tourisme chez l’habitant, ski sur les dunes, etc. Mais Taghit, c’est aussi le berceau des zaouïas El Fougania et Ettahtania et dont l’histoire remonte au XVIe siècle. Au Maghreb, elles sont considérées comme des édifices religieux dont la mission première est de préserver l’identité nationale. Ces deux zaouïas, actuellement gérées par des associations, tirent leur nom de leur position géographique par rapport à la localité de Taghit, elle-même entourée de villages satellites et disséminés comme Barrebi, Brika et Bakhti.
Taghit et ses zaouïas
, ont pratiquement vu le jour à la même période. Elles tirent tout d’abord leur nom de leur position géographique, par rapport à la localité de Taghit, elle même, entourée de villages satellites et disséminés comme Barrebi, Brika etC’est donc vers le XVIe siècle que Sidi Brahim Ben Mohamed et pour qui les autochtones vouaient un immense respect, décida de s’installer à Taghit jusqu’à sa mort et que son fils Sidi Boubekeur hérita de sa position sociale et bien-sûr de son influence, en contre partie de l’enseignement des pratiques religieuses qu’il dispensait aux habitants de cette région. Mais c’est en vérité, son successeur Sidi Abdelmalek Boungab qui fonda la zaouïa El Fougania, que dirigea après sa mort, son oncle Si Tahar et qui en devint le cheikh. Les petits enfants de Sidi Abdelmalek Boungab, trop jeunes alors pour diriger une telle structure religieuse pédagogique, poursuivirent leurs études au Maroc, avant de revenir eux-mêmes diriger cette zaouïa, en collaboration avec une Djemâa. La Zaouïa El Fougania adopte une doctrine identique à celle de la Kerzazia et Ziania, dont les principes fondamentaux son Dikr et son Ouerd. La seconde zaouïa, non moins importante et située donc en contrebas de Taghit, tire également son nom de sa position géographique et par opposition à sa voisine, la zaouïa El Fougania. C’est le quatrième fils de Sidi Othmane, Sidi M’Hammed, déjà installé à Igli et dont la réputation flatteuse s’était bien répandue au-delà de cette ville, qui fit construire la Zaouïa Ettahtania, après que les populations lui proposèrent de s’installer et de se marier chez eux. La zaouïa Ettahtania entretient également de bonnes relations avec celle de Kerzaz et d’Ouazane. Deux Zaouïas qui évoluent à l’opposé d’une même ville, Taghit, érigée avec une multitude de villages, le long d’une faille creusée par l’oued Zouzfana, et dont les doctrines oeuvrent pourtant pour un principe identique : la purification de l’âme et son rapprochement vers le Créateur.
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