Depuis l’arrestation de Sensal, les relations algéro-françaises sont entrées dans une nouvelle phase de tension, mais cette fois avec une dynamique bien différente. D’un côté, l’Algérie manœuvre avec une précision chirurgicale et une stratégie maîtrisée. De l’autre, le régime français, essoufflé, enchaîne les réactions désordonnées, comme un enfant qui pousse des billes sans savoir pourquoi. Car là où Alger joue une partie d’échecs en anticipant plusieurs coups à l’avance, la France s’agite dans un terrain sans règles, sans repères, sans objectif clair. Et surtout, elle joue avec le feu, comme l’ont reconnu certains de ses propres responsables.
Arrestation de trois agents consulaires algériens : le point de départ
Le 8 avril 2025, quand le régime français orchestre l’arrestation humiliante d’un agent consulaire algérien, en pleine rue, accompagné de deux autres ressortissants algériens. Cette scène – volontairement spectaculaire – s’inscrit dans ce que l’Algérie décrira immédiatement comme un acte hostile, contraire aux règles diplomatiques fondamentales. Les trois hommes sont accusés d’une tentative d’enlèvement contre l’influenceur voyou Amir DZ, sans preuve sérieuse, dans un dossier monté en épingle par le Parquet antiterroriste français. Une manœuvre que l’Algérie lit avec lucidité : un coup monté orchestré par un appareil sécuritaire français à la dérive, qui cherche des ennemis à défaut de solutions.
Une riposte algérienne chirurgicale et hautement politique
Le 14 avril, l’Algérie riposte avec intelligence : douze diplomates français sont expulsés, mais pas au hasard. Tous appartiennent aux services liés au ministère de l’Intérieur. Le message est limpide : c’est Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, que l’Algérie désigne comme la source du chaos. Ce choix ciblé est un coup d’éclat diplomatique. Il évite d’impliquer directement Macron ou son ministre des Affaires étrangères Barrot, et il isole Retailleau comme l’homme à l’origine de la crise. Un coup d’échecs parfaitement exécuté.
Le communiqué algérien, diffusé par l’APS, ne mâche pas ses mots : il parle d’une violation grave des conventions diplomatiques, d’une volonté délibérée d’humilier l’Algérie, et accuse Retailleau de se livrer à des barbouzeries pour des intérêts personnels. Il le tient pour entièrement responsable de la dégradation actuelle. Cette dénonciation est plus qu’un simple avertissement : elle met à nu les véritables centres de pouvoir toxiques à Paris, tout en gardant la porte ouverte à une désescalade avec d’autres cercles de décision plus stables.
La réaction du régime français : une réponse désespérée
Désemparé, le régime français choisit de répondre par un geste mécanique : douze diplomates algériens sont à leur tour expulsés. Mais ici, aucun ciblage, aucun message, aucune finesse. C’est une riposte chiffrée, mimétique, d’un régime à bout de souffle. Comme le rappelait Henri Guaino, ancien conseiller à l’Élysée, la France n’a plus de leviers diplomatiques réels, et cela se voit. Éric Coquerel, député de La France Insoumise, a lui aussi alerté : « La France joue avec le feu. »
La décision d’expulser douze diplomates algériens, sans distinction, traduit moins une fermeté qu’un vide stratégique. Le régime agit par réflexe, sans cap. Ce n’est plus de la diplomatie, c’est de la gesticulation de fin de règne.
Une division profonde au cœur du régime français
Il serait trompeur de parler de simple confusion. Ce qui mine aujourd’hui la politique étrangère française, c’est la guerre des clans. Une fracture bien connue des observateurs : l’Élysée veut ménager Alger, tandis que l’appareil sécuritaire et le ministère de l’Intérieur, autour de Retailleau, sabotent toute tentative d’apaisement. Ces luttes intestines transforment chaque dossier sensible en champ de bataille entre factions parisiennes. Et l’Algérie, lucide, a su identifier ce désordre profond.
En pointant Retailleau comme l’élément toxique, Alger ne se contente pas d’un coup de colère. Elle pose une condition à la reprise du dialogue : neutraliser les fauteurs de trouble au sein du régime français. C’est une manière élégante et ferme d’inviter Paris à faire le ménage dans ses propres rangs.
Échecs contre jeu de billes : deux philosophies diplomatiques
Le contraste est flagrant. L’Algérie avance ses pions avec intelligence, en respectant les règles tout en affirmant sa souveraineté. Elle fait la différence entre les hommes et les institutions, entre la réaction émotionnelle et la stratégie d’État. Elle laisse une porte ouverte au dialogue, sans jamais céder sur les principes.
Le régime français, lui, en est réduit à pousser ses billes, dans un réflexe enfantin, désordonné et sans imagination. Il répond chiffre pour chiffre, sans vision. Il agit comme un joueur frustré, incapable de suivre la partie, mais décidé à renverser l’échiquier. Une attitude dangereuse, surtout quand on n’a plus ni pièce, ni plan.
En avril 2025, l’Algérie a montré qu’elle savait jouer aux échecs. Le régime français, lui, a montré qu’il ne savait plus jouer du tout.
P.S. : 12 contre 12… Ce chiffre résonne comme un clin d’œil au 12/12/2019, date de l’élection du président Tebboune. Le jour où a réellement commencé la fin de la cinquième colonne française en Algérie.
Hope&ChaDia.
2 comments
On dit: “L’Élysée laisse toutefois une fenêtre ouverte, en faisant part de son souhait d’un retour au dialogue.” (?)
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BOF! Même s’ils ouvrent le ciel, ils ne feront rien!
Quel “dialogue” avec un gouvernement qui fait une action et son contraire avec les mêmes acteurs! Un dialogue sur quel sujet? Ce sont eux qui ont commencé, non?
Leur Barrot dit que l’arrestation de l’agent consulaire et les 12 expulsions sont deux choses différentes qui n’ont pas de liens!
Comment cela deux sujets différents?! Cela est arrivé juste à son retour d’Alger!! Ils jouent des rôles médiocres, en mauvais acteurs, comme une bandes d’incompétents et de crétins!
Même si leur Retailleau a chié de la merde, ils le soutiennent en disant que c’est de la pâtisserie! Barrot est incapable de lui dire de ne pas s’ingérer dans ses affaires!
Un ministre de l’intérieur qui fait fonction de ministre de l’extérieur sans que ce dernier ne dise mot? Même dans une république bananière ça n’existe pas!!
Il faut relâcher immédiatement cet agent ensuite on “dialogue”, selon nos conditions, car ce sont eux les fautifs, les provocateurs, sinon laisser d’autres gouvernants prendre le relais! Car la sagesse dit que quand on échoue en tout, on ferme sa gueule ou on démissionne!
Il faut reconnaître qu’ils sont d’une incompétence crasse à gouverner la France. Ils se donnent raison sur des choses qu’ils ne maîtrisent pas! Un âne ne peut pas être cheval. L’exemple est donné par ce bougre de Barrot qui n’est pas du niveau.
Qu’ils fassent du bien à leur pays d’abord, pour le faire à d’autres .
Ces dirigeants français, croient faire de la “politique” avec l’Algérie en manipulant un voyou algérien résidant en France, qu’ils présentent “opposant” connu en Algérie pour des faits de voyous, inculte, et autre chose sur sa vie familiale pour rester correct. Ils sont descendus bien bas!
En ces moments, l’Algérie et le reste de l’Afrique n’ont aucun intérêts avec cette France!
Laissons leur “l’honneur” de conduire les choses jusqu’à la rupture de toutes les relations!
Quelle poétique coincidence: 12 vs 12 et le 12/12/2019… 😉