Le gaspillage, catastrophe économique et signe de déclin moral
1- Notre “pain quotidien”
10 millions de baguettes atterrissent dans les ordures ménagères chaque année !
Cela n’est-il pas scandaleux, à plus forte raison dans un pays musulman où l’on est sensé considérer avec respect na3mat Rabi ?
Ainsi, près de 300 millions de dollars (coût réel de production) sont jetés à la poubelle annuellement, soit l’équivalent d’une trentaine d’hôpitaux par an !
Voilà bien une illustration de nos errements comportementaux dus à notre propension à “copier” des usages (occidentaux entre autre) qui ne sont pas propres à notre culture.
Aussi, ne devrions-nous pas revenir à des us plus conformes à nos traditions ?
En effet, nos aïeux n’avaient-ils coutume de consommer du pain pétri avec du blé dur, qui, dit-on, est nutritionnellement de meilleur rapport que le blé tendre importé au prix fort du marché et revendu à perte ?
Ainsi ne pourrait-on proposer aux boulangers, qui seraient de véritables artisans, de confectionner leur pain, sous forme de baguettes s’ils le souhaitent, à base de blé dur produit localement et qu’ils revendraient à un prix subventionné ?
Les baguettes au blé tendre seraient, quand à elles, revendues à leur prix réel de revient, ce qui en ferait en quelque sorte un produit de “luxe”.
2- La “carte carburant” contre le gaspillage de l’énergie (idée évoquée par le professeur Chitour qui nous pardonnera cet emprunt)
Il est possible d’imaginer un système d’octroi de chéquiers ou de carte carburant magnétique (chéquiers de 10 à 50 litres, par exemple) sur présentation de la carte d’immatriculation du véhicule :
– pour les salariés : ceux-ci devront acheter les chéquiers à leur entreprise au prix subventionné avec un plafond et suivant leur durée de travail mensuel par exemple (hors congés)
– catégories non salariées (chômeurs, etc) : délivrance des chéquiers au niveau des mairies (sous forme d’allocation sociale);
– autres catégories (taxis, transporteurs, marins-pêcheurs, etc), dont le transport est le coeur de métier : autres dispositions concernant le relèvement du plafond de subventions.
Ces mesures permettront de relever les prix à la pompe et de le fixer à un niveau plus conforme au marché (algérien bien entendu).
Il semblerait que ce système ait parfaitement fonctionné en Iran, qui l’a très tôt adopté et lis en place.
A ce volet, il s’agirait de lui adosser le développement du secteur des transports (trains, véhicules électriques notamment) qui lui est connexe et qui permettrait de notables économies d’énergie.
3- Nadhafa ou la liberté de l’un finit où commence celle d’autrui
Le citoyen n’a-t-il pas droit un environnement propre et sain ? Est-il condamné à subir continuellement le spectacle désolant d’immondices jonchant les trottoirs et qu’il doit enjamber pour éviter de voir ses effets crottés ?
Triste spectacle d’un autre âge, qui offre à la communauté internationale une image peu reluisante de notre pays !
Qui d’entre nous n’a-t-il pas assisté à ces scènes surréalistes où des individus se délestent sans vergogne de leurs ordures n’importe où au hasard de leur marche, alors qu’il leur suffisait de faire 4 ou 5 pas de plus pour les déposer à l’endroit prévu à cet effet ?
La rue, la plage, etc… comme l’ensemble du territoire algérien, est le bien de tout citoyen.
Aussi est-il légitime d’exiger de tout un chacun la même attention et le même soin qu’il accorde à son appartement, sa voiture, etc.
Il est peut-être temps que le citoyen se préoccupe de la chose publique et s’investisse dans les affaires de la cité, car s’il est vrai qu’il doit jouir de droits légitimes, il n’en est pas moins redevable de devoirs.
Une société, en effet, ne peut être viable et vivable sans cet équilibre salutaire, qui à défaut, ferait de ses citoyens, exigeant des droits mais soustrayant à leurs devoirs, des parasites vivotant aux crochets de la collectivité, de l’État.
Ces comportements asociaux ne sont-ils pas là un signe d’une érosion, pour ne pas dire un effondrement de nos valeurs islamiques de partage, de tempérance, quand notre religion musulmane nous enseigne un tout autre exemple civilisationnel ?
Suivant l’adage “charité bien ordonnée commence par soi-même”, le citoyen algérien est invité à se préoccuper de son environnement, à sa préservation et à sa pérennisation. Cela est un devoir individuel et collectif, ne serait-ce qu’au regard de nos chouhadas dont le projet, vous en conviendrez, n’était certes pas de léguer une terre pour laquelle ils se sont sacrifiés pour qu’on en fasse un gâchis et une poubelle à ciel ouvert.
L’Algérie nouvelle ne se décrète pas uniquement par le haut. Elle est une affaire de tous et exige l’adhésion et la mobilisation de tous ses citoyens.
Elle sera avant tout l’œuvre… du nouvel Algérien.
1 comment
Ce texte m’inspire vraiment mon ami et ce, de par les solutions qu’il suggère
wallah Bravo Miloud , inchaAllah à bon entendeur (nos autorités)